Etoile Noire - Tome 1 : Les Disparus de Resna

Chapitre 52 : Visite nocturne I. Le Lion et le Chat

Gribouille de début : Bonjour/Bonsoir !

Vous êtes encore là ? Après trois mois d'attente ? Je croise les doigts pour que ce soit le cas, parce que j'ai un peu peur de vous avoir découragés. Vraiment, je suis désolée. Je crains que mon rythme de parution ne soit ralenti jusqu'à la fin de l'année. Mais j'espère qu'après, je serais en mesure de progresser plus rapidement et de reprendre un rythme plus soutenu ^^

Bref, je vous l'avez promis : un chapitre de fluffy ! On en avait tous besoin après le dernier des Amants maudits et je pense qu'avec environs 11.000 mots, ce chapitre tiendra ses promesses =D J'ai hâte de lire vos impressions, hi hi !

Sur ce, je ne vous retiens pas davantage. On se retrouve à la fin du chapitre !

Bonne lecture !!

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Assis au bord de son lit, le regard perdu en direction des ombres évanescentes qui dansaient sur ses murs, Cyan s'abandonnait aux bons soins d'Eli dont les doigts couraient sur sa peau, à l'endroit de sa côte malmenée. Un parfum de consoude et d'arnica accompagnait chacun de ses mouvements et envahissait la pièce de ses arômes sucrées, entêtants mais familiers. Il ne pouvait pas dire qu'il aimait cette odeur ; à force de s'en badigeonner le corps chaque jour, ce mélange de plantes médicinales finissait par l'étourdir et lui soulever l'estomac. Mais d'un autre côté, il lui rappelait aussi le jeune soigneur, ses gestes doux et sa présence sereine, si bien qu'il ne pouvait se résoudre à la détester non plus. Alors il fermait les yeux et s'efforçait de l'ignorer.

Lorsqu'Eli se redressa enfin, les mains plaquées sur ses reins endoloris, Cyan rabattit les pans de sa chemise sur son torse, soulagé de soustraire ses cicatrices disgracieuses aux regards de tout un chacun. Même s'il ne s'agissait que de celui du jeune soldat. Et même si le jeune soldat en question avait déjà vu – ou presque –tout ce qu'il y avait à voir de ce côté-là.

— Alors ? s'enquit-il sur le ton de la conversation.

Eli lui offrit une moue songeuse, les angles et les méplats de son visage adoucis par la lumière tamisée des bougies qui brûlaient aux quatre coins de la pièce.

— Plus de peur que de mal, lui annonça-t-il avec sourire amical. J'avais crains que votre altercation avec monsieur Lémens ait gâché les récents progrès de votre convalescence mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, vous guérissez beaucoup plus vite que je ne m'y attendais. À cette allure, votre côte sera parfaitement guérie d'ici trois à quatre jours.

Sur ces mots, il acheva de refermer le pot d'onguent et le glissa sur la table de nuit de Cyan en une invite à s'en resservir au besoin.

— Vous devriez vous reposer à présent, conseilla-t-il avant d'épauler son sac de médecine d'un geste habitué. Il se fait tard et vous devez être fatigué. Je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps. Passez une bonne nuit.

Comme il s'apprêtait à lui tourner le dos afin de regagner la porte de la chambre, Cyan s'appuya sur l'un de ses coudes et fronça les sourcils.

— Tu ne me donnes pas un peu de ton lait de pavot ?

Eli secoua la tête, les lèvres pincées en une moue navrée.

— Maintenant que la douleur se fait moins virulente et qu'elle ne vous empêche plus de vous mouvoir à loisir, l'usage du lait de pavot ne me semble plus justifiée.

Oh...

La perspective de rechercher le sommeil sans l'aide de la potion magique ne l'enchantait guère. Depuis l'agression de Linling et son propre passage à tabac, une angoisse perpétuelle lui empoisonnait l'esprit. Et si la clarté du jour suffisait à dissiper le brouillard de ses craintes, l'obscurité de la nuit, elle, engloutissait jusqu'au plus infime de ses battements de cœur dans une marée noire de terreur.