Après une année de terminale riche en émotions, Délia décide de changer de continent pour poursuivre ses études universitaires. Un peu trop sûre d'elle et un poil hautaine, elle compte mener cette nouvelle vie comme elle l'entend, dans les règles de...
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Je détache en vitesse ma ceinture et bondis du véhicule. Puis, m'engage dans un sprint, aussi rapide que les violentes palpitations dans ma poitrine, en direction du bâtiment cerné.
Mauve.
Malgré les cris du policier et de mes compères abandonnés derrière moi, je ne m'arrête pas. Je ne compte pas m'arrêter, quitte à y laisser ma vie. L'univers semble me donner une seconde chance : celle de sauver une vie qui m'est chère. Et pour rien au monde, je ne la laisserai passer comme je l'avais passivement fait la première fois. Pour rien au monde je revivrai les infernaux remords des trois dernières années. Et les menaces de l'homme en uniforme essoufflé dans mon dos n'y changeront rien.
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J'accélère la cadence quand des images de ma rencontre avec Mauve défile dans mon crâne endoloris par l'angoisse. Je la revois à la soirée de pré-rentrée, à l'arrière de ma caisse. Je me remémore, la tangible tension de son regard perçant, au travers du rétroviseur. Ces iris déstabilisants qui avaient généré une infinité de chatouillis le long de ma colonne vertébrale. Pour tout l'or du monde, je ne renoncerai pas à revoir son expression hypnotisant, à entendre ses mots troublants, ou à me délecter du son de s voix .
— Hé !
Deux hommes en uniforme au rythme plus soutenu que le précédent, font irruption dans mon champ de vision. Accélérant le pas, ils arrivent en un temps record à ma hauteur. Le premier me neutralise par une clé de bras avant de terminer son mouvement par un violent plaquage ventral. Le deuxième m'immobilise les chevilles. Fais chier !
— Plus un geste !
Mes poumons brulants semblent, tout à coup, oppressés par la subite petitesse de ma cage thoracique.
— Le...
— Où alliez-vous comme ça Monsieur ? coupe l'agent, incisif, qui, genoux plantés dans mon dos, et main plaquée sur mon profil, me paralyse de tout son poids.
J'ai du mal à respirer abruti ! Comment veux-tu que je réponde à ta question ?
— Le...type...à...à...l'intérieur n'est pas dans son état normal. Il...est défoncé et n'est pas en capacité mentale de coopérer, articulé-je non sans difficulté.