Dire que Freya Bushwick et Sirius Black se détestaient était un euphémisme. Les deux gryffondors se haïssaient. Du plus profond de leur être, chacun à sa manière. Jusqu'à ce qu'ils se voient assignés un devoir sur l'Amortensia en binôme.
La haine n'...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
𝓕𝓻𝓮𝔂𝓪 𝓑𝓾𝓼𝓱𝔀𝓲𝓬𝓴.
Je crois que je pourrais aisément rendre mon jus de citrouille de ce matin, me mettre à pleurer ou m'évanouir alors Slughorn répète pour la troisième fois la même phrase devant les sorciers révoltés :
“Oui. Vous devez, comme je viens de vous le dire, présenter votre potion au reste de la classe, et non. Ce n'est pas facultatif.”
S'il y a une chose que je déteste par dessus tout : c'est faire une présentation orale. Qui plus est avec comme interlocuteur Sirius et comme spectateurs une classe remplie de Serpentards aigris. Et l'amortensia à démontrer.
Je prends ma tête entre mes mains, une envie de vomir prend contrôle de mon corps, et si j'avais pu, je crois que je me serais déjà enfuie dans les couloirs. Ne pas aller en cours était peut-être une bonne idée en fin de compte.
Notre potion réside dans une large fiole transparente. Sa couleur est d'un rose envoûtant et il est clair qu'elle est réussie vu les regards que nous lance nos camarades. Je n'ai osé renifler le parfum qui s'en échappe, sûrement parce que je sais parfaitement l'odeur que je risque y sentir. Une peur irrationnelle m'etreint à l'idée de ce qui pourrait être à l'intérieur. Comme si cette potion allait révéler le plus sombre de mes secrets. J'imagine qu'ignorer la vérité est pour le mieux. Surtout après hier soir.
Plusieurs élèves passent, certains sont arrogants, expliquant avec fierté leur travail, et d'autre manque de défaillir, begayant et tremblant de tout leurs membres. Dans notre intérêt commun, à la classe comme à Sirius ou à moi, il serait préférable que je fasse partie de la première catégorie. Pourtant, je sais parfaitement que je n'en fais pas partie.
Sirius ne cesse de s'agiter à côté de moi, tentant tout les stratagèmes possibles pour attirer mon attention. Je ne sais pas trop si il s'ennuie ou si il cherche à me parler. Dans les deux cas, il n'est pas sûr que je sois en mesure de lui répondre.
Mon pied tape nerveusement au sol. Lily et James présente leur potion : la Felix Felicis, la chance dite 'liquide'. Une des potions les plus difficiles à préparer parmi celles répartie dans les groupes. Cependant, connaissant Lily, je suis persuadée qu'elle est parfaite, en tout point. Le professeur Slughorn les félicite vigoureusement. Lily est l'une de ses élèves préférées ; il faut dire...c'est une élève brillante, acharnée et très ambitieuse. Elle est tout ce qu'un professeur pourrait rêver de posséder dans sa classe. Qui plus est pour un amateur de trophées humains comme Slughorn.
“Mademoiselle Bushwick, Monsieur Black, à votre tour, nous intime t-il.”
Il m'adresse un large sourire, qui, en d'autre circonstances m'aurait certainement rassurée. Mais, je ne réussis à me détendre, tout mon corps est crispé alors que je me lève, parchemin en main, fiole dans l'autre.
Tous les regards sont tournés vers nous. Tous. Je me racle la gorge alors que Sirius annonce le travail réalisé.
“Nous avons travaillé sur l'amortentia.”
Quelques sifflements fusent dans les airs, vite stoppés par le regard noir de mon compagnon. Je décide de prendre la parole, coupant court aux chuchotements se faisant dans l'assemblée.
“L'amortentia est l'un des philtre d'amour les plus puissant au monde. Comme vous pouvez l'observer, elle est reconnaissable à sa couleur nacrée, et à ses vapeurs qui s'élève en spirales.”
Pour imager mes propos, je retire le bouchon du conteneur, une fumée s'en échappe, décrivant les mouvements dit auparavant.
“Elle est constituée d'une multitudes d'herbes et fleurs plus rares les unes que les autres. Son temps de préparation peut varier selon l'intensité voulue par son utilisateur. Il est souvent dit que la potion ne marche réellement que si la personne y met tout son cœur.”
Sirius me regarde, fier de son explication, je lui lance un regard, lui adressant un petit sourire avant de continuer.
“L'odeur que vous pouvez certainement sentir est différente à chacun. Elle représente ce que vous désirez le plus au monde. Ce qui vous attire le plus. Par extension, la personne que vous aimez, probablement.”
Quelques '' oh '' et rougissements font échos dans la salle, j'adresse un petit sourire à la classe, cachant du mieux que je le peux mon malaise. Slughorn hoche la tête vigoureusement, note quelque chose sur son parchemin, avant de demander :
“Pourriez vous nous dire ce que vous pouvez y sentir ?”
Mon cœur semble lâcher, ma bouche s'entreouvre et il me faut quelques secondes pour formuler le '' oui'' muet que je lui répond. Moi qui voulais échapper à tout pris à cette fichue senteur. Me voilà à l'exposer à toute une classe. Et sûrement à la personne concernée...
Le souffle court, j'ouvre à nouveau la fiole, la portant à mon nez.
“Je sens...une odeur citronnée, un mélange de tabac froid, hum...de cologne et...de bière au beurre.”
Je referme précipitement le flacon, morte de honte. Si mes joues n'étaient pas à l'état de feu et aussi rouges qu'une tomate, elles le sont à présent. Je voudrais me cacher dans un des placards de la pièce et ne plus jamais en sortir. Je n'ose regarder Sirius qui me fixe, la bouche ouverte. Je lui tend le flacon, observant mes pieds.
“Intéressant...très intéressant, commente le maître de potion, n'arrangent pas l'angoisse que je ressens. À vous monsieur Black.”
Le silence qui s'en suit me semble atrocement pesant, et long. L'air s'introduisant dans mes poumons est brûlant et la température de la pièce chute considérablement. Des frissons et...à la fois des bouffées de chaleur me traversent. S'il n'avait pas été question de cette présentation, je serais déjà en train de vomir mes tripes dans les toilettes, voir allongée par terre, inconsciente.
Alors que je me demande si Sirius va un jour nous faire part de son ressenti, il débute :
“Ça a une odeur de...parfum à la cannelle, de feu de cheminée, et...de pomme ?”
Je relève la tête, nous nous regardons pendant quelques secondes, il fronce les sourcils comme s'il se demandait ce qu'il m'arrivait. C'est vrai, pourquoi suis-je si surprise ?
Plusieurs filles, visiblement concernées, ricanent, rougissant et faisant les yeux doux au sorcier qui aborde à nouveau son sourire en coin. Ma gorge se noue. Tout cela me paraît évident. Je le savais. Pourtant, une forte douleur me contracte la cage thoracique à l'idée de toutes ces femmes incroyables devant nous, amoureuses de Sirius. Il ressent la même chose pour l'une de ces sorcières. Mais pas pour moi. C'est logique. Je le savais.
Je rassemble mes feuilles, annonçant que nous avons terminé. Le professeur nous remercie, je lui adresse un grand sourire, déposant notre devoir sur son bureau. Puis me dirige vers la place vacante aux côtés de Lily. Celle-ci m'adresse un regard inquiet, que j'ignore, les larmes aux yeux.
Écervelée, et stupide en plus de ça.
•*¨*•.¸¸☆*･ﾟ
*cries her eyes out*
rien à dire mise à part que ça me brise le cœur de faire ça 👉👉
