All I Need Is Five Minutes

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La forêt le soir était brumeuse. Elle l'avait toujours été, du temps de Dumbledore au temps des Marauders, passant par la période actuelle. Mais ils étaient tous partis à présent. De leur séjour sur Terre ne restait plus qu'un nom gravé dans la pierre. A quoi bon ? D'être né pour le seul destin d'être tué ? Harry ne voulait pas être tué, encore moins par celui contre qui il ne faisait que lutter depuis...toute sa vie en fait.

Ses parents étaient tués. Lui était là pour résister, et pourtant, toutes les parties d'échec l'amenait ici. A sacrifié la reine pour protéger le roi. A se sacrifier pour protéger les sorciers.

Et en soit sa décision était folle. Il savait très bien que s'il partait, Voldemort gagnait. Il savait que s'il se laissait disparaître de l'histoire, l'homme qui avait remplacé la mort ne s'arrêterait pas là.

Il s'en prendrait à Hermion, Ron, Ginny, Neville, Luna, Cho, tout ces gens qui avaient plus ou moins son âge et qui se battaient valeureusement. Qui savait s'il ne s'étendrait pas vers les muggles, une fois lassé, plus de révolte à briser.

Harry ne pouvait pas laisser cela se passer.

Il avait peur, il tremblait et était terrifié. Le paysage n'avait jamais sembler aussi calme et défiguré. Que se passerait-il ? Était-cela la mort ? Être calme alors qu'autour de sois c'était le chaos ? Être séparé par un filme transparent mais infranchissable, vivre en se souciant mais décédé en s'en fichant ?

L'homme aux yeux verts, qu'il avait hérité de ceux de sa mère, l'homme au corps de jeune homme, qu'il avait hérité de son père, portait en lui le symbole de l'espoir, de la nouvelle génération. En mourant, les autres ne devaient pas abandonner. Il devait comprendre qu'il était la braise qui alimentait le feu, pas le feu qui s'éteignait.

Alors Harry serrait fort, fort dans son point la pierre de résurrection. Il ne savait que faire. Avait-il le choix ?

Il lâcha alors la pierre et la regarda tomber au sol. Si vulnérable, si brillante. Elle donnait la vie, devait-il la ramasser ? Ou la laisser périr, tomber à la dérive dans le sol. S'il était fruit d'un amour d'adolescent, il avait été contaminé par la mort à sa naissance, sali par la sorcellerie. Il était un horcrux, et les horcrux devaient être détruit. Oui, il devait être détruit.

Mais comment savoir s'il était réellement le temps ?

Oh, ce qu'il aimerait avoir cinq minutes, cinq maigres minutes pour se décider encore. Pour être sûr qu'il ne se trompait pas. Il n'y avait de rédemption. S'il tombait, c'était pour toujours. Il rejoindrait sa famille, James, Lily, Sirius, Remus, Albus...tout ceux qui était partit avant et devant lui, trop vite, trop tôt... Ils s'étaient battus, et maintenant, Harry suivait leurs pas.

- Harry, we love you... dit une voix féminine et souriant doucement.

Elle était digne des photographies. L'homme qui n'était encore qu'un garçon en fin de compte sentait les larmes le gagner. Il ne voulait pas pleurer, il ne voulait avoir peur, il ne voulait pas regretter, il ne voulait pas-

- Harry... Tu peux avoir peur. en dit un autre, qui le ressemblait un peu plus.

Le jeune homme, lourd de responsabilité essuya ses yeux avec sa manches sali.

- Harry, prend juste cinq minutes. Tu peux te l'accorder, hein ? c'était Sirius.

C'était étrange pour lui, de ressentir plus de connexion avec son parrain qu'avec son propre père. Mais les voir tous là, autour de lui, tous aussi mort qu'ils étaient lui faisait juste extrêmement mal.

- Vous...vous pouvez rester avec moi ?

Il voulait tellement que l'on le prenne dans ses bras, il voulait tellement sourire et ne pas se sentir misérable. Il ne voulait pas avoir la sensation d'avoir perdu.

- Mais bien sûr. répondit gentillement Lily.

Elle regardait son fils. Son si beau fils, qui avait ses yeux, son petit garçon qui était avide de vie, son enfant, son bébé pour qui elle avait tout donné. Ce n'était sans doute qu'une réplique, mais son regard déchirant d'une mère qui voyait partir son fils, son regard d'une mère qui devait tout acquiescer car elle n'avait pas de place dans ses choix...

Il avait eu le droit à 5 minutes.

Une pour les regards, une secondes pour la paroles. Une pour le touché, et une autre encore pour les sourires compatissant. Une dernière pour les baisers et pour les gens qui restaient...

Ginny, la femme qui avait été tout ce temps devant ses yeux mais qu'il avait été trop con pour remarquer...

Qu'est-ce que cela faisait mal, de voir des morts compatir avec ton sort, avec des regards, tu peux le faire comme si c'était une course vers la disparition, comme si c'était un pari perdu, et qu'on lui disait qu'il ferait mieux la prochaine fois, comme si on était déçu et désolé qu'il n'avait pas fait mieux que ses aïeuls...

Alors, dans une rambarde d'amour, de soutien, de fantôme. Harry avançait avec le tiers de ce qu'il était. Il pensait à Hermione, Ron, sa famille de procuration. Même aux Dursley qui n'avaient pas eu la chance de comprendre...

Il espérait sincèrement qu'ils vivraient longuement, et ne seront pas trop attristé par sa disparition. Car malgré ce que les gens pourront raconter, Harry, grâce à eux, avait choisi de vivre. Ce n'avait été qu'une question de temps, leur capacités à comprendre, à réaliser que, s'il ne tombait pas ici, il serait tombé ailleurs.

Devant la mort, il n'avait plus de cape pour se protéger. Il venait comme un simple humain, pas comme un sorcier ou muggle. Un homme, un vrai. La figure de la vie, qui s'offrait à la mort, car elle ne gagnait pas. Lui décidait, de quand c'était le moment. Lui avait le droit de vie et de mort. Lui était le véritable sorcier, celui qui desservait de vivre, le grand, qui triomphait réellement.

Harry était gagnant, vainqueur pour avoir vécu intensément, pour avoir profiter de ce que l'on avait pu lui offrir.

Harry était le garçon qui avait survécu, survit, et qui survivrait.

Harry était l'amour,

Harry était la vie.

OS d'un MaraudeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant