Chapitre 35

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JENNIE : Présent
LIEUX : New York
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Le regard de Lisa en disait long.
Toujours sans voix, elle regardait fixement le bloc de mon bracelet et passait ses doigts dans mes cheveux. Elle secouait la tête toutes les 10 secondes et soupirait, mais elle ne disait rien d'autre.

J'ai eu le cœur lourd en réalisant que j'avais été manipulée pendant toutes ces années, que tout ce que je croyais savoir n'était qu'un vulgaire ramassis de conneries.
Je ne savais pas pourquoi, mais une petite partie de moi avait encore besoin d'entendre Lisa dire qu'elle ne savait pas ce qui se passait avec moi à l'époque.

"Seulgi ne t'a jamais dit que j'étais enceinte ?"J'ai demandé.

"Non." Sa voix était rauque.
"Je suppose qu'elle ne t'a jamais envoyé ton billet pour la soirée de sélection?"

"Non."

"Bon" Elle s'est tournée vers moi.
"J'ai besoin que tu me croies quand je dis que j'aurais tout laissé tomber et pris l'avion pour te voir immédiatement si j'avais su que tu étais enceinte." Elle a serré ma main.

"Tout. Sans poser de questions."

"Je te crois."

"Et je suis désolé que tu aies dû souffrir d'une fausse couche toute seule." Elle avait l'air blessée.

"Quelqu'un aurait dû être là pour toi."

"Jisoo est venue et m'a tenu la main quand je suis rentré", ai-je dit.

"Ça explique pourquoi elle ne voulait pas me regarder quand je l'ai vue cet été-là." Sa voix était douce.

"Elle m'a dit que tu l'appelais chaque année."

"Il lui a fallu un an pour décrocher le téléphone." Un léger sourire a traversé ses lèvres.
"Elle m'a dit que tu avais déménagé à l'étranger."

"Je lui ai dit de mentir."

"Je m'en doutais, mais..." Elle a secoué la tête.
"J'ai engagé au moins trois détectives privés pour te chercher et ils ont tous dit que tu avais déménagé à l'étranger, aussi. Ils l'ont tous vérifié."

"Ont-ils considéré l'Alaska comme étant à l'étranger ?" J'ai demandé.
"Je n'y étais que pendant un an, alors peut-être que c'est ce qu'ils ont trouvé."

"Non, Seulgi a dit que..." Elle s'est arrêtée. "J'ai fait confiance à Seulgi pour engager tous les cabinets. Je ne m'en suis pas occupé personnellement."

Silence.

"Je suppose que maintenant je sais pourquoi elle insistait pour m'acheter de nouveaux téléphones et installer des "alertes" au cas où tu appellerais." Elle a serré les dents.

"Tout ce temps. Tout ce putain de temps..."

Nous n'avons rien dit d'autre l'un à l'autre. On est restés assises en silence, regrettant toute les deux les années perdues et volées. Les mensonges et les lignes de mauvaise communication bâclées.

À trois heures du matin, Lisa s'est levée et m'a pris la main.

"Laisse-moi te raccompagner, ma voiture n'est pas loin."

"On peut marcher à la place ?"

"Absolument."

Je me suis levé, lui ai donné la main et nous sommes sortis du café dans l'air frais de la nuit new-yorkaise. Quand on est arrivées chez moi, elle m'a fait monter les marches et m'a regardée dans les yeux.

"Je suis désolée d'avoir laissé cela se produire", a-t-elle dit.
"Je ne sais pas quoi faire ensuite en ce qui concerne "nous" ou comment commencer à traiter cela, mais j'ai besoin que tu me promettes quelque chose."

"Quoi ?"

"Ouvre la lettre que je t'envoie cette semaine." Elle a embrassé mon front.
"Tu peux faire ça ?"

"Oui."

Elle m'a regardé déverrouiller la porte et je suis entré.

"Bonne nuit, Lisa."

"Bonne nuit, Jennie."

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Suite prochainement 🥁🥁🥁
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Tuesdays with Lisa //JENLISA// traduction Où les histoires vivent. Découvrez maintenant