QUARANTE SIX.

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FREYA BUSHWICK

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FREYA BUSHWICK.

Un nouveau claquement retenti, ma pommette me brûle, et des larmes brouillent ma vision. Mes dents s'entrechoquent à chaque nouveau coup, un liquide acre se reprend sur ma langue. Il a un goût métallique, désagréable. Mais ce n'est pas si terrible. Non.

Les bras de Greyback me tiennent en place tandis que Bellatrix laisse échapper sa rage sur la seule personne responsable de cet échec : moi.

Mes oreilles bourdonnent en la voyant lever sa baguette vers mon visage.  Sa main tremble de fureur. Une large ride traverse son visage, ses yeux sont injectés de sang.
Ses traits sont tirés d'une expression folle, meurtrière.

Elle souhaite me tuer, de tout son être.

Ma gorge se noue et je sens une goute de sueur perler sur mon front, celle-ci roule jusqu'à s'échouer au sol. Mon coeur bat à tout rompre dans ma cage thoracique.

Est-ce mon heure ? Est-ce que je vais finalement mourir ?

Jusque là l'idée de périr pour sauver ceux que j'aime ne m'avait jamais semblé si terrible. Je n'avais jamais eut peur de regarder la mort dans les yeux. Peut-être parce qu'elle ne m'avait jamais fixé avec tant d'intensité. De cruauté. Mourir semble effrayant aujourd'hui plus que jamais.

Oui, je crois que j'ai peur.

Pourtant...n'était-ce pas ce que nous nous étions jurés en entrant dans l'Ordre du Phoenix ? Faire ce qui est juste, quoi qu'il en coute.
Alors pourquoi suis-je tétanisée ? Pourquoi est-ce que je suis terrifiée à cette idée ?

Un jeune homme que je reconnais comme l'ainé de la maison Nott pose une main sur l'épaule squelettique de la sorcière. Elle sursaute à son contact, puis se dégage d'un mouvement rageur.

«Non. La décision ne te revient pas. »

La décision ?
Ma vie n'est-elle alors qu'une décision ?

«Tu tireras pleine satisfaction de ce qu'il lui fera, Bella, rajoute-t-il. »

Le coin de ses lèvres se relèvent en un rictus et son regarde passe sur moi longuement, il me toise de toute sa grandeur. Il ne cache pas le dégoût que je lui inspire. Au court de mes années à Poudlard, bon nombre de Serpentard m'avaient adressé ce regard. Cependant, aucun d'eux ne m'avait paru si glaçant. Sûrement parce que ma vie ne leur appartenait pas à cette époque.

Il y a quelques années, j'aurais sûrement fuis ce regard, le cœur serré. Aujourd'hui, je soupire simplement tandis que Greyback me laisse tomber au sol, essuyant mes mains moite sur mon pantalon.  Le soulagement que je ressens est tel que je manque de laisser échapper un rire nerveux. Je le sais éphémère mais, il est agréable. Je ne vais pas mourir. Ou du moins, pas maintenant.

D'un grognement peu élégant, Lestrange range sa baguette, puis approche son visage du mien. Je tente un mouvement de recul, vain. Sa main attrape mon bras, et le serre plus fort que nécessaire. Ses ongles s'enfoncent dans ma chaire, un couinement pathétique m'échappe.

APOCALYPSE ━ S. BLACK.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant