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L'heure était grave, le général Zackley était mort, tué par une bombe placée sous son fauteuil. La méfiance de la population envers l'armée s'accroissait d'heure en heure et la tension au sein des différent rang de l'armée était palpable.

Tous réunis dans la même pièce, les brigades spéciales accusaient les rangs du bataillon d'abriter les commanditaires de l'attaque tandis qu'offensés, les membres du bataillon réfutaient ses accusations.

- Allons allons, ce n'est pas le moment de nous monter les uns contre les autres, stoppa le commandant Pixis en faisant irruption dans la pièce.

Étant le plus à même de diriger l'armée maintenant que le général n'était plus là, tous les soldats avaient les yeux rivés sur lui, écoutant attentivement son discours, bien que celui-ci fut interrompu lorsqu'un soldat de la garnison entra en trombe dans la grande salle.

- Commandant Pixis, Eren s'est échappé !

Simultanément à l'évasion du titan, une centaine de soldat disparurent à leur tour. Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre que ces soldats étaient des partisans d'Eren.

Les Pro-Jaëger

Après quelques minutes de réflexion ils décrétèrent à l'unanimité que leur objectif était de réunir Sieg et Eren.

- Qui est au courant de l'endroit où se trouve Sieg ? Interrogea alors Pixis en regardant la majore du bataillon.

- Levi et ses hommes se trouvant sur place naturellement, commença-t-elle à énumérer, Élise, moi-même et les trois soldats chargés du ravitaillement.

Il fallait absolument que cette information reste confidentiel et s'assurer que les soldats au courant n'étaient pas eux aussi des traîtres. Mais en attendant que toute cette histoire soit tiré au clair, le commandant de la garnison décida de fermer momentanément les yeux sur l'assassina du général Zackley, estimant qu'il était inutile de se battre contre les Pro-Jaëger actuellement.

Malgré plusieurs protestations, les soldats finirent par accepter. Il avait raison, partir en guerre contre ces soldats corrompus ne pouvait les mener qu'à leur perte. Élise était d'accord avec le commandant, néanmoins, cela ne l'empêcherait pas de mettre son poing dans la face du roux la prochaine fois qu'elle le verrait. Elle ne l'avait supporter dès la première fois qu'elle l'avait vu, mais aujourd'hui elle éprouvait une véritable aversion pour ce petit merdeux roux. Et elle était intimement convaincue que c'était réciproque.





























Son poing eut à peine le temps de s'écraser sur le visage de Froch que celui-ci la frappa violemment du manche de son arme, l'envoyant au sol sous la puissance du coup et la faisant atterrir sur son épaule blessée.

Alors qu'ils se trouvaient dans le restaurant de Nicolo, un soldat Mahr, ami de Sasha, le bataillon avait découvert que Gaby et Falco s'étaient échappés de leur cellule et avaient tenté de trouver refuge dans le restaurant de ce dernier. Mais bien vite ils découvrirent aussi que le jeune garçon avait ingéré du vin contenant le liquide cérébrospinal de Sieg.

Jean, Conny, Hanji, Sasha et le cuisinier s'occupait de l'état de santé du blond et le reste de l'équipe patientait dans une salle adjacente. Hors-mis Mikasa et Armin qui se trouvaient ils ne savaient où dans l'établissement avec la jeune soldate mahr.

C'est le cri de douleur d'Élise et les exclamations d'Erd qui les fit sortir de la pièce, poussant alors les deux portes battantes, ils découvrirent la jeune femme étalée au sol avec Froch pointant une arme sur elle et les autres soldats du bataillon ainsi que le mercenaire mahr les mains en l'air, également sous le joug des Pro-Jaëger.

Mettant les mains en l'air à son tour, Hanji tenta de le raisonner :

- Froch, je ne veux pas me battre avec toi, on pourrait tenter de trouver un terrain d'entente, tenta-t-elle.

- Nous ne négocierons pas avec l'armée, informa celui-ci d'un ton ferme, Eren en a décidé ainsi.

- Eren est le prochain merdeux à se prendre mon poing dans la face, grogna Élise toujours au sol en tentant de se relever.

Mais à peine eut-elle le temps de se redresser sur ses paumes de main que Froch lui asséna un puissant coup de pied dans l'estomac lorsque ses mots franchirent sa bouche.

Jean cria le nom de sa tante en la voyant retomber lourdement au sol et tenta de s'approcher du roux les poings serrés et le regard noir, mais celui-ci l'en dissuada en pointant son arme sur lui :

- Approchez, et je n'hésiterai pas à tirer, menaça-t-il à l'intention des soldats.

Négocier ne servait à rien, ils ne voulaient rien entendre. Eren venait de faire prisonnier ses propres compagnons d'arme.

- Attachez-les et emmenez-les, ordonna Froch.

Le roux s'occupa personnellement de la caporale, la relevant et l'attachant comme les autres en prenant soin de raviver la douleur de sa blessure. Visiblement, il entretenait certaines rancœurs envers la jeune femme qu'il assouvissait maintenant qu'elle était en position d'infériorité.

- Laisse-moi deviner, tu m'en veux encore pour t'avoir recadrer devant tes camarades le jour de la remise des médailles hein, lui intima-t-elle, un léger rictus étirant ses lèvres.

- La ferme, ordonna-t-il en la poussant d'un coup sec dans le dos pour la faire rentrer dans le rang avec ses camarades.

- Tu te penses peut-être supérieur aujourd'hui, mais toi et moi on sait très bien qu'en d'autres circonstances je t'aurai battu à plate couture, continua-t-elle.

Elle le sentit d'ailleurs bouillir dans son dos.

- Encore un mot et je te colle une balle entre les deux yeux ! Explosa-t-il alors.

- Vas-y, qu'est-ce que t'attends ? Le provoqua-t-elle en se retournant, lui faisant face, avant de coller son front au métal froid du canon.

Tous s'arrêtèrent, Élise sentit les yeux écarquillés de ses camarades posés sur elle. Elle n'avait jamais été le genre à se laisser faire, encore moins à se laisser manquer de respect de la sorte sans réagir, et armé ou pas, Froch ne dérogerait pas à la règle.

Elle n'avait pas quitté les pupilles tremblantes du roux, après plusieurs secondes, celui-ci baissa son arme.

- C'est bien ce que je me disais, tu n'es que le toutou d'Eren.

Cette phrase lui valut de se prendre à nouveau le manche de son arme dans la face. Hanji lui demanda alors de bien vouloir arrêté, ne supportant pas de la voir se faire malmener de la sorte sans ne pouvoir rien faire et ils se remirent alors en route, quittant le restaurant attachés comme de vulgaires criminels et emmenés ils ne savaient où.

Bien qu'estomaqués par l'audace de la jeune femme, ils la remerciaient tous intérieurement d'avoir remis ce gamin arrogant en place. Ils détestaient tout autant qu'elle devoir se plier à leurs ordres sans pouvoir agir.

Devoir de mémoire ( Erwin x OC )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant