Devoir de mémoire ( Erwin x OC )

53.

Pour ceux qui n'auraient pas lu la note précédente (ce que je ne peux absolument pas reprocher parce que je suis la première à les sauter lors de mes lectures haha), je rappelle qu'il y a une coupure de quatre ans entre ce chapitre et celui d'avant.

Bonne lecture :)

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Il y a donc bien un monde au-delà des murs et de la mer...

Voilà la première chose qu'elle s'était dite en posant les pieds sur cette terre inconnue, et voilà que ce soir, elle s'apprêtait à participer à un combat qui s'annonçait sanglant sans même avoir pu ne serait-ce que découvrir ce nouvel environnement.

Dissimulée dans l'ombre, sa capuche émeraude relevée sur ses cheveux, elle observait le spectacle donné sur la grande place du camp Revelio, un camp réservé aux eldiens, réservé aux siens.

Réservé aux démons insulaires.

Une belle mascarade organisée pour révéler la vérité, à travers une pièce de théâtre montée par Willy Teyber, un homme puissant d'après ce qu'elle avait compris. Tous été réunis là, en passant des simples habitants aux plus hauts gradés de l'armée Mahr, jusqu'à des journalistes étrangers, ils s'apprêtaient tous à assister à un véritable massacre, et à en être les victimes.

Ce n'est plus qu'une question de secondes...lui murmura une voix.

Les battements de son cœur résonnaient dans tout son être, le stress montait d'un cran à chaque instant et ses mains devenaient moites sur les manches de ses lames. Voilà quatre ans qu'elle n'avait pas ressenti l'adrénaline d'une opération risquée, comme un courant électrique prêt  traverser tout son corps.

Un tremblement, puis un rugissement.

Un bâtiment s'effondra soudainement lorsque l'immense titan d'Eren en surgit, créant des débris de pierres qui vinrent s'écraser sur les gradins, ensevelissant et détruisant tout sur leur passage.

De la stupéfaction, c'est d'abord ce qui se lut sur le visage des mahr et eldiens présents, vite remplacée par des hurlements et de la panique lorsque de sa puissante poigne il saisit le chef du clan Teyber, avant de l'avaler de façon aussi insignifiante qu'un être humain écrasant une fourmi.

- Maintenant.  

À peine son ordre fut-il donné qu'elle et les trois silhouettes se trouvant derrière elle, leur cape dissimulant leur visage de la même façon qu'elle, se mouvèrent avant que l'amas d'habitants tentant de s'enfuir ne déboule et les découvre.

En tête de fil, elle se faufila dans le bâtiment derrière lequel ils se cachaient et monta silencieusement les étages. Celui-ci était désert, en même temps, toute personne normale ne risquerait pas de s'y réfugier puisqu'il risquait lui aussi de s'effondrer à tout moment. À l'avant dernier étage, elle s'arrêta et entra dans l'un des appartement, deux fenêtres s'offraient à eux.

Le sol tremblait, des rugissements s'élevaient, ils s'approchèrent des ouvertures et s'accroupirent pour observer la vue panoramique sur la place, occupée par Eren détruisant tout sur son passage.

- Désolé, je n'ai pas de meilleure vue à vous proposer, nous serions trop exposés sur le toit, lança-t-elle ironique.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Demanda une voix féminine.

- On attend le signal, répondit-elle en fixant les flammes causées par les destructions.

- Et c'est quoi le signal ? Questionna à son tour une voix bien plus rauque.