Chapitre 29

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DÉLIA

Quatre jours

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Quatre jours. Quatre douloureux jours que j'ai éjecté Gabriel de ma vie...enfin, c'est la version dont j'essaie de me persuader. Théoriquement, il en est disparu la minute où j'ai pris cette décision. Mais en réalité, ce nettoyage que j'ai réalisé dans ma tête, s'avère bien plus compliqué qu'il n'y parait.

Parce que je pleure tout le temps.

Parce que je suis H24 sur les nerfs.

Parce que je rêve trop souvent de lui. Et quand je n'en rêve pas, je me surprends à penser à lui, même lorsque je me force à occuper mon cerveau.

Parce que j'ai perdu l'appétit.

Parce que mes nuits sont de moins en moins longues et de plus en plus infernales. Les cauchemars se multiplient et mes cernes se prononcent davantage.

Parce qu'il n'a jamais vraiment quitté ma tête.

Tout simplement parce que, Aja avait raison. L'amour n'est pas aussi froid qu'une formule de mathématique qu'on peut annuler en multipliant par zéro. L'amour n'est pas non plus comme un grille-pain qu'on peut décider d'éteindre sur un coup de tête en pressant sur une touche Marche/arrêt. C'est beaucoup plus complexe que ça ; beaucoup plus absurde que le nombre i [*]. 

[*En mathématique i est un nombre imaginaire qui permet de résoudre des équations qui n'ont pas de solution réelle. A l'inverse des nombres réels, lorsque i est élevé au carré, il est négatif et vaut -1.]

L'amour rend euphorique. Il prend possession non seulement de l'esprit mais aussi du corps. De la plus minuscule cellule au plus grand des os. C'est nul, l'amour. Et quand on se contraint à l'éteindre de force, l'amour fait mal...très mal, et pas que dans la tête. Résultat des courses, j'ai dormi deux heures la nuit dernière et pleuré le reste du temps. J'ai les yeux qui ont doublé de volume et qui brulent à chaque clignement, une tête aussi lourde que migraineuse, et des courbatures. Je confirme : je n'avais jamais encore été amoureuse. Et c'est la pire des maladies infectieuses.

Miss Summers, j'ai peur.

Gabriel a peut-être physiquement disparu mais il ne bouge pas, d'un iota, de mes pensées.

Gabriel a peut-être physiquement disparu mais il ne bouge pas, d'un iota, de mes pensées

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