Devoir de mémoire ( Erwin x OC )

49.

- Comment va ton bras ? Demanda-t-elle en désignant le bras de son neveu.

Ils se trouvaient tous les deux dans un couloir adjacent à la salle de réception, attendant le reste du groupe pour se rendre à la cérémonie, celle où les neufs soldats ayant triomphé seront récompensés.

- Mieux, répondit le brun, et toi, comment tu vas ?

Elle entrouvrit légèrement la bouche, s'apprêtant à dire quelque chose, mais se rendit compte qu'elle ne savait quoi répondre.

- C'était stupide, rectifia Jean, désolé.

- On devrait y aller, ça va bientôt commencer, les autres nous rejoindrons.

Il hocha simplement la tête et la jeune femme passa son bras autour du sien. Ils avançaient bras-dessus bras-dessous vers le brouhaha crée par les conversations.

La salle était remplie de soldats, et il ne fallut que quelques minutes aux héros manquant à l'appel pour rappliquer, Jean rejoint ses amis tandis qu'Élise alla se caler dans un coin, évitant ainsi qu'on ne vienne lui faire la discussion par simple hypocrisie.

Son regard finit par se reposer sur ses camarades, et elle fronça les sourcils en voyant Floch s'en prendre verbalement à Armin, avant qu'Eren ne s'interpose. S'il continuait comme ça, tous les conviés allaient se rendre contre de leur altercation. Elle s'approcha d'eux en longeant le mur.

- Je peux savoir ce qui se passe ici ? Interrogea-t-elle pour signaler sa présence.

Le roux se tourna vers elle, et elle ne sut dire si ce qu'elle voyait dans ses yeux était de la colère ou du mépris.

- Et vous, lui cracha-t-il, comment pouvez-vous faire comme si de rien était en sachant comment ils ont égoïstement laissé mourir Erwin ?

Elle fronça les sourcils et décala son regard vers le reste des adolescents, cherchant une explication, mais elle vit seulement l'expression de Jean et d'Eren changer radicalement, tandis qu'Armin baissait les yeux, comme si Floch avait dit quelque chose qu'il n'aurait pas dû.

- De quoi tu parles ? Demanda-t-elle d'un ton sec et sérieux en regardant à nouveau le garçon.

- Alors ils ne vous ont rien dit, réalisa-t-il avant de les regarder par-dessus son épaule, lâches en plus de ça, quels héros admirables, dénigra-t-il avec mépris.

- Ça suffit maintenant, tu en as assez fait, annonça Élise.

- Donc je dev/ tenta-t-il de protester.

- C'est un ordre soldat ! Le coupa-t-elle. Et c'est « major Erwin », qu'il soit vivant ou non.

Floch resta bouche-bée face à la froideur et à l'autorité qu'inspirait sa supérieure, bien qu'elle soit plus petite que lui. Tout comme le reste du groupe, surpris de voir soudainement sa langue se délier.

- Eh les gamins, c'est l'heure, annonça la voix de Levi derrière la jeune femme.

Après la cérémonie, les paroles du soldat ne cessaient de résonner dans son esprit. Il y avait quelque chose qu'elle ignorait, et elle comptait bien découvrir ce que c'était.

Le groupe d'adolescents s'était réunis à l'écart de tous, il n'y avait qu'eux, ni Levi ni Hanji ne pourrait les empêcher de lui révéler la vérité. Car elle ne se voilait pas la face, ses deux acolytes étaient forcément au courant.

- Je crois que vous avez quelque chose à me dire, résonna soudainement la voix de la caporale, surprenant d'ailleurs Conny et Sasha qui se trouvaient dos à elle.