Chapitre 4

347 23 0
                                    

Je peux voir du coup de l'oeil Aria bouger d'un geste vif et un métal froid derrière ma tête. Elle lui a mit un couteau sous la gorge.

"-La petite terreur de Lenzo. Rigole l'homme.

Lenzo a déjà posé le canon de son arme sur son front, qu'il a repris en une seconde à sa mère qui est prête à bondir, les yeux remplis de rage.

-Pose ton arme car je te jure que je te saigne comme un porc. Tu n'as aucune chance de t'en sortir en vie.

Je sens les larmes monter et un sentiment étrange monter en moi. Elle essaye de me sauver la vie. Ma vie pour la sienne. Sa vie pour la mienne. Elle a tellement changé en une année. Lenzo a fait d'elle une femme si forte et si courageuse.

Dangereuse.

Elle est prête à tuer et je sais qu'elle est capable de le faire.

-Aussi dangereuse qu'on puisse l'entendre.
-Tu n'as pas idée connard. Alors lâche là.
-Je là relâcherai une fois loin de cet baraque.
-Creve.
-Alors elle crèvera avec moi.
-Je viens avec vous. Lâche soudainement Enzo, le sourire aux lèvres.
-Doma ?

Enzo hoche la tête alors que l'homme sourit. Le cadet avance doucement, regarde son frère qui baisse son arme.
Ils tendent un piège et j'espère que ça va fonctionner sinon je crève et je n'en est pas spécialement envie.
Aria enlève son arme et j'entends ses pas, signe qu'elle recule.
Pitié que ça fonctionne.

En trente secondes chrono Enzo plante un couteau sous le menton de l'homme traversant sa bouche ce qui lui fait lâcher l'arme. Et je suis incapable de bouger, le sang chaud qui dégouline sur mon visage et celui de Enzo me terrifie.

-C'est moi qui vais te saigner fils de pute. Rigole Enzo.

Un de ses bras m'attrape pour me décaler avant de poser ses lèvres rouge de sang sur les miennes et je suis toujours incapable de bouger.

-Ca fait mal, hein ? Ça fait mal fils de pute ? Demande t'il en enfonçant un peu plus le couteau. Et ce n'est rien à côté de tous se qu'on a envie de faire !

L'homme lui crache du sang sans le vouloir sur son visage. Une haine l'envenime, le feu brûle en lui.

-Finiscilo, figliolo. (Termine le,fils)
-Con piacere. (Avec plaisir)"

Le couteau traverse entièrement la tête du docteur sous le rire de son patient. Et cette vision d'horreur me fait vomir avant que je ne me sente tourner de l'œil.

.

Je me redresse dans un cri. Bordel il faut que ce soit un rêve.

Ou suis-je ?

Je me lève rapidement mais un autre cri sort de ma bouche quand j'aperçois Enzo assis en boule dans un coin, me fixant d'un air triste.

"-Sort d'ici !
-Je m'appelle Matias...

Je le fixe quelques secondes.

-Pourquoi es tu couverte de sang ? Enzo t'a fais du mal ?

Ok, rappelle toi de tes cours Emily.
Je souffle pour me donner du courage et m'abaisse pour être à sa hauteur.

-Est ce que je peux venir à côté de toi ?
-Ca dépend. Tu es quoi ?
-Comment ça ?
-Infirmière ? Medecin ? Aide soignante ? Psychologue ?
-Je fais des études de psychologie c'est vrai mais je ne suis pas encore diplômé.

Je sent son regard changer. Il a peur.

-Hey Matias... Ne t'inquiète pas, je ne te veux aucun mal bien au contraire.
-Alors pourquoi ais tu couverte de sang ?
-On vas dire que quelqu'un m'a sauvé la vie.
-Alors pourquoi est se qu'il ta enfermé ?
-Qui ça ?
-Le monstre...

