17.

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Elle rouvrit les yeux soudainement, l'endroit dans lequel elle se trouvait n'avait plus rien à voir avec le dernier qu'elle avait vu, avant de perdre connaissance. Elle se trouvait à nouveau dans une chambre de soin, mais visiblement pas la même que la dernière fois, les meubles n'étaient pas disposés de la même manière. Par exemple, le lit dans lequel elle était allongée était face à la fenêtre, contrairement à l'ancien qui était face à la porte. Les rayons du soleil passaient nettement à travers la vitre, éclairant pleinement la pièce, elle en déduisit donc qu'il ne devait pas être très tôt.

Personne ne se trouvait dans la chambre, et cette fois-ci personne ne déboula brusquement dans la pièce non plus. Elle n'avait pas de bandage mais un pansement, peut-être que les soignants avaient compris qu'elle ne comptait pas garder un bandage faisant le tour de son crâne, il recouvrait l'endroit où ses points de suture avait éclatés, points de sutures qui avaient d'ailleurs étaient refaits.

Bien décidée à ne pas rester au lit plus longtemps que nécessaire, Élise se leva doucement et alla jusqu'au robinet pour se passer un coup d'eau fraîche sur le visage, histoire de réveiller ses yeux encore un peu endormis. En tournant le regard vers un fauteuil se trouvant dans le coin de la pièce, elle remarqua une petite pile de vêtements pliés posée dessus et en s'approchant, aperçu une petite note mise par dessus.

Elle prit celle-ci et ne put s'empêcher d'avoir un léger sourire en reconnaissant l'écriture d'Hanji.

« Au cas où il te prendrai l'envie de sortir même si cela t'es interdit pour l'instant »

Elle s'empara de la tenue et troqua le vêtement blanc trop grand pour elle pour quelque chose de bien plus habillé : une jupe crayon noire lui arrivant à peine au dessus du genoux accompagnée d'une blouse blanche à manches longues d'une matière fluide et légère dont elle rentra quelques centimètres dans son bas.

Hanji avait sélectionné une des tenues civile de la jeune femme et n'avait pas oublié d'ajouter les chaussures, les éternels escarpins d'Élise. Elle ne mettait presque que ça en dehors des bottes de l'armée, les seuls moments où elle pouvait paraître plus grande étaient lorsqu'elle était en civile alors elle ne s'en privait pas, la scientifique avait quand même pris soin de prendre les moins hauts, se doutant que l'équilibre de la jeune femme serait encore un peu titubant.

Elle ne prit pas la peine d'attacher ses cheveux et laissa donc sa chevelure tombant jusqu'au milieu de son dos telle quelle, encore ondulée par ses tresses habituelles qu'elle ramenait en chignons.

Comme elle s'y attendait, sa démarche était moins élancée et plus lente que d'habitude, mais peu importe, elle marchait. Même si elle n'était pas le genre à se ménager, la preuve en était qu'elle arpentait seule les couloirs encore convalescente, elle réalisait bien qu'il lui faudrait quelques jours moins turbulents que son quotidien habituel, cette fois, elle avait vraiment forcé sur ses limites.

Elle ne croisa personne en traversant le couloir des chambres de soins, mais ce fut différent une fois qu'elle eut descendu les premiers escaliers. Deux soldats des brigades spéciales marchaient dans le sens contraire au sien et ils ne manquèrent pas de la reluquer en passant, à son grand dégoût. Oui, malgré son franc parlé et sa mal aimabilité envers les « feignasses de Sina » comme elle aimait les appeler, la caporal Kirstein avait du succès, surtout dans la tenue qu'elle avait revêtit à ce moment là, chic et élégante, elle avait encore plus de prestance qu'en temps normal.

D'ordinaire elle se serait permise d'heurter leur égo comme elle savait si bien le faire pour les remettre à leur place, mais elle n'en avait ni le temps ni l'envie, alors elle passa l'éponge pour cette fois. Ce qui l'intéressait pour l'instant, c'était de savoir où était son ami blond, Erwin. Elle avait une liste de choses à lui dire dont elle voulait s'acquitter au plus vite, comme des excuses pour avoir mis son coté protecteur envers elle à rude épreuve, des remerciements pour sans le savoir, lui avoir donné la force de se battre jusqu'au bout et éventuellement une demande congés payés si l'occasion se présentait.

Devoir de mémoire ( Erwin x OC )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant