Chapitre 12

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DÉLIA

— Tu dors ?

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— Tu dors ?

Ma lampe de chevet est allumée et Gabriel se tient à côté de ma tête de lit lorsque j'ouvre les yeux.

— Retourne te coucher Gabriel, réponds-je en me retournant dans le lit.

Il pose un genou sur le matelas.

— Regarde-moi Délia

Ses pupilles brillantes me détaillent tandis qu'un rictus se forme sur ses lèvres.

— Je suis persuadé que tu as ressenti la même chose que moi...quand on s'est embrassé. Ce baiser était...magique.

— Laisse-moi dormir, grogné-je.

Le visage de mon invité est seulement à quelques centimètres du mien maintenant. Son souffle caressant me procure des frissons...incandescents.

— Je sais que mes lèvres te manquent et que tu as une irrésistible envie d'y regoutter.

Il m'effleure la mâchoire puis continue ses caresses jusque dans mon cou. Et sans que je ne puisse l'expliquer, une boule de feu se forme dans mon bas ventre et la chaleur prend un malin plaisir à continuer sa course...plus bas. J'ai du mal à respirer.

— Tu vois que tu en as terriblement envie, chuchote-t-il en m'embrassant le cou. Ton corps en redemande. Ton corps ne demande que ça. Ton corps ne demande que moi.

Il remonte ses lèvres jusqu'aux miennes. Son souffle chaud m'envahit de plus belle. Et je me sens perdre pieds totalement. J'ai peur. Sans interrompre ses baisers, Gabriel glisse sa main dans mon short satiné.

— Tu es exactement comme je l'imaginais Délia. J'aime comment ton corps réagit à mes doigts.

Séparant sensuellement les lèvres de mon intimité humide, il coulisse lentement ses doigts de haut en bas et de bas en haut ; titillant au passage mon clitoris dont le volume a probablement doublé en moins de temps qu'il m'a fallu pour reprendre mon souffle. Cette tension sexuelle me paralyse. Et, j'ai l'impression que même en le voulant, je ne parviendrai pas à le repousser.

— Je suis sûr qu'il ne te fait pas le même effet quand il te touche.

Impuissante, je gémis de plaisir.

***

Essoufflée, j'ouvre les yeux en panique et réalise que je suis toute seule dans ma chambre obscure, en plein milieu de mon lit. En sueur. Putain. Ce n'était qu'un rêve...enfin un cauchemar.

Un cauchemar érotique qui a éveillé des sens qui ne devraient pas l'être. Mon horloge sur la table de chevet affiche cinq heures trente-six. Je suis en colère contre mon corps. Et maintenant j'ai envie d'aller au petit coin. Merde. J'allume ma lampe de chevet puis m'extirpe difficilement du lit mais hésite à aller aux toilettes, situées à l'entrée. Car la dernière chose dont j'ai envie est de traverser le séjour où dors -je l'espère- le parasite qui a le culot d'envahir non seulement mon appartement mais aussi mon subconscient.

Pull MauveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant