Je ne sais pas comment je vais réussir à tenir toute la soirée. Je vais devoir m'excuser, encaisser les reproches et la déception de mes parents et tout ça avec le mal de ventre du siècle et l'image d'Enzo remplie d'angoisse à mon départ. Je ne comprends pas ce qu'il l'effraie autant, il reste une bonne partie de la journée seul. Une soirée ce n'est pas insurmontable.
Mes parents ont forcément choisi un restaurant digne de ce nom. Bien sûr qu'ils sont déjà installés alors que je suis pourtant arrivé légèrement en avance. Toujours arrivé en avance. Je les embrasse avant de prendre place m'empêchent de grimacer de douleur. Je suis bien seulement allongée.
"-Tu es bien palote ma fille. Souligne ma mère.
-Je ne me sens pas très bien.Elle hoche une fois la tête avant d'appeler le serveur d'un signe de main. Ma mère dicte nos plats s'en même me concerter, peu importe que je sois malade. Elle a toujours aimé contrôler ma vie comme mon père d'ailleurs. Ça doit leur faire bizarre que depuis quelques mois, ils n'ont plus la main sur moi. Ça fait du bien. De ne plus les concerter pour de petites broutilles. Je suis prise au piège avec les Alvar mais ils m'ont en même temps libérée. Mes géniteurs parlent de choses quelconque le temps que nos places arrivent. Je retiens un haut de cœur. Toutes ces odeurs me donnent la nausée. Je n'ai clairement pas faim malgré que je n'ai rien avaler de la journée. Bien au contraire, j'ai envie de vomir.
"-Qui t'héberge ?
-Personne.
-Ne ment pas. Gronde mon père. Des amis t'ont vue plusieurs fois avec un jeune-homme. Un grand brun.J'incline la tête. Bien sûr qu'ils le savent, ils connaissent tellement de monde.
-Personne ne le connais. C'est lui qui te détache de tes études ?
-Mes notes n'ont pas baissé, mon mémoire prend forme. C'est plutôt vous qui me détachez de mes études en me foutant à la porte et en arrêtant de payer la fac.
-Et il te rend insolente en plus de ça.C'est quand ma bouche s'étire sur la droite que je me rends compte que je suis foutu.
-Tu vas rentrer à la maison.
-Non.
-Pardon ?
-Je ne rentrerai pas à la maison.
-Comment compte tu régler toutes tes factures jeune fille ? Vu que l'argent ne tombe plus du ciel.
-Je vais me débrouiller. Je crache en me levant.
-Assit toi Emily."Ma mère m'attrape le poignet et c'est à ce moment que je vois flou.
___
Un mal de tête horrible me gagne quand j'ouvre les yeux. Il fait nuit noir dehors. Mon cœur loupe un battement quand je me rends compte que je ne reconnais pas l'endroit.
On m'a enlevé ?!
Le cathéter m'annonce que non et que je suis actuellement à l'hôpital. Je me redresse mollement cherchant mes affaires des yeux. Je me hisse difficilement sur mes pieds pour aller chercher mon sac et sortir mon téléphone. 3h30 du matin. Je n'ai aucun appel manqué ni de texto d'Enzo, il doit dormir. Ça me rassure, je ne sais pas ce qu'il aurait pu faire si je ne lui aurais pas répondu. Il est imprévisible et capable du pire.
J'actionne la sonnette. Une infirmière arrive rapidement.
"-Vous auriez dû rester allongée.
-Il faut vraiment que je rentre chez moi.
-Il voudrait mieux attendre le matin. Il faut vous reposer.
-Ca va aller, il faut vraiment que je rentre chez moi. Quelqu'un m'attend.L'infirmerie me regarde avec beaucoup de peine dans son regard me faisant froncer des sourcils. Je fais si pitié que ça ?
-Votre blessure à l'épaule s'est infectée et les effets secondaires du médicament ingérer ce matin vous ont rendus très faible. Si vous êtes en danger, il faut me le dire. On peut vous aider.
-Je ne suis pas en danger.
-Qui est ce Enzo qui vous a blessé ? N'ayez pas peur de porter plainte.
-Ecoutez je ne veux pas être méchante. Je veux juste partir. Pouvez vous s'il vous plaît me retirer le cathéter et me donner une décharge pour sortir.Je suis essoufflée s'en avoir fait le moindre effort. La femme opine et me retire l'aiguille, elle m'indique que mes affaires son dans la salle de bain. Et de prendre mon temps avant de la rejoindre. Je m'habille rapidement et descend.
