Chapitre 3

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Je descends les escaliers avec les filles. A tout moment mes jambes peuvent me lâcher. On va manger ici et sûrement dormir ici, ça me fait terriblement peur à m'en tordre les boyaux. J'ai l'impression d'être dans un mauvais film.  Je pense que je ne fermerai pas l'oeil de la nuit. Il faut que je trouve quelque chose pour me défendre.

Je m'installe à table et Enzo me fixe d'un regard étrange, je ne sais pas se que je vois dans ses yeux brillants de folies. Mais je peux enfin mettre un prénom sur la fameuse armoire à glace assis à côté de Clara. C'est vrai qu'il ait effrayant mais le regard doux qu'il lui jette alors qu'elle lui demande seulement le pain me rends jalouse.
C'est tout de même bizarre, il a le même prénom que le père de ça bien-aimé, j'espère qu'elle ne dit pas son prénom pendant l'amour. Glauque.
Je souris toute seule avec cette pensée toute en mangeant. C'est super bon et gratuit. Mais son regard insistant sur moi, fait bouillir mon sang dans mes veines jusqu'à ce qu'il fasse la chose de trop.

"-MAIS IL A FAHIS ME CREVER L'OEIL CE CON ! Hurlais-je en lui sautant dessus.

Je l'entend littéralement hurler de rire ce qui m'énerve encore plus et me donne l'envie de le tuer.

Je sens rapidement des bras me soulever pour littéralement me jeter sur le côté. Et au regard de Lenzo mes nerfs se calme toute suite. Au moins je ne suis pas passé pour une folle pour rien, je ne l'ai pas loupé, il va garder ma jolie trace d'ongle pendant quelques jours et c'est un exploit, je ne me suis pas cassé un faux ongles. Ça coûte cher.

"-Smettila subito, idiota. Controllati.
(Arrête ça toute suite imbécile. Contrôle toi.) Lui dit fermement à son frère en lui tenant la tête de ses deux mains. Pensa alla mamma (Pense à maman).

Enzo jette un regard à sa mère, qui est resté sagement assise, la tête baissée.

-Non posso controllare tutto Lenzo. Sono in me, sono parte di me. ( Je ne peux pas tout contrôler Lenzo. Ils sont en moi, ils font partis de moi.)

L'aîné lâche son cadet brutalement pour aller masser tendrement les épaules de leur pauvre mère qui est au bord des larmes. Ca doit pas être tous les jours être facile d'être une mère et femme comme elle.

Enzo me fait sursauter quand t'il se tape la tête de sa main droite marmonnant quelque chose dans sa barbe. Il lutte contre les voix. Il essaie de garder le contrôle. N'as t'il pas de traitement ?

Le son de la sonnette nous fait tous sortir de nos pensés. Le père qui n'a pas bougé un poils, essuie vulgairement sa bouche toute, se lève pour partir en direction du hall d'entrée suivis de son fils aîné qui met sa main sur l'arme qu'il cache derrière son dos. Des armes. Ils sont tous armés. Je sens un mauvais frisson me prendre.

On entend des échanges en Italien et des rires puis des bruits de pas qui se dirige vers nous. Enzo se recule instinctivement, de cache derrière sa mère qui se lève, voyant l'homme cheveux grisonnants. Le regard de Livia devient directement froid. Instinct maternelle, elle sent le danger.
Et moi, je suis juste là, la bouche ouverte.

Docteur Hyde.

Et je suis partagée entre l'idée de lui demander un selfie ou de lui sauter à la gorge.

"-Figlia mia, la smetti di scappare. (Mon enfant vas tu arrêtais de fuguer ) Rigole l'homme.
-Non ha tuo figlio.(Il n'ai pas votre enfant) Grogne la femme, prête à bondir.
-Livia...
-Sta a casa. Era il nostro accordo. Se lo stabilimento non è abbastanza sicuro, ritorna. (Il reste à la maison. C'était notre accord. Si l'établissement n'ai pas assez sécurisé, il rentre.) Crache t'elle à son mari.
-È la prima volta che lascia lo stabilimento in dieci anni. Deve essere stato aiutato dall'esterno come al solito. Queste perdite hanno sempre fallito prima. La persona che lo ha aiutato deve avere dei contatti. (C'est la première fois qu'il sort de l'établissement en plus de dix ans. Il a du être aidé de l'extérieur comme d'habitude. Ses fuites ont toujours échouées avant. La personne qui l'a aidé doit avoir des contacts. ) Ce justifie le professeur.
-Non me ne frega un cazzo. Lui resta con me. È mio figlio, sono io che decido. Anche se devo farti uscire da casa mia, lo farò con i piedi prima. (Je n'en est rien à foutre. Il reste avec moi. C'est mon enfant, c'est moi qui décide. Même si je dois vous faire sortir de chez moi, les pieds en premier je le ferai. )

EmilyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant