Chapitre 32

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Mes yeux trouvent Enzo qui cache quelque chose derrière son dos. Il essaie de ne pas sourire mais c'est complètement raté. Je l'attends sous le soleil brûlant d'Italie du mois d'août. Je me redresse sur la chaise longue, mettant mon pied gauche à terre pour laisser mon autre jambe blessée j'en ait encore pour un mois d'attelle sans compter la rééducation.

Quelque chose tombe de ses mains, je rigole quand je l'entends juré" Oh merde" se retournant pour attraper un chaton.
Un chaton roux !
Il est si petit dans ses mains. Enzo s'agenouille près de moi pour me tendre ce petit bébé que j'attrape avec émerveillement. Il est magnifique.

-Je l'ai appelé secours.

Je lui jette un regard ne comprennant pas pourquoi ce prénom.

-Pour roue de secours.

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Lui expliquant qu'il ne peux pas le nommé ainsi. Son postérieur vient se coller au mien et glisse son bras sur mes épaules. La brutalité à laisser place à la douceur. C'est agréable même si ces vieux démons sont toujours là.

-Manie ?
-Manie ?
-Rou...manie.
-Arrête ! Je m'écris en lui tapant l'épaule.

Son rire est si agréable à entendre, ses yeux pétillent et ses lèvres m'attirent comme un aiment.

-Paris.
-Paris ?
-Comme, veux-tu vivre à Paris avec moi ?

J'entends sa respiration se couper, ses yeux m'analysent en cherchant une possible blague de ma part. Il m'avait proposé plusieurs fois durant notre semaine à Paris d'y vivre tous les deux. Loin de l'Italie aussi. Je sais combien ça lui coûte de rester ici. Qu'il éprouve une haine et du dégoût pour son pays natal.

-Bordel oui. Jure t'il avant d'attraper mon visage pour venir m'embrasser.

Surprise mon dos claque le dos de la chaise longue qui se renverse en arrière.

-Ta jambe ça va ?

Je ne peux m'empêcher de rire serrant ce petit chaton dans mes bras qui représente tant de choses.

-Je t'aime Enzo. Je lupi avoue en arrêtant de rire.

Sa main vient caresser ma joue, son regard est tendre.

-Je suis un putain de taré tu sais ?
-Je t'aime.
-On est plusieurs dans ma tête.
-Je t'aime.
-Je pourrais te tuer un jour.

Je me mets sur mes fesses, lui faisant fasse. Il n'arrive pas à comprendre pourquoi je l'aime, comment est-ce que c'est possible.

-Je t'aime toi et tout ce que tu représentes. Et ça fait déjà un bon moment.

Mes lèvres trouvent les siennes, lui offrant tous ces sentiments qui font battre mon cœur spécialement pour lui. Nos fronts se trouvent.

-Je crois que depuis la première fois que je t'ai vue je suis tombé amoureux de toi. Quand tu as voulais me tuer la première fois qu'on s'est rencontré, j'ai su que je devais tout faire pour t'avoir. Toutes ces semaines, tous ces mois, jamais je ne serais reparti sans toi. Je ne peux plus me passer de toi, c'est impossible. Et je crois que je remercierai tous les matins ma mère pour t'avoir obligée à m'aider sinon j'aurai suivi la même technique que mon frère et je t'aurais pas laisser le choix. Mais on a un problème maintenant. Ma mère qui te voit comme le seigneur, va sûrement pas nous laisser nous envoler pour Paris et va peut-être nous enfermer à double tours pour ne pas qu'on parte.
-Diego nous aidera.
-Pas sûr, papa te considère comme sa propre fille.
-Alors ton frère nous fera embarquer incognito dans un avion.
-Avec du bétail.
-C'est fort possible ! Mais avant ça je dois parler à Aria."

EmilyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant