Devoir de mémoire ( Erwin x OC )

6.

- Cheffe vous n'êtes pas obligée de crier comme ça ! Essaya de résonner Moblit.

Moblit était le second d'Hanji, probablement la personne la plus fidèle que la scientifique avait dans son escouade, il la suivait dans toutes ses expériences, même les plus folles, un peu comme Élise mais à la différence de Moblit, elle était beaucoup moins calée en science et essayait tant bien que mal de suivre son résonnement lorsqu'elle l'embarquait avec elle.

- Il a raison Hanji arrêtes de hurler ! Cria la caporal pour couvrir la voix de son amie.

- Mais ça me fait mal de leur faire mal ! Continua-t-elle de crier, presque les larmes aux yeux.

Ils se trouvaient là où étaient retenu les deux titans qu'ils étaient parvenus à capturer lors de l'attaque de Trost. La scientifique était en train de chercher un potentiel autre point faible que leur nuque, à l'aide d'une lance longue de plusieurs mètres, elle enfonçait son instrument dans le cœur d'un des spécimens, elle ne souffrait en aucun cas, fin pas physiquement du moins, mais son amour inconditionnel pour les titans l'obligeait à crier de douleur.

Élise avait passé toute la nuit aux côtés de la scientifique qui voulait observer leur comportement durant la nuit, en effet, ces créatures ne sont actives qu'en journée, elle était donc épuisée, Moblit aussi même s'il le montrait un peu moins et Hanji, elle, était plus énergique que jamais, elle ne montrait pas une once de fatigue.

Alors autant dire que l'entendre hurler n'arrangeait pas son état, mais c'était un mal pour un bien, rares étaient les fois où ils avaient eu l'opportunité de capturer des cobayes, cela expliquait pourquoi la cheffe d'escouade y mettait autant du sien, comme toutes les fois où cela impliquait des titans.

Une fois qu'elle eut finit sa petite expérience, Élise passa sa main sous sa cape pour attraper un mouchoir dans sa veste d'uniforme, d'un geste las du bras, elle tendit le bout de tissu à la scientifique.

- M-Merci, dit-elle en reniflant avant de saisir le bout de tissu pour se moucher d'une façon très peu distinguée.

Près de l'entrée du périmètre, quelque chose attira l'intention d'Élise, deux soldats de la garnison faisaient barrage à un troisième soldat qui essayait d'entrer, il n'avait pas de cape, seulement son uniforme avec sur sa veste, un blason où l'on pouvait discerner deux épées croisées, c'était celui des brigades d'entraînement, elle entendit au loin certains de ces dires.

- Mais il faut que je vois la caporal Kirstein ! Essayait-il d'expliquer.

Qu'est-ce que...Jean ?! S'exclama-t-elle intérieurement.

- Laissez le passer, il est avec moi, ordonna-t-elle aux deux soldats qui s'écartèrent ensuite du passage du jeune homme qui se dirigea vers elle. Qu'est-ce qu'il y a, il s'est passé quelque chose ? Commença-t-elle inquiète.

Son cœur s'emballa, il était essoufflée, elle en avait donc déduit qu'il avait couru pour venir ici.

- Non, non rien de grave, il marqua une petite pause pour reprendre son souffle. J'ai fait mon choix, je vais rejoindre le bataillon d'exploration demain soir. Finit-il par annoncer.

Ses traits se relâchèrent en une expression soulagée, elle se remit à respirer, et lorsqu'elle réalisa ce qu'il venait de lui dire, ses lèvres s'étirèrent en un large sourire de joie.

- C-c'est, c'est... essaya-t-elle de dire en ayant du mal à réaliser qu'elle aurait désormais la possibilité de le voir tous les jours. Mais c'est génial ! Dit-elle presque en criant, s'attirant les regards de certains soldats intrigués.