TRENTE HUIT.

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possibility, lykke li.

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freya bushwick.

Les jours étaient passés. J'avais été obligée de dire au revoir à Jack. Je l'avais remercié, lui avait promis de revenir, de le rencontrer à nouveau. Les maraudeurs m'avaient finalement emmenée à la maison de vacances des Potter.

Celle-ci prenait place au bord de la Manche, dans un endroit reculé de tout. La moindre trace de vie autre que la notre se trouvait à des kilomètres. Je soupçonnais la famille de sorciers d'avoir acheté la propriété spécialement pour lorsque ce moment viendrait. Lorsque nous aurions besoin de nous cacher.

Nous étions tous rentrés, ensembles. En vie. Pourtant, lorsque nous avions dépassé le seuil de la porte, un seul silence nous avait étreint. Et il ne nous avait plus quitté. Aucun de nous n'avait prononcé la moindre parole. Ni ne s'était adressé le moindre regard. Il n'y avait rien à dire. Rien à faire.

Je crois que nous étions, et sommes, tous terrifiés. Atrocement perdus.

Tout s'est bousculé ces dernières semaines. Nous n'avons pas eut le temps ou même l'occasion de nous concentrer sur autre chose que l'angoisse qui nous enferme.

De nous questionner sur ce que nous allons bien pouvoir faire. Que faire ? Rester ici, à nous cacher ? Retourner à Londres, trouver nos familles, nos amis ?

Nos projets d'avenir ont tous été balayés d'un mouvement de baguette. Et, à en croire la Gazette du Sorcier, nous ne sommes pas prêt d'en voir la couleur.

Le matelas bouge à mon côté, Sirius s'assoit au bord du lit, dos à moi, soupirant. Les muscles de ses épaules se contractent alors qu'il attache ses cheveux en un chignon approximatif. Il prend son visage entre ses mains, et tourne la tête vers moi, sourcils froncés.

Nous nous regardons quelques secondes avant que je ne détourne les yeux, fixant le plafond.

Je sais que..si nous nous regardons trop longtemps, nous devrons parler. Et, je ne suis plus si sûre d'avoir envie de le faire. Ou simplement le courage. D'affronter tout cela. La guerre grouillant dehors, nos sentiments, la mort.

Je le voit secouer la tête du coin de l'œil. Sirius se lève, attrapant un t-shirt déposé sur l'une des chaises puis l'enfilant. Il ne tarde pas à sortir, en silence.

La boule qui bloque mon estomac depuis déjà des semaines se resserre. Je l'agace.

Je me laisse rouler sur le côté, dos à la porte. Mes yeux viennent rencontrer la flamme tamisée de la bougie allumée il y a quelques heures. Elle danse d'une faible lumière, éclairant de manière partielle la chambre.

APOCALYPSE ━ S. BLACK.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant