~Fifty-two

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Il neigeait.

Lilith n'avait jamais réellement fait attention à la neige auparavant, cette étendue blanchâtre qui recouvrait toits, arbres, branches.

Ou peut-être que si, finalement.

Coincée dans la maison de Severus Rogue, peut-être avait-elle du compter les flocons qui s'écrasaient sur le rebord de la fenêtre : tout était vague, flou, lointain souvenir abandonné.

-"C'est beau." Léo se hissa sur la pointe des pieds mais Lilith le repoussa au fond de sa chaise, tenant ses ciseaux d'une main.

-"Arrête de bouger." Elle le regarda au travers du miroir et il hocha lentement la tête tandis qu'elle continuait de couper ses mèches de cheveux.

Le petit garçon resta tranquille, balançant ses pieds dans le vide, assis sur le chaise de la coiffeuse de Lilith.

-"C'est bon ?"

Draco s'adossa à la porte entrouverte, les bras croisés sur son torse.

-"Pas encore." La jeune femme ne daigna pas le regarder, concentrée à bien couper.

Il regarda la commissures de ses lèvres, plissés, ne laissant sortir que le petit bout de sa langue, sa ride entre les sourcils lorsqu'elle les froncait, son nez qui se plissait légèrement.

-"Et voilà."

Elle eut un sourire de satisfaction lorsqu'elle reposa la paire de ciseaux et tourna la chaise pour voir le visage du garçon et admirer ses cheveux parfaitement coupés retombant autour de son visage.

-"C'est bien ?" Elle hocha la tête et il eut un sourire, faisant ressortir ses fossettes.

-"Fait voir." Draco s'avança et Lilith s'écarta pour le laisser admirer son chef d'oeuvre.

Il fit mine de réfléchir, tourna la tête de Léo en prenant ses joues pour le bouger, tira ses mèches de cheveux avant de se relever.

-"Ça peut aller." Il haussa les épaules. "Je ne sais pas si c'est la coiffeuse ou le modèle mais quelque chose ne va pas."

-"Sûrement le modèle." Lilith claqua sa langue.

-"La coiffeuse !" Dit Léo en fronçant les sourcils.

Draco eut un sourire.

-"Sûrement." Il lui fit un clin d'oeil et se tourna vers Lilith qui leva un doigt, le faisant valser jusqu'au grand lit où il se retrouva coincé.

-"Viens, on va aller voir la chambre de Draco." Elle poussa le garçon qui courut jusqu'à la chambre du garçon tandis qu'il se débattait sur le lit, bloqué.

-"Lili !" Elle leva un sourcil et Léo passa devant elle, prenant de l'avance pour aller mettre la chambre de Draco sans dessus-dessous.

-"Tu es coincé ?" Elle fit la moue.

-"Lili, arrête ça." Il regarda son doigt qu'elle gardait crispée et elle eut un sourire.

-"Laisse moi réfléchir." Elle eut un soupir. "Non."

Puis elle s'avança vers la porte, mais alors il y eut un bruit.

-"Maman !" Entendirent-ils.

Son doigt se décrispa immédiatement et Draco courut poser ses mains sur les épaules de la jeune femme tandis que son coeur loupait un battement.

C'était la voix de Léo, qui venait du rez-de-chaussée.

Rez-de-chaussée où il n'était pas censé être.

Elle prit sa robe entre ses doigts et courut, ressentant le froid du vent sur ses épaules lorsque les mains chaudes du garçons eurent disparus.

Elle dévala les escaliers en oubliant toute forme de politesse et d'étiquettes, et ne pensa qu'au petit garçon qui devait devenir comme elle : au service de son père pour toujours.

-"Léo !" Elle s'arrêta lorsqu'elle le vit entre les jambes de Narcissa, le petit garçon tout apeuré, qui pleurait.

Narcissa leva les yeux vers elle.

-"Tout va bien." Elle eut un sourire tremblant. "Le seigneur des ténèbres n'est pas là pour le moment."

Lilith entendit les pas de Draco s'arrêter dans les escaliers et soudain elle sut de nouveau comment respirer.

Elle s'avança de quelques pas, et c'est alors qu'elle vit l'entièreté de la pièce, ne s'étant concentré que sur lui.

-"Ils ont dit le prénom de ma maman." Murmura le garçon en serrant la jambe de Narcissa.

Lilith s'abaissa quelques peu, ne sachant que faire, et tendit ses bras hésitants que Léo courut pour enlacer.

Elle sentit son coeur s'alléger alors même qu'il était coincé dans l'embrassade presque désespérée de Léo.

-"Luna." Lilith leva les yeux. "Ta maman s'appelle Luna."

Parce que Luna Lovegood, la jeune blonde Serdaigle amie avec Harry Potter, se trouvait là, face à elle, attachée.

Blessée.

-"Tiens." Elle eut un sourire. "Bonjour Lilith Merope Jedusor. Ravie de te revoir."

Draco posa sa main rassurant sur le dos arrondie de Lilith qui restait à demi-assise pour caresser celui de Léo.

-"Qu'allez-vous faire d'elle ?" Elle se tourna vers Bellatrix et Lucius, qui venait de renvoyer les Rafleurs.

-"Elle va nous servir de moyen de pression pour retrouver Potter, Mademoiselle." Lucius frappa sa canne sur le sol. "Êtes-vous d'accord ?"

-"Ne lui fais pas mal." Léo releva la tête vers Lilith, les joues trempées. "Elle a le prénom de ma maman."

La jeune femme essuya ses joues et releva la tête, le visage de marbre, se retenant de trembler, le coeur déchiré.

-"Draco, ramène-le dans sa chambre."

Le garçon lâcha son dos et elle ressenti un froid.

-"Non, Lili !"

Il se fit soulever par Draco qui le lit sur son épaule.

-"Lili ne lui fais pas mal !"

Il monta à l'étage en se débattant tandis que tous se taisaient. Et lorsque la porte de sa chambre se referma, il y eut un long silence.

-"Bien, mettez la au cachot."

Lucius abaissa quelques peu la tête en signe de respect et claqua ses doigts pour que Queudver amène Luna.

-"Elle ne nous servira qu'en étant vivante." Elle regarda Lucius et Bellatrix avec ardeur. "Je me chargerais de son interrogatoire."

-"Vous ne serez pas objective, vous êtes trop émotiv-"

Elle releva la tête et haussa un sourcil, et Bellatrix se tut soudain.

-"Il me semble-" Lilith mis ses mains derrière son dos et fit quelques pas en claquant ses talons. "Que tu oublies qui tu es et qui je suis."

-"Désolée, Mademoiselle." La tante de Draco s'inclina et Lilith la poussa au sol avec son pieds, dédaigneuse.

-"Ne t'oppose plus jamais à moi." Bellatrix hocha une nouvelle fois la tête et la jeune femme s'écarta, remontant les escaliers. "Je m'occuperai de cette otage. Moi seule."

Et enfin elle remonta dans sa chambre, profitant de l'absence de son père pour écrire une lettre à Harry Potter et ses amis, espérant qu'ils la trouve avant de tomber dans le piège que leur tendait les mangemorts.

Et, au dehors, la neige sembla soudain s'être tut : elle avait cessé de tomber, et lentement s'effaçait du sol chaud, ne laissant pour seule trace que l'eau sur les toits, arbres, branches.






𝒀𝒐𝒖 𝒐𝒘𝒏 𝒎𝒆 𝑹𝒊𝒅𝒅𝒍𝒆 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant