Chapitre 34

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***Trois mois plus tard***

Avec Armand on se rend à l'entrepôt où nous a été livré une nouvelle machine : un alambic. Je vise encore et toujours plus haut. Après le thé, le café, le chocolat et la citronnelle ; après les jus de fruits et légumes du potager, je me lance dans... l'alcool. On fera désormais des vins connus et appréciés chez nous (vin de palme, canne, miel, etc.) mais aussi des liqueurs. Pour le moment j'ai testé la liqueur de manioc, j'ai fait goûter au fin connaisseurs (mon beau-père et deux de mes beaux-frères) et après plusieurs tests et formules, je suis arrivée à leur approbation.

J'ai appris sur le net, mais aussi j'ai suivi une petite formation en ligne. Et comme je vous ai dit, j'ai eu l'aide de trois amateurs dans ma belle-famille. Ça me fait un tas de certificats accrochés sur mon mur je sais.

Armand et moi saluons M. VIDEDANS. Liquoriste de profession, il a travaillé cinq ans aux Antilles, deux ans en Allemagne et huit ans en Russie dans le domaine. A trois nous inspectons la machine, il la met en marche et la teste. Puis on s'entretient avec le DRH et le DAF en ce qui concerne le personnel et leur formation. Armand et le DAF sont mes gardes fou car j'ai les yeux fixés sur mon objectif, du coup j'ai souvent tendance à dire oui à tout.

M. VIDEDANS nous donne aussi ses exigences. Tout ça ne m'intéresse pas vraiment. Tout ce que je veux, c'est voir les liqueurs sur les étagères de mes magasins. On commence avec le manioc et le maïs, pendant qu'on test les épices, mais beaucoup d'autres arrivent. Ça voudrait dire qu'il fait augmenter les productions agricoles, donc acquérir un nouveau terrain. Il y a tellement à faire, tellement à réaliser. Dieu merci j'ai tout ce qu'il faut pour réaliser mes projets. On fait aussi le choix de la bouteille.

Je suis toute excitée, comme à chaque projet. J'ai hâte de voir le rendu final. Après la signature du contrat, je laisse les autres faire plus ample connaissance et travailler.

« Bidzi Liquor » ouvrira ses portes dans deux à trois ans. Ça me paraît tellement loin. Je visualise un endroit dégustation cosy chic, sur les murs, les bouteilles déposées dans de la paille ou autre décoration. Mon cerveau n'arrête pas de tourner, c'est non stop. En attendant, certaines liqueurs seront vendues aux côtés des vins locaux dans mes magasins.

-heureusement que tu peux maintenant financer toi-même tes projets. Tu ne t'arrêtes jamais.

-jamais. J'ai tellement de projets tu ne t'imagines même pas.

-oh que si j'imagine. Et je suis bien heureux que ça ne soit plus sur ma poche.

-ah bon ? Et pourtant les bénéfices tu en as droit. Malhonnête.

-na monkey dey work, baboon dey just chop. dit-il en chantant. Allez je t'invite. Tu m'as rendu assez riche pour ça.

Je tchip en regardant ailleurs.

-Mme NKOMA quand je t'ai connue je pesais à peine cent mille francs, aujourd'hui je mérite ma place dans Forbes. Quand on vous dit de bien choisir vos partenaires.

-ce n'est pas de moi que tu te moques.

-attends je possède combien d'entreprises même déjà ? Non je suis trop riche. Vive la communauté des biens.

-oh ! Attends qu'il y ait dettes et autres tu vas encore bien célébrer la communauté des biens.

-dettes ? Avec une femme rusée comme la mienne ? C'est juste pas possible bébé. Il faut que je rencontre notre gestionnaire, je veux acheter une île privé.

Il n'arrête pas de me chambrer jusqu'au restaurant dans lequel on entre main dans la main. Un serveur nous accompagne jusqu'à une table et s'occupe de nous.

Qu'est-ce que l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant