QUARANTE QUATRE.

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44.

freya bushwick

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freya bushwick.

La porte de la taverne grince sous mes mains alors que je la pousse paresseusement. L'intérieur de La Tête de Sanglier est plongée dans la pénombre.

Quelques ivrognes avalent leur choppes, courbés, vêtements déchirés, de larges cernes sont plaquées sous leurs yeux. Victimes de la guerre, il n'est pas difficile de deviner la raison de leur venue ici. Ils viennent échapper au destin.

Ils me considèrent vaguement, puis décident d'ignorer ma présence. J'en fais de même, ne souhaitant pas m'attirer d'ennuis. La capuche qui trône sur le dessus de ma tête est déjà assez suspecte comme cela.

Je balaye la salle des yeux, recherchant les deux sorciers que je dois rencontrer.

J'aperçois mon ancienne professeure de Divination tapie au fond de la pièce, elle ne cesse de lancer des regards par dessus son épaule, d'un air effrayé.

Si un mangemort entrait, là, tout de suite dans cette taverne, il viendrait probablement à sa rencontre.
Les sorciers les plus nerveux sont ceux qui en savent le plus.

Je m'en approche, m'asseyant en face d'elle, à côté du siège vacant, réservé à Dumbledore. La femme me salue d'un geste de main maladroit, je hoche la tête d'un air entendu, peu encline à la discussion.

Je me demande à nouveau pourquoi Dumbledore a insisté à me faire venir à cet entretient.

Trelawney et moi ne sommes pas en de bons termes, sûrement parce que je n'aie jamais vraiment travaillé durant ses cours. Ou peut-être parce que c'est elle qui a prédit la mort de ma sœur. Qui sait.

Ses doigts remplis de toutes sortes de bagues extravagantes se resserrent sur sa tasse, qui semble remplie de l'un de ces alcools brûlant. Son regard est dilaté, il n'est pas dur de deviner qu'elle est ivre, pour ne pas changer. Je crois ne l'avoir jamais vue sobre. Même à Poudlard.

Nous patientons de longues minutes. Entre temps, un barbus dépose une tasse de café devant moi d'un air grognon. Je le remercie, payant ma boisson moldue, et la sirote en silence.

Il est bien trop chaud, et me déchire la gorge, mais j'ignore la sensation. Je préfère avaler du feu que de discuter avec Sibylle Trelawney.

Albus Dumbledore se présente à nous d'un air innocent, comme s'il n'était pas en retard.
Il s'assoit, d'un air heureux, commandant une bière au beurre.

Son allégresse ne cesse de me surprendre.

Le monde a beau sombrer dans le chaos, il n'en perd jamais son regard pétillant et sa boite de bonbons au citron. À se demander si tout cela le dérange même. Il semble dans son élément.

APOCALYPSE ━ S. BLACK.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant