Tuesdays with Lisa //JENLISA// traduction

Chapitre 22

JENNIE : Présent
LIEUX: New York
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J'ai déverrouillé la porte de ma galerie à cinq heures du matin et j'ai allumé les lumières. Normalement, je ne viens pas travailler aussi tôt, mais ma dernière collection attire une attention record et j'ai du mal à honorer toutes les commandes.

Déterminée à terminer mon travail en cours, j'ai allumé la cafetière et installé mon chevalet près des fenêtres. J'ai rincé mes pinceaux préférés et disposé ma toute nouvelle gamme de rouges.

En consultant mes e-mails, j'ai remarqué qu'il y en avait un nouveau de Jisoo.

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SUJET : MARDI DERNIER.

Comment ça s'est passé ?

-Jisoo

SUJET : RE : MARDI DERNIER.

Ça ne s'est pas passé. Je ne suis pas venue.

-J. Kim PDG et fondateur, All is 'A' Cafes Galleries
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Je m'attendais à un message du genre "Pourquoi ça ?", mais je n'ai pas eu besoin de m'expliquer.

Le matin où je devais rencontrer Lisa, j'ai ressenti de la peur et de l'anxiété au creux de l'estomac. J'avais écrit toutes les choses que je voulais dire, et la plupart de ces choses étaient un mélange de "Tu es une connasse", "Je ne veux plus jamais te voir" et "Je n'arrive pas à croire que je te parle après ce que tu m'as fait".

J'avais réussi à m'habiller et à faire la moitié du chemin jusqu'au café, mais je me suis effondrée en larmes au milieu de la Cinquième Avenue, alors je suis rentrée chez moi en espérant qu'elle ne se présenterait pas de nouveau devant chez moi. J'espérais qu'elle comprendrait le message et qu'elle ferait de son mieux pour passer à autre chose comme moi.

Le nom de Jisoo est apparu sur mon écran via un appel téléphonique et j'ai appuyé sur le bouton du haut-parleur.

"Bonjour", ai-je dit.

"Ne me dis pas 'bonjour'." Sa voix était laconique. "Pourquoi n'es-tu pas allée la voir, Jennie ?"

"Je te l'ai dit, je ne lui pardonnerai jamais ce qu'elle a fait, alors ça ne sert à rien de rattraper le temps perdu ou de ressasser de vieux souvenirs. J'en ai fini avec elle."

"Tu en as fini avec elle ?"

"Au-delà d'elle." Je me suis affalé sur une chaise.

"Je veux dire, elle est toujours attirante et sexy mais il n'y a plus de sentiments. J'aurais aimé savoir qu'elle allait être présente à la réunion, cependant.
Je n'y serais jamais allé."

Elle a soupiré.

"Je lui ai dit que tu y serais."

"Quoi ?"

"Tu as très bien compris."

"Jisoo, tu sais ce qu'elle a fait." J'ai senti mon sang bouillir. "Comment as-tu pu me faire une chose pareille ?"

Elle n'a pas répondu.

"Tu sais combien elle m'a fait souffrir. Comment elle m'a littéralement laissé tomber comme une sorte de jouet usagé à la fin de notre relation. Et pourtant, tu lui as dit que je serais là ? Je ne peux pas croire que ma sois-disant meilleure amie ait..."

"Ferme-la, Jennie." Elle m'a interrompu, comme si elle voulait me dire ces mots depuis longtemps. "Ferme-la."

Le silence.

"Je lui ai dit que tu venais parce que je pense que vous avez besoin de parler toutes les deux", a-t-elle dit.
"Parce que sept ans ont passé et tout ce que tu as fait, c'est vivre dans l'ombre d'une relation qui était probablement l'une des meilleures choses qui te soient arrivées."

"Oui, être traité comme de la merde à la fin était certainement l'une des meilleures choses qui me soient arrivées."

"Sais-tu qu'elle m'a appelé six fois par an depuis que vous avez rompu, juste pour me demander si j'avais des nouvelles de toi ?" a-t-elle demandé.
"Qu'elle m'a supplié, encore et encore, de lui donner ta fausse adresse à l'étranger parce qu'elle voulait te retrouver ?".

Je suis resté silencieuse.

Au cours des années écoulées depuis l'université, Jisoo n'avait jamais mentionné Lisa dans aucune de nos discussions.

"Alors, oui." Elle a continué. "Oui, je lui ai dit que tu serais là. Je l'ai fait dans l'espoir que tu t'en remettes enfin et que tu puisses peut-être tourner la page, comme tu le mérites. Même si tu aimes te mentir, tu ne l'as pas oubliée...Si tu veux mon avis tu ne l'oubliera jamais."

"Je ne te l'ai pas demandé." Les larmes coulaient sur mon visage.

"Je ne t'ai rien demandé parce que et tu as tort sur toute la ligne."

"J'ai tort ?" Elle s'est moquée.

"Pourquoi crois-tu que toutes tes relations se terminent par un échec avant même d'avoir commencé ?"

"Parce que j'ai une attirance pour les connards."

"Ou tu ne peux pas t'empêcher de comparer tout le monde à la personne dont tu es toujours amoureuse", a-t-elle dit.

"Pourquoi penses-tu que ta dernière collection d'art marche mieux que tout ce que tu as fait auparavant ?"

"Parce que c'est la meilleure."

"Tu ne penses pas que le fait qu'elle soit inspirée de tes dernières années de fac ait quelque chose à voir avec ça ?"

"absolument pas." J'ai serré les dents. Je n'allais pas la laisser changer de sujet.

"Jisoo, je n'arrive pas à croire..."

"Surtout la photo de ce couple qui s'embrasse au milieu d'un terrain de football", a-t-elle dit, sans s'arrêter. "Je l'aime vraiment celui-ci ."

"Ça ne veut rien dire."

"Peut-être, mais ne me dit pas que le nom de la galeries All is 'A' Cafes est une coincidence ."

"Pardon ?"

"Qui penses-tu tromper, Jennie ?" Elle avait l'air exaspérée. "Tu ne voulais pas nommer ton entreprise sous ton propre nom parce que tu savais qu'elle te trouverait."

"Ce n'est pas vrai." C'était plus que vrai...

"Et si tu penses une minute que je n'ai jamais compris que 'All is A' est un putain d'anagramme pour Lalisa, tu es encore plus dans le déni que je ne le pensais."

Je lui ai raccroché au nez et j'ai jeté mon téléphone à travers la pièce.

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Suite prochainement🥁🥁🥁
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