QUINZE

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i've got a thick skin and an elastic heart.

i've got a thick skin and an elastic heart

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𝓕𝓻𝓮𝔂𝓪 𝓑𝓾𝓼𝓱𝔀𝓲𝓬𝓴 .

Le mois de Novembre fut froid, glacial même. L'hiver s'installa, et avec lui, un inconfortable sentiment d'angoisse permanent. L'air semblait étouffant, une tension palpable se faisait ressentir dans l'air à l'approche d'une période, qui, nous le savions tous, serait l'une des plus sombre de notre monde. Chacun semblait réagir différemment. Certains ne cessait de sursauter à chaque livre tombant à terre ou potions explosant, vivant dans une peur constante. Mais, beaucoup semblait ignorer la situation, là dehors. Ou peut-être faisaient-ils de leurs mieux pour l'oublier. Et ils avaient peut-être raison.

L'état de Mary avait empirer à nouveau, je n'avais oser lui rendre visite, l'idée de la voir m'étais terrifiante. Mais ma mère avait été claire, c'était maintenant ou jamais. Et, je ne pouvais pas penser seulement à mon confort personnel, mais aux derniers instants de ma petite sœur. Ses heures étaient comptées, il fallait que je cesse d'être si égoïste.

Je n'avais pas réellement préparé ma visite à St Mangouste, c'était un samedi, nous n'avions aucun cours de prévus. Une couche plus ou moins épaisse de neige recouvrait les toits de Poudlard, et une excitation presque malsaine régnait à l'école de sorcellerie.

Les garçons se roulaient dans la neige en compagnie de Marlene tandis que Lily et moi les regardions, assises sur un banc de la cour intérieure. La rousse parlait de temps à autre, parfois de ses cours, d'autre fois de James, — qui, bien évidement n'était qu'un ami — dont elle parlait trop souvent pour ne l'apprécier que de manière amicale selon moi.

Notre petit groupe de trois s'était transformé en groupe de sept, au plus grand plaisirs de mes deux amies.

J'avais enfilé mes gants en laine, tremblante, sentant une bise désagréablement froide nous frapper de plein fouet. Ma tête avait rencontrer le mur en pierre derrière nous, je m'étais mise à grelotter, resserrant mon manteau contre moi.

James s'était levé d'un bond, attrapant une poignée de neige et la façonnant en une belle et ronde boule. D'un air machiavélique, il l'avais ensuite lancée sur Sirius qui avait crié, surpris et arrêté la formation de son bonhomme de neige. Il avait froncé les sourcils, puis, soudainement, abordé la même expression que son ami, lui renvoyant une boule de neige.

Lily avait ricané à côté de moi, avant de s'en recevoir une de Marlene, elle n'avait pas hésiter à rejoindre la bataille qui se déroulait devant nous. Je m'étais mise à sourire, observant le reste de la cour. Non loin, des premières années s'entraînait à transformer leur livres de botaniques en tablettes de chocolat. Quelques serdaigles s'allongeait dans la poudre blanche qui recouvrait le sol, avant de former un ange, un ange parfait. Mon regard était resté fixé sur la figure dans la neige.

L'ange. La figure des morts menés au paradis.

C'était comme si je m'étais reçue une gifle, violente. De celles qui nous fait réaliser nos erreurs, nous fait ouvrir les yeux. J'étais restée figée, la bouche entre ouverte, la gorge nouée. Ce n'est que lorsque Sirius était apparu dans mon champ de vision, l'air confus, que j'avais pris ma décision : il fallait que je la vois. Maintenant. Aujourd'hui. Et pas demain.

J'avais relevé la tête vers lui, ouvrant puis refermant la bouche.

“Qu'est-ce qu'il y a ? avait-il finalement demandé, s'esseyant à mon côté, l'air presque inquiet.
—Il faut que je la vois.”

Je n'avais pas eus besoin de préciser de qui je parlais qu'il avait hocher la tête. Je n'avais rien dis d'autre pendant quelques minutes, méditant. Je m'étais ensuite tournée vers lui, regardant cependant plus mes mains que son visage.

“Est-ce-que...est-ce-que tu pourrais venir ? j'avais demandé, levant les yeux vers les siens.”

Il avait tout les droits de dire non, après tout, il ne me devait rien, et c'était idiot de lui demander à lui. Il n'était pas mon plus proche ami, ou même un ami en réalité. Il était le seul à savoir, et le seul à me comprendre d'une certaine manière. À me faire me sentir moins seule.

Sirius avait acquiescé, m'adressant un sourire réconfortant. Un certain poids s'était échappé de mes épaules, je n'étais pas seule.

Ainsi, nous nous étions retrouvés en pleine rue commerçante de Londres, devant le dit grand magasin Purge & Pionce Ltd, à fixer les vitrines où de nombreux mannequins trônait. Sirius se tient à mes côtés, regardant à sa droite puis gauche, trop nerveux pour être un moldu en train de faire un repérage de cadeaux d'avant-Noël.

Je déglutis, poussant un petit soupir avant de prendre la parole, fixant le mannequin devant moi :

“Je m'appelle Freya, et je viens rendre visite à Mary Bushwick, ma sœur.”

Il cligne des yeux plusieurs fois, hochant la tête, puis la vitre devant moi vient s'ouvrir, laissant apparaître un long hall. Il paraît sans fin, un vert terne tapisse les murs en béton. Du dehors, il semble bien plus accueillant, doré et brillant.

L'accueil de l'hôpital n'est pas plus chaleureux, une vieille sorcière nous regarde avancer, méprisante. Sa voix aiguë semble me sortir de ma transe alors que je bégaie la raison de ma venue. Elle hausse un sourcil, puis grogne :

“Étage deux, chambre trente huit.”

Je soupire un petit 'merci', la boule au ventre. Mes jambes manquent de me lâcher plusieurs fois avant que nous n'arrivions à sa chambre. Je me stoppe net en voyant son prénom inscrit sur la porte. Le moment que j'appréhende depuis tant d'années est sur le point de se réaliser. Peut-être n'aurais-je pas dû venir. La revoir n'était peut-être pas une bonne idée.

Un goût de vomis s'installe sur mes papilles, venir n'était pas une bonne idée. C'est comme si un tueur rendait visite à sa victime à l'hôpital pour la rassurer avant de l'achever. Je suis un monstre. Je ne fais qu'empirer la situation.

Sirius me regarde alors que j'attrape sa main, pour ne pas défaillir. Il resserre sa paume dans la mienne, me donnant une petite pression qui se veut rassurante. Je tourne la tête vers lui, tremblante :

“Ne me laisses pas tomber.
Jamais.”

゚・*☆¸¸.•*¨*•

me revoilà ! (j'ai eus un mal fou à écrire)

j'espère que ce chapitre vous plaît parce que personnellement je l'aime beaucoup !!

et bienvenue aux nouveaux lecteurs qui se font nombreux ces derniers jours !! merci beaucoup de voter et de me soutenir 🥺<3

APOCALYPSE ━ S. BLACK.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant