Petit Texte qui date

58 7 7
                                    

Tu te couches tard mais te lèves tôt. Le soir, tu n'arrive pas à t'endormir et le lendemain tu n'arrive pas à te lever.

Tu passes tes journées sur les réseaux parce que tu n'as rien d'autre à faire, à part de plaindre sur ta vie et perdre de la motivation un peu plus tous les jours.

Tu te sens si seul.e, même dans une foule, et tout les jours tu cherches un reflet qui ressemblerait au tiens.

Tes amis, tu n'en as pas beaucoup, et tu ne veux pas les voir. Tu ne veux pas sortir de ta chambre dans le couloir dans laquelle tu t'emprisonnes.

Ton cœur a été remplacé par ce morceau de néant, placé en ta poitrine pour faire un semblant de battement.

Tout va si bien, tout va si mal. Tu te hais alors que les autres te vénèrent, tu te sens mal pour te sentir mal, mais tu ne fais rien pour aller mieux.

Tu envoies des messages, pour en parler, pour qu'on te fournisse l'aide que tu semble mériter, mais personne ne répond. Jamais. Parce que tu te défiles plus vite qu'une bobine et tu supprimes, tous tes mots, toutes tes pensées partagées.

Et tu les écoutes, parler d'eux, de leurs problèmes plus ou moins grave, mais tu ne ressens plus rien à part cette tristesse qui te tue.

Tu n'as plus de famille, plus d'amis, plus d'occupation, plus de motivation.

Aujourd'hui même tu as dormis habillé car tu n'avais plus la force de bouger.

Tu souhaites à chaque fois qu'on te pose la question deux fois si tu vas bien. Mais comment les autres sont supposés savoir quand tu affirmes que tout va bien.

Il y a pire, toujours pire. Et pourtant tu te sens dégueulasse, pour exister, mais tu ne vas pas mourir. Tu veux juste stopper le temps.

T'as faillis pleurer plus de 10 fois aujourd'hui.

Pitié,

Arrête

De

Dramatiser.


OS d'un MaraudeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant