Chapitre 12

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De : Enzo
A : Emily

On s'ennuient. Nous voulons sortir jolie Emily...

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"-A qui parle tu s'en arrêt ?

Je relève la tête. Sara me juge du regard. Je fond devant son sourire.

-Mon cousin est chez moi pendant quelques temps.
-Ton cousin, hein ? Il faudrait que tu me le présente.
-Oula, il est très casanier.
-Pas autant que toi j'espère.
-Bien plus que moi."

Elle rigole doucement et je limite avant d'entrer dans ma voiture. Ça fait une semaine qu'il est enfermé chez moi. Littéralement. Je ne sais pas si sortir lui ferait du bien. J'ai trop peur qu'il refasse une crise devant une foule de monde. Les hommes de son père l'abattrer sur le champs.

Je soupire en garant ma voiture pour rejoindre mon petite appartement. Je retrouve Enzo au même endroit que je l'ai laissé. Sur le canapé, ces foutus pieds sur ma table basse. Son sourcils se relève avant qu'il ne comprenne pourquoi je le fixe. Ces pieds rejoignent le sol et j'enlève enfin ma veste pour le laisser tomber à côté de lui. Son bras entours machinalement mes épaules. Me signalent sans le vouloir qu'une tempête émotionnelle se joue dans sa tête. On est passé du tout ou rien. Il est maintenant mon ombre. Enzo est devenu très tactile.

"-As tu passé une bonne journée ?
-On s'ennuient Emily.

Je fixe la boîte d'anxiolytiques sur la table et relève le menton dans sa direction.

-Je l'ai sentis venir, j'ai pris les devants.

Mes lèvres se pinces. Je n'avais pas remarqué ces yeux rougis.

-Ca va maintenant ?
-Je sent qu'elle est là, prêtre à prendre le contrôle. Je ne sais jamais comment l'expliquer.
-Tu n'as pas besoin de le faire. Le plus important c'est que tu le sente et que tu veuille tant sortir. Je suis fière de toi. Vraiment.

Il pouffe, jouent avec une mèche de mes cheveux, les fixent.

-Tu as pas une soirée étudiante de prévu ? On aimerai bien découvrir ça.
-Tu n'ai pas encore prêt pour ça Enzo. Dis-je en me calent dans le coin du canapé, faisant tomber sa main. L'alcool s'est interdit pour toi.

Il soupire, laissent tomber sa tête en arrière.

-Il y a le marché de nuit si tu veux.

Sa tête pivote vers moi, un sourire en coin.

-Ma mère nous y amener quand on étais petits.
-Elle te faisait manger des crêpes ?
-Non, des gaufres au Nutella. Ça fait tellement longtemps qu'on en a pas mangés. Je ne sais même pas si on ce rappelle du goût.

Mon coeur se fend, encore une fois.
Mais j'hésite encore, je ne pourrai pas le gérer si il fait une crise. Les hommes de sont père vont tirés à vus si il part en vrille. Mais le regard pleins d'espoirs qu'il me lance est à deux doigts de me faire craquer.

-Emily...

Je ferme les yeux essayent de ne pas craquer. Je sent ces mains remonter sur mes cuisses, mes hanches pour attraper doucement mes épaules. Je sais qu'il n'y a rien de sexuel dans ces gestes, il ne sait pas comment être câlin, il suit son instinct. Et la dernière personne à avoir était douce avec lui, c'est sa mère. Il répète simplement les gestes qu'il se souvient. Qu'ils le rassurer étant enfant. On dois aussi travailler sur ça. Son corps vient ce caler contre le mien, sa tête poser sur ma clavicule.

-Emily... S'il te plaît.

Son souffle sur ma nuque fais frissonner ma peau.

-T'es chiant !
-Ca veux dire oui ?
-Tu ne me lâche pas d'une semelle !
-Promit ! Crit il de joie en posent un rapide baiser sur ma bouche avant de partir en direction de sa chambre."

Je soupire. Il n'arrive pas à ne pas poser un baiser sur mes lèvres. Et a vrai dire en une semaine, je m'y suis habitué. Ça vient de sa mère. Elle lui donner un baiser comme pratique toutes les mères sur la bouche quand il était petit. Et manifestement, il a gardé encré en lui ce geste, réconfortant.

J'espère que je ne vais pas le regretter.

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"-C'est quoi ça ? Demande t'il en tirant sur mon bras.
-Du vin chaud, c'est Français je crois.
-Ca à l'air dégueulasse.

Je glousse alors que je l'emporte avec moi devant le stand de confiseries.

-Je vous sers quoi les jeunes ?
-Deux gaufres avec supplément de Nutella s'il vous plaît.
-Bien m'dame !

Il fait bon ce soir. Je tourne la tête vers le brun qui est hypnotiser par le carrousel.

-Tu veux faire un tour ?
-Tu crois qu'on pourrait ? Il me demande sans même me regarder.
-Je pourrais envoyer une photo à ta mère si tu veux. Vu qu'écrire un message te prends déjà 10 minutes alors j'imagine même pas pour un MMS.

Ces lèvres se plissent à la blague mais son intention se rapporte sur l'homme qui nous tend nos gaufres. Je le remercie et paye d'un billet. Dieu que c'est chère, j'espère quels sont bonnes à en faire d'amer les dieux !
Ce qui est confirmé par le gémissements de Enzo à peine la première bouché en bouche. Ces yeux ce révulse en arrière me faisant rire.

-Il faut envoyer ça à maman !

Je rigole encore plus avant de sortir mon téléphone et de capturer l'image de l'homme, sa nourriture à la main et une moustache de chocolat. Je ne l'envoie pas toute suite. J'attends le tour de manège.

-Tu veux la mienne ? Je lui propose alors qu'il a déjà englouti sa gourmandise.

Une vague d'incompréhension passe dans son regard.

-Pourquoi voudrais tu faire ça ?
-Pour te faire plaisir Enzo.

Ces sourcils se fronces et sa tête s'incline.

-Pourquoi vouloir nous faire plaisir ?
-Parce que j'en ai envie tout simplement.

L'incompréhension dans son regard me laisse perplexe. Je coupe alors la nourriture en deux avant de lui tendre. Il la prends méfiant.

-Tu es sûr que tu vas pas me l'a redemander ?
-Non mange là et tait toi !

Il l'a mange finalement toujours sur la défensive alors que je lui souris avant de manger mon bout. A quel point l'ont ils briser pour qu'il pense qu'on ne pas pas partager avec lui ?

Il s'essuie rapidement la bouche avant de m'attraper par la main et de me tirer vers les chevaux de bois et de fer. L'homme du manège nous sourit de toutes ces dents quand je lui demande deux places, essoufflé par ma course.
Enzo est déjà installé sur un cheval et me tend sa main que j'attrape. Il me glisse devant lui et je prie pour que ce pauvre cheval ne casse pas sous nos corps.

-Prends une photo s'il te plaît !"

J'obeis alors qu'il passe son bras autour de mon coup et colle sa tête à la mienne, grand sourire. Je montre aussi mes dents. On dirait deux amis. C'est peut-être ce qu'on est maintenant. J'envoie les deux photos à sa mère qui ne tarde pas de me répondre simplement un merci de prendre soin de lui et je me doute qu'elle est en larmes devant ces simple photo. Son fils est heureux le temps d'une soirée. C'est le plus important pour elle. Qu'il connaissant autre chose que la souffrance.

EmilyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant