Après une année de terminale riche en émotions, Délia décide de changer de continent pour poursuivre ses études universitaires. Un peu trop sûre d'elle et un poil hautaine, elle compte mener cette nouvelle vie comme elle l'entend, dans les règles de...
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Je déteste Gabriel.
Rectification, je déteste ce que ce mec me fait ressentir.
Je déteste la chair de poule qu'il me provoque à chaque effleurement.
Je déteste les fantasmes que le son de sa simple voix suggère à mon cerveau.
Je déteste la chaleur de son souffle...caressante et excitante.
Je déteste la douceur de ses lèvres tendres qui indisciplinent les miennes.
Je déteste Gabriel...
Je le déteste encore plus lorsqu'il semble savoir mieux que moi ce que mon corps désir.
Et pourtant, là tout de suite, je n'ai pas envie qu'il me pose.
Je le déteste particulièrement ce soir car son air sérieux et autoritaire m'intimide et me fait à la fois, frissonner de plaisir.
Je le déteste lorsqu'il fait glisser une après l'autre mes bottines et me caresse les mollets du bout des doigts.
Je le déteste lorsque mon corps peine à se séparer du sien alors qu'il tente, depuis quelques minutes, de me poser sur le canapé.
Je le déteste parce que je suis censée lui en vouloir et lui faire la tête jusqu'à la fin des temps et même dans l'au-delà...mais je n'y arrive pas.
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— ...poivrée ? Délia ? Tu m'écoutes ?
— Hein ?fais-je en émergeant de mes réflexions noires.
— Je te demande si tu as encore de l'huile essentielle à la menthe poivrée.
— Ah...sans doute...dans l'armoire à pharmacie...pourquoi ?
— Je veux voir ta cheville de plus près. Tu es sûre que ça va ? questionne-t-il, subitement inquiet.
J'acquiesce.
— Mauve... ? demande-t-il encore penché au-dessus de mon corps.
— Hmmm ?
— Il faut que tu me lâches pour que j'aille la chercher...