Sa voix n'est qu'un chuchotement brisé et ça me donne envie de pleurer. Je ne sais pas comment expliquer ça. J'ai l'impression d'avoir vraiment un enfant devant moi.

-Non, il ne reviendra jamais. Tu es en sécurité ici.
-Promis ?
-Promis."

Je lui ouvre mes bras dans lesquels il se faufile rapidement, sa tête sur ma poitrine. Et je sent qu'il n'y a rien de pervers, il cherche du réconfort. Le cerveau humain est si étrange et complexe. Et ça doit faire des années que personnes ne l'a pris dans ses bras.

. . .

Alors que je me remets doucement de mes émotions, ma meilleure amie rentre dans la chambre, le sourire aux lèvres. Je ne l'ai jamais vue sourire comme ça.

"-Pourquoi souris-tu ainsi Aria ?

Elle me regarde ce sourire niait au visage. Est ce qu'elle à fumé ? Je ne pensais pas son petit-ami adepte à la consommation de drogue. La brune montre sa main dans un geste théâtral, lève son index de l'autre pour me désigner une bague.

-Il t'a offert une bague ? Elle est belle en plus.

Je me lève pour la rejoindre puis attrape sa main pour la regarder de plus près. Elle est magnifique à m'en couper le souffle. Elle à du lui coûté un rein.

-On dirais une bague de fiançaille. Elle te vas super bien en tout cas.
-Emily... Elle chantonne en me mettant la bague à quelques millimètres de mes yeux.
-Quoi ?
-Regarde bien.
-Mais je l'ai vu !
-On dirais quoi ?
-Une bague de fiançaille.
-Et ?
-Bah elle est belle !
-Mais tu es conne ?! Il m'a demandé de l'épouser !
-Il a quoi ?
-Il veux qu'on ce mari !
-Et tu as répondu quoi ?
-Si j'ai la bague au doigts, tu te doute de ma réponse.

Mes yeux trouve les siens, il à quoi ?

-Tu...Il a demandé ta main ? Et tu as dis oui ?
-C'est ça.

Putain.De.Merde.

Je m'assois sur le lit. Réfléchis à toutes les conséquence que ça va avoir. Pas que des bonnes. Son intégrité et sa propre vie serrons mille fois plus en danger et je ne l'as verrai sûrement plus...

-Attends,attends... Quoi ?
-Il m'a demandé en mariage.
-Il t'a demandé en mariage ?

Je hoche la tête assimilent encore l'information. Du moment qu'elle est heureuse, c'est le plus important... Aria est la personne qui mérite le plus d'être heureuse sur terre. Elle me regarde avec crainte.

-Tu as dis oui ?
-Oui...
-TU AS DIS OUI ? Je cris en rigolant le sourire aux lèvres.
-OUIIIII !

Le bonheur que je vois dans ses yeux me fait chaud au cœur et j'abandonne ma tristesse. Je me lève d'un bon, attrapent ses mains en sautillant.

-TU VAS TE MARIER !
-JE VAIS ME MARIER !
-JE VAIS LUI PÉTER LA GUEULE !
-JE VAIS LUI PET...QUOI ?"

Son regard change un instant, arrêtant de sautiller.

-Je vais lui péter la gueule dès qu'il osera faire couler une larme, si il te manque un de tes cheveux. Je te jure qu'il à intérêt de te protéger comme la prunelle de ses yeux, comme le plus beau des trésors. Il doit te protéger jusqu'à ce que sa mort vous sépare."

Nos têtes se tournent quand on entend la porte claqué. Une autre brune nous rejoint criant de joie alors qu'on se remet à sautiller dans le milieu de la chambre. Je peux apercevoir Lenzo dans l'encadrement de la porte, le sourire aux lèvres. Je sais qu'il va là rendre heureuse. Il ne laissera personne lui faire du mal. Et si quelqu'un y arrive, il vaut mieux pour cette personne que sa tombe soit déjà creusé.

EmilyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant