Dire que Freya Bushwick et Sirius Black se détestaient était un euphémisme. Les deux gryffondors se haïssaient. Du plus profond de leur être, chacun à sa manière. Jusqu'à ce qu'ils se voient assignés un devoir sur l'Amortensia en binôme.
La haine n'...
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𝓢𝓲𝓻𝓲𝓾𝓼 𝓑𝓵𝓪𝓬𝓴.
Un sourire niais est plaqué sur mon visage, Freya hoche la tête, avalant le contenu de ma fourchette :
"Je dois admettre...qu'il est délicieux."
Un sentiment d'euphorie me traverse en voyant ses lèvres s'étirer doucement, un air doux se forme sur ses traits. L'air semble s'échapper de mes poumons, et toutes sorte de fourmis courent sur ma peau, je me racle la gorge, détournant les yeux, sentant mon corps chauffer de toutes parts. Mon assiette remplie me semble soudainement très intéressante.
À contrecœur, je retire ma main de sa cuisse, un froid glacial semble effleurer ma peau. J'écrase la crème fouettée trônant dans mon assiette, frustré du soudain manque de contact. Mes dents trouvent le métal de mon couvert, le machouillant. Mon pied tape au rythme de mes intestins qui se tordent dans tout les sens à l'idée de ce que je ressens. Réagir comme un idiot heureux n'est pas vraiment dans mes habitudes. En réalité je ne crois jamais agir de telle manière avec quiconque - outre Freya - et c'est terrifiant.
Une nuée de hiboux entrent en piaillant dans la Grande Salle, déposant toutes sortes de colis et lettres aux élèves. Les courriers du trente et un octobre sont souvent amusants. Beaucoup sont en fait piégés, par frère ou sœur, explosant aux visages de leurs destinataires. D'autres sont remplis de sucreries de Honeyduckes, ou même de déguisements moldus. Il y en a pour tout les goûts.
Je pose ma fourchette, prenant mon verre de jus de citrouille en main, en sirotant quelques gorgées, tout en observant la table des gryffondor et leurs différentes réactions face à ce qu'ils ont reçu. Quelques uns rient, d'autres manquent de faire une attaques. Un sourire se forme sur mes lèvres en voyant James les cheveux roussi par un colis explosif devant lui, sûrement cadeau de Peter ou Remus. Mes yeux finissent par se poser sur Freya. La blonde à mon côté fixe la lettre qu'elle vient de recevoir, et d'ouvrir. La joyeuse expression qui dépeignait mon visage disparaît d'un battement de cil.
Elle est figée, ses lèvres tremblent de temps à autres, et sa respiration est saccadée. Je fronce les sourcils, j'approche ma main de son bras, prêt à la secouer, je m'arrête cependant à mi chemin, voyant une goutte transparente s'écraser sur le papier qu'elle tient en mains.
"Freya ?"
Ma voix n'est qu'un murmure emporté par le brouhaha de la pièce, pourtant elle tourne la tête vers moi. Son expression est douloureusement crispée, ses yeux sont remplis de larmes, et sa bouche est entre-ouverte, aucuns sons n'en sort pendant quelques secondes. Puis, un sanglot déchirant flotte jusqu'à mes oreilles, ma gorge se serre à son entente.