-Vous êtes sûr de vouloir sortir ? Vous êtes encore très affaiblie.
-Oui.Elle m'offre un sourire compatissant et me fait signer la décharge de sortie contre avis médical. Elle me donne une ordonnance que je range dans mon sac. J'appelle un Uber sachant très bien que je n'aurais pas la force ni d'aller chercher ma voiture ni de rentrer à pied. La voiture arrive rapidement.Je suis tellement pressée d'aller m'allonger sous ma couette.
Tout est silencieux quand je passe la porte, je fais attention de ne pas faire de bruit mais un sanglot me fait stopper devant la porte de la salle de bain.
"-Enzo ?
Je crois m'évanouir devant le spectacle qui s'offre à moi, j'en arrête même de respirer. Il a tout détruit, les miroirs sont brisés et il y a du sang partout. Mes yeux tombent finalement sur le brun assis dans un coin les bras couverts de sang. Il s'est sacrifié.
-Tu es revenue...
-Mon dieu... Qu'as tu fais ? J'ose demander en m'agenouillant devant lui.J'attrape à la volée une serviette essuyant ses bras. Il va avoir besoin de points de sutures. Je cherche mon téléphone et enclenche le numéro d'urgence.
-Tu es revenue...
J'attrape son visage, lui carresse.
-Pourquoi as tu fais ça ?
-J'ai cru que tu m'abandonner...
-Non bien sûr que non. Jamais.Ma voix tremble, je vais pleurer et sûrement m'évanouir.
J'embrasse son front le serrant dans mes bras, une étreinte qu'il me rend. Ils ne faut pas longtemps aux gardes du corps pour entrer. Je me sépare du brun et leur explique qu'il nous faut un médecin avec du matériel médical. Un des deux jette un coup d'œil au brun avant de téléphoner à quelqu'un pendant que son collègue tape un message sûrement à sa patronne.
Je suis morte.
Elle va me brûler vif et repartir avec son fils sous le bras.
Je soupire avant d'attraper un autre linge et d'appuyer sur ses plaies avec le peu de force qu'il me reste.-J'ai cru que tu ne reviendrai pas... Me chuchote t'il.
-Ne pense jamais ça d'accord ? Je serai toujours là.
-Pourquoi n'ais tu pas rentrer alors ?La sonnette retentit et quelques secondes plus tard, une femme d'une cinquantaine d'années entre.
"-Bonjour, je m'appelle Caroline. Je suis médecin urgentiste. Laissez-moi voir s'il vous plaît.
Je pivote mon corps restant à côté d'Enzo. Tout son corps s'est tendu au mot "médecin". La femme s'agenouille examine rapidement ses bras.
-Je vais désinfecter et faire des points. Explique-t-elle en sortant son matériel. Ça va piquer.
Je chuchote au brun que ça va aller, je reste avec lui. Ma main glisse derrière son dos. Il est tendu, a deux doigts de refuser qu'un médecin le touche. Ma main passe sous son t-shirt, lui offre quelques caresses quand le coton imbibé rente en contact avec sa peau. Il ne grimasse pas sous la douleur. J'ai même l'impression qu'il a replongé dans des souvenirs peu heureux. J'ai mal pour lui quand elle le recoud. À sa place j'aurais sûrement pleurai toutes les larmes de mon corps.
-C'est fini. Les files tomberont d'eux même quand ça sera cicatrisé.
-Merci beaucoup.Elle me répond d' un signe de tête accompagné d'un sourire doux avant de ranger son matériel pour nous laisser.
-Est ce que vous voulez qu'on reste ? Demande un des hommes.
-Non ça va aller. Merci d'être venu rapidement.
-C'est notre travail.
-Merci quand même."Les deux me dévisagent avant de nous laisser.
"-On va manger un bout ? Je crois qu'on en a bien besoin tous les deux.
-Tu n'as pas mangé ? S'étonne t'il
-Je n'ai pas eu le temps. Allez debout ! Du moins on va essayer. "J'essaie de me dresser mais sa main attrape mon bras faisant tomber mon corps sur le sien pour m'embrasser avec urgence.
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Emily
Romance"-Je suis complètement barré Emily ! Ça tourne pas rond dans ma tête, il me manque pas mal de cases et tu le sais très bien. Alors n'essaie pas de me réparer, c'est peine perdu. Ils sont en moi ! Ils sont moi ! Casse toi ! Putain casse toi ou je vai...