Chapitre 33

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PDV CAROLINE

Un mois entier de cours vient de passer. Le meilleur mois que j'ai pu connaître depuis que je suis née. Je suis presque en couple avec le gars le plus mignon, gentil, drôle, chiant, attentionné et j'en passe, je suis prof de danse et tout se passe à merveille, pour l'instant Tania a arrêté de nous faire chier, j'ai une bande de potes exceptionnelle et nous avons retrouvé notre ami qui n'est autre que mon crush, oui j'ai fini par l'avouer, Dylan et Tess se rapprochent de jour en jour, lui aussi faisant parti du groupe maintenant, j'ai une famille merveilleuse, et en plus de ça, les parents d'Alex ont une dépendance dans un magnifique endroit, un chalet je crois, et ils ont proposé à Alex d'y aller avec ses amis, donc nous ! Après que cette foutue sonnerie ait sonné, nous serons en vacances et dimanche soir, nous nous mettons en route pour une semaine de vacances tous ensemble !

Je suis sortie de mes pensées par une boulette de papier qui atterrit sur ma table. D'ailleurs je remarque que j'étais en train de fixer Justin, un gars de la classe vraiment beau et gentil et lui avait remarqué. Justin est un gars que nous connaissons un peu tous. Il est sortie avec une fille qui était mon amie avant, mais elle a prit le mauvais chemin. Elle a énormément joué avec le coeur de notre cher Justin avant de déménager loin d'ici, et tant mieux.

Je lui souris, gênée et regarde la boulette que je venais de recevoir. Je fronce les sourcils puis déplie le papier pour y lire la note. C'était l'écriture de Lucas, je la reconnais maintenant. Qu'est-ce qu'il me veut...

« Je t'ai vu matter Justin »

Je me retourne vers Lucas, les yeux grands ouverts et fais non de la tête. Il était renfoncé dans sa chaise, je pouvais lire de la colère et de la jalousie dans ses yeux, il lève les yeux au ciel et tourne la tête vers la fenêtre. Et merde... C'est mignon qu'il soit jaloux, mais j'avoue que j'ai commis une erreur là. Voyant qu'il ne décroche pas le regard de la vitre, je me retourne vers le tableau. En plus il doit me raccompagner à la maison...ça promet pour l'ambiance dans la voiture.

La sonnerie sonne et je m'empresse de ranger mes affaires. Lorsque je me lève, Lucas avait déjà disparu. Je salue rapidement mes amis et sors de la salle limite en courant. En sortant du lycée, je le vois avancer jusqu'à sa voiture. Je le rattrape et tire son coude pour qu'il me regarde.

- Lucas je t'en prie arrête.

- Monte dans la voiture. Tout de suite.

Je me fais toute petite et monte dans sa voiture. Je sais qu'il n'a pas à me parler comme ça mais dans cette situation je n'ai pas envie de l'énerver encore plus. Une fois à l'intérieur, il monte à son tour et mets la clé sur le contact. C'est étonnant mais il attend, il ne démarre pas. Je saisis alors l'occasion.

- Je ne l'ai pas matté.

- Si, puis tu lui as souris.

- Lucas bordel, je pensais à plein de chose dans ma tête et ta boulette m'a sorti de mes pensées. C'est là que j'ai réalisé que je le regardais.

- Et tu pensais à quoi ?, me demande-t-il, toujours sans me regarder.

- Les vacances, le fabuleux mois que je viens de passer avec mes amis, ma famille, la danse et surtout toi... Mais bon, crois ce que tu veux. Certes, Justin est beau. Mais c'est toi le plus beau à mes yeux et c'est toi que j'aime, pas un autre.

Une fois que j'en ai fini, je me rends compte de ce que je viens de dire. Je sens que je rougis alors je pose mon coude contre la fenêtre et regarde à l'extérieur. Je m'attendais à ce qu'il démarre mais au lieu de ça, sa main vient se poser sur mes épaules pour que je puisse le regarder.

- Je te mérites pas Caro...

- Dis pas ça bordel...

- Si, j'étais un gros connard qui se bourrait la gueule presque tout les jours, qui se défonçait et qui couchait à droite à gauche.

- Sauf que t'as changé Lucas.

Je pose ma main sur sa joue et souris. Il est vraiment trop craquant, même avec son air coupable. Certains diront qu'il a raison, d'autres diront que tout le monde a le droit à une chance.

- T'es mignon quand t'es jaloux tu sais ça ?

- Gneu gneu gneu allez c'est bon on y va.

Je rigole quand il démarre pour éviter de parler de ça. Rahlala, tout les mecs sont comme ça dès qu'il s'agit de parler de ça. Pendant le trajet, l'une de ses mains vient se loger sur ma cuisse gauche pendant qu'il conduit. Je pose ma main sur la sienne et je profite de ce moment avec lui.

Lorsqu'il se gare devant la maison, nous descendons et entrons à l'intérieur. Nous enlevons nos sacs et saluons mon chien avant de monter en haut. Je me laisse tomber dans mon lit sur le ventre, heureuse d'être enfin en vacances.

- Enfin les vacances !

Je pensais que Lucas se serait allongé à côté de moi mais au lieu de ça, il s'assoit sur mes fesses. Un sourire se forme sur mon visage alors je me retourne et lui souris.

- T'es magnifique tu le sais ça ?

- Ouais je sais !

Nous rigolons et nos regards restent fixes. Aucun de nous deux ne bougent, puis son visage s'approche de plus en plus du mien. Nos lèvres se frôlaient tandis que sa main venait se loger sur ma hanche, à côté de mes cicatrices. C'est comme un électrochoc alors je me redresse vivement.

- Désolée...

Il se décale sans insister tandis que je passe mes mains dans mes cheveux. J'ai l'impression que je n'y arriverais jamais...

- Eh...qu'est-ce qui a ? T'as eu la même réaction avec le jeu de la bouteille à ma soirée...c'est les cicatrices ?

- J'y arrive pas...j'arrive toujours pas à les accepter.

- T'en a rien à foutre du regard des gens Caro...et encore moins avec moi. T'as pas à te cacher.

- J'ai toujours pas oublié ce qui s'est passé il y a un mois.

- Tania a fait la pute à ce moment là.

J'essuie la larme qui avait coulé et me tourne vers lui. Il faut vraiment que je surpasse ça. Il faut que j'arrive à m'accepter. Alors je soulève assez mon t-shirt pour qu'il puisse voir les deux cicatrices que je ne supporte pas.

- Tu devrais pas en avoir honte...

- C'est difficile...

- Je sais. Elles ne te transforment pas en montre ou quoi que ce soit, c'est juste toi. Et ça restera comme ça. Et puis elles sont pas si horribles que ça, je les aime bien moi !

Je me mets à rire puis lui donne une tape sur l'épaule. Il me prend dans ses bras et m'embrasse le crâne. Je suis tombée amoureuse...

Jamais je ne tomberais amoureuse de lui Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant