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𝓕𝓻𝓮𝔂𝓪 𝓑𝓾𝓼𝓱𝔀𝓲𝓬𝓴 .
La cuillère en métal tourne lentement dans la boisson, je fixe le liquide bouger à son rythme. Les effluves qui s'en échappe sont divines. Un petit soupir s'échappe de mes lèvres, ma joue vient rencontrer mon poing, me gardant en équilibre sur la table.
Lily ne cesse de jacasser à propos de James, et à quel point elle le déteste.
Pourtant un sourire niais trône sur son visage, ses yeux pétillent d'un sentiment qui ne ressemble en rien à de la haine. Elle refusera sûrement de l'admettre, mais elle craque sur l'attraper de notre maison. Dans le fond, je peux la comprendre, James est quelqu'un de gentil, - si on oublie son comportement envers certains élèves -, de fort, drôle et il possède un certain charme. Je sais beaucoup de sorcier.e.s attirés par le jeune homme.
Il n'est cependant pas difficile de savoir que James n'a d'yeux que pour Lily. Et ça, depuis quelques temps déjà. Il était venu me voir, lors de notre cinquième année, pour me demander de l'aider à se rapprocher d'elle. J'avais accepté. Pas forcément parce que je l'appreciais, mais parce qu'il avait l'air d'être réellement intéressé par Lily.
À l'époque, Evans détestait du plus profond de son être Potter, toutes tentatives ont alors échouées. Ce qui avait bien fait rire Sirius ou même Peter. James n'avait cessé de courir après elle. Je ne peux lui enlever qu'il est persévérant, même si ses tentatives sont veines depuis déjà deux ans.
Peut-être que cette année sera différente.
Une main pâle vole plusieurs fois devant la tasse de chocolat chaud sous mes yeux. Je relève la tête vers mon amie, qui me regarde d'un air interrogatif.
"Tu ne m'écoute absolument pas."
Une pointe de déception teinte sa voix.
"Désolé, j'ai décroché quand tu as dis que James était un sale celerat imbu de lui même et terriblement stupide, je grimace en faisant quelques gestes de mains pour imager ses propos."
Ses lèvres s'étirent et un petit rire résonne dans l'espace où nous nous trouvons. Je lui souris, puis retourne mon attention vers mon breuvage, le remuant, sans magie cette fois.
"Qu'est-ce qu'il y a ?"
Je hausse un sourcil, lui demandant silencieusement de quoi elle parle, apportant la tasse à mes lèvres. Avalant quelques gorgées laiteuses.
"Tu es si maussade depuis quelques jours."
Ma gorge se noue doucement, et un sentiment de regret me tord l'estomac.
Alors que j'allais ouvrir la bouche, un sac s'écrase à côté de nous, nous faisant toutes les deux sursauter.
Marlene pose brutalement ses mains à plat sur la table, me regardant dans les yeux, elle sourit à pleine dent, l'air ravie. Lily me lance un regard puis bois une gorgée de son café.
"C'est vrai que tu as attrapé les co-, (sous mon regard noir elle rectifie) , les parties de Sirius ? s'exclame t-elle, un peu trop fort"
Quelques clients des Trois Balais se retournent vers nous, l'air ahuris. Je deglutis, fuyant son regard pétillant.
"Je...j'aurais pas dû, je sais.
-Tu rigoles ?!"Riant, la brune s'assoit, l'air excitée. Elle tape des pieds par terre, ne tenant pas en place.
"Peter m'a tout raconté,(Lily et moi échangeons un regard surpris à l'entente de Pettigrew), j'aurais tout donné pour voir ça. Oh! rien que de t'imaginer le remettre en place me fait jubiler."
J'ai a la fois envie de pleurer et de vomir en repensant à cette après-midi là. Jamais je ne fais ça, jamais. Je m'éloigne toujours de tout conflits. Ce n'est habituellement pas trop mon truc de m'interposer ou même de céder à la colère. Je fuis Sirius depuis l'incident. Jamais je n'aurais cru le dire, mais je regrette de m'être interposée.
Pas seulement parce que Severus m'a littéralement insultée lorsque j'ai tenté de l'aider à se relever après l'avoir défendu. Mais aussi parce que je regrette d'avoir touché Black. De l'avoir giflé, d'avoir été si grossière.
J'ai été élevée différemment, on ne m'a pas apprit à être violente. J'ai honte de mon comportement.
"Il a dû faire une de ces tê-"
Je me lève brusquement, la stoppant de toute autres remarques, les deux sorcières me regardent.
"J'ai besoin d'air."
Je me faufile entre les clients, trouvant rapidement la porte, que je pousse.
L'air automnal vient me gifler, un frisson me parcours face au froid de canard qu'il fait. Mes mains trouvent mes poches, s'enfonçant à l'intérieur.
Je remonte mon écharpe sur mon nez, fixant le sol tandis que j'avance à pas rapides, sans trop regarder là où je vais.
Il ne faut pas bien longtemps à ma tête pour rencontrer le torse dur de quelqu'un. Sonnée, je recule de quelques pas, balbutiant des excuses et relevant la tête.
Il est aisé de dire que j'aurais pu m'évanouir en voyant la seule personne que je tente d'éviter devant moi. Ma bouche s'ouvre puis se ferme à la vue de Sirius Black.
Il me sourit doucement, d'une manière tellement douce que je me surprend à le fixer comme une idiote, la bouche ouverte. Je secoue la tête plusieurs fois, pinçant les lèvres.
"Tu m'évites." est la seule chose qu'il me dit, me regardant de haut en bas.
Je me balance d'un pied sur l'autre, fixant mes pieds.
"Je...hum, suis désolée."
Je n'ose le regarder alors qu'il rit. Il ne dit rien pendant quelques instants, ce qui me pousse à lui lancer un regard, il reste là, les yeux rivés sur moi.
"Ce n'est pas que n'ai pas aimé, mais, la prochaine fois qu'il t'en vient l'envie, n'hésite pas à me le demander avant. J'accepterai avec plaisir, dans d'autres conditions bien sur."
Je sens mes joues rougir violemment, mes intestins semblent s'être transformé en potion explosive alors qu'il passe une main dans ses cheveux désordonnés. Je me déteste de réagir de manière si puérile, on dirait une adolescente face au garçon pour qui elle a le béguin.
Néanmoins un petit sourire se forme sur mes lèvres :
"Je suis sûre que c'est ton plus grand fantasme."
Il rit à ma remarque, me donnant un petit coup de pieds. Je ne peux m'empêcher de rire également,
"C'est peu dire."
゚・*☆¸¸.•*¨*•
j'aime plutôt bien ce chapitre ? je sais pas trop pourquoi mais j'ai beaucoup aimé l'écrire, j'espère qu'il vous plaît aussi ! :D
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APOCALYPSE ━ S. BLACK.
FanfictionDire que Freya Bushwick et Sirius Black se détestaient était un euphémisme. Les deux gryffondors se haïssaient. Du plus profond de leur être, chacun à sa manière. Jusqu'à ce qu'ils se voient assignés un devoir sur l'Amortensia en binôme. La haine n'...