Chapitre 16

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Quand j'ai demandé à Enzo de me faire découvrir Venise, je n'avais jamais pensé que lui-même découvrirait sa propre ville de naissance. Forcément qu'il a tout oublié après des années d'isolement. Vivre ici doit coûter un bras même les deux et une jambe avec. Je n'imagine même pas l'étendu de la fortune de ces parents.

Nous sortons du palais des Doges. Je ressers mon écharpe autour de mon coup.

"-Tu n'as pas froid ? Je demande à Enzo qui a un simple pull sur lui.
-Si.
-Pourquoi n'as-tu pas mis un manteau ?
-Parce que nous n'en avons pas.
-Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
-Pourquoi faire ?
-Enfin Enzo ! Tu vas tomber malade !

Ces yeux se plisse, ne comprennent pas pourquoi je lève le ton.

-Enzo. Si tu as froid, si tu as faim, si tu as trop chaud ou qu'une situation ne te plaît pas. Il faut me le dire, d'accord ? Qu'on trouve une solution.
-Non.
-Quoi, non ?
-Parce que tu vas nous frapper et nous n'en n'avons pas envie.
-Je ne te frapperai jamais, je te l'ai promis. Tu as des besoins et ils faut y répondre. C'est normal. Je ne vais pas te lever la main dessus car tu me demandes quelque chose. Tu ne me sera pas redevable n'ont plus. Je t'aiderai avec grand plaisir même.

Son air méfiant qui ne le quitte pas, me brise le cœur. Je dénoue rapidement mon écharpe et lui passe autour du coup. Ces pupilles ne me lâchent pas.

-C'est toi qui va avoir froid maintenant.
-Ce n'est pas grave.
-Pourquoi tu fais ça ?
-Parce que je t'apprécie vraiment Enzo. Et quand on aime quelqu'un on se préoccupe de son confort au détriment du sien.
-C'est ridicule...
-Est ce que tu as apprécié que je te donne mon écharpe ?
-Non.
-Oh...
-Parce que maintenant c'est toi qui a froid. On n'aime pas ça.
-Et bien monsieur Alvar, on va aller faire les magasins pour aller acheter tous ce qu'il te faut.
-Faire les magasins ?
-Oui, monsieur.
-Je n'ai jamais fait ça.
-Il va falloir que tu me fasses une liste des choses que tu n'as jamais faites.
-Nous ne savons pas ce qui est normal.
-Je t'aiderai. Pour le moment, on va aller claquer le frique de ton père. Je déclare en coinçant son bras avec le mien."

Je le sens raide, peu habitué à ceux qu'on répondent à ces besoins. Je n'avais jamais pensé à ça. Il faut vraiment qu'on passe une liste de choses à faire en un an.
Nous marchons plusieurs minutes jusqu'au centre commercial Le Barche. Je sens le brun ce redire n'aillent pas l'habitude de temps de lumières et de bruits. Demain c'est le réveillon de Noël, forcément les gens font leurs derniers achats. Je me met fasse a Enzo, attraque son visage entre mes mains l'obligent à me regarder. Il panique.

"-Je ne te lâche pas d'une semelle d'accord ? Personne ne te fera de mal. Je ne te lâche pas Enzo...

Il hoche doucement la tête m'accordent sa confiance. Mes doigts s'entremêlent aux siens qu'il serre un peu trop mais je ne dis rien. Je l'entraîne avec moi dans un magasin de prête à portée d'homme. Des vêtements simples et unie pour commencer même si mon écharpe rose lui va bien. Je lui fais signe d'un geste d'aller regarder mais il reste fixé sur moi comme paralysé.

"-Nous avons toute notre vie porter des tenues d'enfermement. Les vêtements que l'on porte sont à mon père. Nous ne sais pas... Choisir ?

Comment mon cœur peut se briser autant de fois ?

-Est ce que quelque chose te ferait plaisir ?
-On s'en fiche. Peu importe.
-Non Enzo, on ne s'en fiche pas. Je veux que tu choisis ce que tu aimes. Même si on doit faire 10 boutiques pour un t-shirt, ok ?
-Pokemon.
-Pokemon ?
-On veux un t-shirt pokémon.

J'éclate de rire hochant la tête.

-Si je dois remuer ciel et terre pour le trouver, je ne ferai. Je t'en fais la promesse.

Quelque chose passe dans ces yeux. Quelque chose de fort arrêtent mon rire.

-Je crois que qu'on t'aime aussi Emily.

Foutu coeur.
Je fais la moue malgré moi avant de le serrer fort dans mes bras. Même s'il est amoché comme un vétéran de la guerre, je me suis attaché incroyablement vite a lui, à ces émotions en vracs et à sa rage. Sa tête vient reposer sur mon crâne, resserrent ces bras contre moi. Nos efforts paient.

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Nous avons finalement trouvé son graal à la sixième boutiques.

"-Tada !"

Je peux m'empêcher d'avoir le sourire jusqu'au oreilles, lèvent les pouces en l'air. Il fait le tour de lui-même. Un magnifique t-shirt avec Salamèche. Je lui prends toute la collection si il veut. De toute façon, c'est son paternel qui paie. Après avoir dévaliser le magasin et qu'il est enfiler un manteau bien chaud et une écharpe nous filons dans un café. Je m'installe le temps qu'il aille aux toilettes.

"-Ciao Bella signora. Vuoi trasferirti da noi? ( bonjour, belle demoiselle. Veux-tu t'installer avec nous ?)

Je pivote sur ma chaise faisant face à deux jeunes hommes de mon âge.

-È bello ma sono accompagnato. (C'est gentil mais je suis accompagné)

Sa bouche s'ouvre pour me répondre mais il est stoppé net se prennent un poing dans la figure. J'ai à peine le temps de comprendre ce qu'il ce passe que le deuxième hommes se jette sur le brun. Des insultes fuses. Malgré tout Enzo a le dessus sans aucune difficulté.  Je l'appelle lui demandent d'arrêter mais il est dans sa bulle et personne n'ose intervenir. Ma main ce pose sur son épaule et par réflexe il ce retourne abbatant son poing sur mon visage me faisant tomber au sol. C'est à ce moment-là que les gardes du corps interviennent plaquent Enzo qui se laisse faire me laissent littéralement sur le cul et une douleur horrible au visage.

"-Est ce que ça va ? Me demande un des garde du corps avec un accent très prononcé.

Je secoue la tête à la positif même si je vois le sang s'écouler de mon nez pour atterrir sur le sol. Ça fait un mal de chien ! Il a taper pile poils entre mon nez et mon oeil. À mon avis je vais avoir un beau caucard. L'homme me propose des papiers jetables qu'il à attrapé sur la table que j'accepte. Mais quand je me relève Enzo n'est plus là.

-Dove l'hai portato ? (Ou l'avez vous amener ?)
-Il mio collega è al sicuro nel furgone. Ti riporteremo indietro.
(Mon collègue là mit en sécurité dans le fourgon. Nous allons vous ramener. )
-Per favore, non dire a suo padre di questo incidente. ( N'avertissez pas son père de cet incident s'il vous plaît.)
-La mia lealtà va al signor Alvar, non a te. La tua faccia lo avvertirà comunque. (Ma loyauté est pour monsieur Alvar non pour vous. Votre visage l'avertira de toute manière.)"

Comment dit on vas te faire enculer en Italien ?

EmilyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant