Chapitre 14

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JENNIE : Présent
LIEUX: New York

"Laisse-moi mettre les choses au clair, Jennie! " Mon dernier ex-petit ami m'a crié au téléphone. "Je te donne un mois de plus pour envisager d'emménager avec moi, et tu me largues à la place?"

"Je suis vraiment désolée, Craig", ai-je dit. "Je ne pense pas que ça va marcher, et je pense que je devrais être honnête avec moi-même et le faire plus tôt que jamais ."

"Tu aurais pu au moins m'annoncer la nouvelle en personne, de préférence un autre jour que celui de mon anniversaire. C'est aujourd'hui mon anniversaire ! Je comprends maintenant pourquoi tu ne passes jamais le cap des six mois avec tes petits amis. Ce n'est pas parce que tu ne fais pas confiance facilement, ou parce que tu as déjà été gravement blessée. C'est parce que tu es une putain de connasse."

J'ai mis fin à l'appel et il a commencé à m'harcelé de textos.

CRAIG : S-A-L-O-P-E, SALOPE ! Tu. Es. Une. Connasse.

CRAIG : J'allais te demander de m'épouser. Heureusement que j'ai découvert que tu étais une garce sans cœur avant...

CRAIG : Ne prend pas compte de mes deux derniers messages. Ils étaient sous le coup de la colère, et je pense que tu es juste hésitante parce que tu as peur de t'engager. Je sais qu'au fond de toi, tu m'aimes et je t'aime aussi. Appelle-moi quand tu auras bien réfléchi.

J'ai bloqué son numéro et j'ai regardé par les fenêtres de mon taxi. C'était le quatrième jour consécutif où je ne pouvais me résoudre à faire l'aller-retour entre mon domicile et mon travail. Depuis que j'ai vu Lisa à Pittsburgh, j'ai du mal à dormir. Parce que chaque fois que je ferme les yeux, je la vois assise en face de moi dans ce café.

Des larmes ce sont mise à coulaient sur mon visage quand je me suis rappelé de son regard quand je lui avais dit où j'habitais. J'essayais de me convaincre que c'était exactement ce dont j'avais besoin pour tourner la page. Qu'après l'avoir vue aussi blessée que je ne l'était, je serais enfin capable de la laisser partir.
Au cours des sept dernières années, j'ai fait de mon mieux pour donner une chance aux autres, mais ils ont tous pâli en comparaison. La norme fixée par Lisa était incroyablement élevée, et peu importe combien de fois j'ai essayé de me laisser aller et de "tomber" pour quelqu'un d'autre, rien de plus qu'un faible sentiment n'est jamais venu.

"Ok, on y est." Le chauffeur m'a regardé dans le rétroviseur. "Ça fera trente-cinq dollars et soixante-quatorze cents, mademoiselle."

"Merci." Je lui ai tendu deux billets de vingt et j'ai tenu un journal au-dessus de ma tête avant de sortir et de monter en courant les marches de ma maison.

Je me suis précipitée dans mon salon et j'ai fait ce que je faisais toujours pour me sentir mieux : Peindre. J'ai déballé mon sac de pinceaux et rempli quelques tasses d'eau. J'ai sorti mon chevalet, mais avant que je puisse le mettre en place, on a frappé à ma porte.

Craig ?

Je me suis dirigé vers la porte, prêt à dire, "Je suis désolé de t'avoir largué au téléphone. Oh, et joyeux anniversaire", mais quand j'ai ouvert, je me suis retrouvé face à face avec une Lisa au visage rouge. Habillée d'un jean et d'une chemise grise trempée.

Mon coeur a fait un bond dans ma poitrine à sa vue, et j'ai perdu le fil de mes pensées.

"Nous devons parler," dit-elle, la voix basse.

"Le harcèlement est un crime, Mme Manoban." Je suis passée sous l'auvent de ma maison et j'ai fermé la porte derrière moi. "Ne m'oblige pas à appeler la police."

Tuesdays with Lisa //JENLISA// traduction Où les histoires vivent. Découvrez maintenant