Chapitre 25

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***Un an plus tard***

Je ferme ma dernière valise et la sors dans le couloir. J'ai tellement d'affaires que je suis obligée d'en laisser une partie. La nounou prend la valise et la tire jusqu'à ma voiture. Armand est de dos, assis sur le lit les pieds au sol. Je vais lui faire un bisou sur la joue, il ne réagit pas.

-j'y vais.

Il ne réagit toujours pas alors je sors de la chambre pour celle de Lilian. Les deux garçons y sont, dans la même position que leur père.

-vous venez me faire un bisou ?

Ils ne se retournent même pas. Je vais vers eux, Amaël a pleuré ça se voit. Je lui caresse la joue et je peux voir dans ses yeux le combat pour ne pas se jeter dans mes bras. Mais Amaël imite tout ce que son grand frère fait, et si ce dernier dit qu'ils doivent être fâchés avec moi... bah il est fâché.

-vous finirez l'année scolaire ici et ensuite je viendrai vous chercher. D'accord ?

Amaël cherche le regard de son frère mais ce dernier fixe obstinément droit devant lui. Je prends mon bébé dans les bras et lui fais un gros câlin. Il éclate en sanglots et me supplie de ne pas partir, qu'il sera sage.

-Amaël ? Chéri Écoute-moi. Ce n'est pas de ta faute, ce n'est pas à cause de toi. Peu importe la situation, papa et maman t'aimeront toujours. Toi et ton frère. Ok ? Je serai toujours là pour vous. D'accord ?

J'essuie ses larmes et le garde contre moi.

-Lilian ?

Il se lève et sort de la pièce. Je soupire.

Nous sommes juste arrivés à un point de non retour. Malgré tout l'amour que l'on peut ressentir l'un pour l'autre, il fallait qu'on se sépare au risque de s'entretuer. Avant que l'amertume ne prenne place, avant que le dégoût et la colère ne nous rendent la vie impossible.

Quand Amaël se calme, je le prends par la main et on va à la recherche de son frère. Il pleure dans les bras de son père.

-Lilian, viens me dire au revoir.

Il attend l'approbation de son père avant de venir me faire un câlin.

-tu m'appelles. Peu importe l'heure, je viendrai.

-maman ne pars pas s'il te plaît. Reste pour nous je t'en supplie.

Je dépose un bisou sur le sommet de sa tête et je pars. Armand est resté silencieux jusqu'à mon départ, c'est à peine s'il m'a regardée. Dans la voiture je prends le temps de me remettre de mes émotions avant de démarrer.

Je ne roule pas bien longtemps. J'ai pris une maison dans un quartier chic (sinon Armand ne m'aurait jamais laissé la garde de ses enfants), à cinq minutes en voiture des écoles des enfants. La sécurité, le calme, tout y est.

Je décharge mes valises en ressentant un grand vide en moi. Du coup j'appelle Orémi, la seule qui soit dans la confidence car ni Armand ni moi n'avons informé nos proches. En même pas une heure, ma sœur est près de moi. Elle ne me pose pas de questions, elle sait ce que je ressens. Elle m'aide plutôt à déballer les meubles et ranger.

On se fait à manger puis elle doit rentrer retrouver sa famille. Moi j'ai du mal à trouver le sommeil dans cette immense maison vide. Loin de mes enfants, loin de mon homme. Alors je m'habille et décide d'aller faire un tour. Je prends un taxi pour un snack bar chic, fréquenté par les bobos de la capitale. Je m'installe au bar et commande un cocktail que je sirote en bougeant au rythme de la musique.

-bonsoir.

Un jeune homme venait de prendre place près de moi. Joli garçon, grand de taille, propre. Je lui montre mon alliance et bague de fiançailles.

Qu'est-ce que l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant