34. NOS BRACELETS NOIRS...

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PDV ANNA


J'ai terminé la tablette de chocolat mais pas le paquet de mouchoir posé sur mes jambes camouflées par le plaid. Je suis plutôt fière de moi.

Le film n'est pas terrible, les passages de Ryan, un de mes acteurs favoris, sont les seuls moments intéressants de cette œuvre cinématographique qui se rapproche plus du navet qu'autre chose.

J'ai de plus en plus de mal à me concentrer sur l'action, l'histoire voire même l'écran en lui-même... J'observe l'horloge accrochée au-dessus de l'écran plasma et lâche un bâillement.

Je suis éreintée, alors qu'il est à peine minuit.

N'y tenant plus et profitant de l'épaisse couche de sommeil pointant le bout de son nez, je décide d'éteindre la télé et de ranger les éléments autour de moi avant d'aller me brosser les dents rapidement. Une fois les dernières tâches de ma journée accomplis, j'éteins toutes les lumières de notre habitation et m'en vais en direction de ma chambre, avant d'attraper un de mes derniers livres posés sur une étagère non loin, que j'ai dû oublier cette après midi, après ma séance de travail.

Je m'apprête à ouvrir la porte de ma chambre, lorsque la porte d'entrée s'ouvre doucement et se referme vite.

Je stoppe tout mouvement. Marvin, et sa discrétion légendaire, évidemment c'est ironique, aurait immédiatement annoncé sa présence, même sans que je le veuille...

Noah aurait allumé la lumière... De plus, il est à la soirée des bracelets...

Donc, quelqu'un, un inconnu, est en train de pénétrer à l'intérieur de mon habitation...

Un frisson parcours mon échine et je déglutis mal à l'aise avant de m'approcher vers le couloir tout doucement, à pas feutrés. Mes pieds nus aidant bien contrairement au voleur, sûrement, qui porte des chaussures faisant entendre ses pas.

Il s'approche de moi, je suis cachée dos au mur, le livre épais de mon cours de droit en hauteur dans mes mains. Lorsqu'il arrivera dans le salon, il sera surpris par un bon gros coup de livre en plein visage. Je ferme les yeux, l'entendant plus qu'à quelques mètres et retiens mon souffle avant de balancer mon épais livre dans le visage de l'individu débarquant dans le salon.

L'inconnue pousse un cri et je reconnais immédiatement la voix de Noah.

Merde, Merde, Merde !

Je cours vers l'interrupteur et allume enfin les spots du salon dans lequel Noah, une main sur le front, grimace. Je m'approche de lui de nouveau, mal à l'aise, m'en voulant affreusement, le cœur battant la chamade dû à la frayeur que je viens d'avoir.

Il se remet plus droit et, dans un geste instinctif, j'attrape son visage dans mes mains, dégage quelques mèches rebelles de son front et observe un début d'hématomes en train de se former sur la peau de son front, sur le côté droit...

Je pose un doigt sur le bleu léger et Noah, jusqu'alors silencieux, grimace. Je n'y suis pas allée de mains mortes.

Désolée... Je murmure en me mordant les lèvres nerveuse, culpabilisante.

Je reporte mon attention sur Noah, il m'observe en silence et finit par me sourire face à mon expression. Un sourire tendre, léger et Dieu seul sait à quel point j'aime ce sourire.

Nous sommes proches, tellement proches et cette soudaine proximité me bouleverse à nouveau, mon corps reprend donc ses mouvements, et mon instinct de survie, de protection s'éveille et je recule soudainement, lâchant le visage de Noah.

Best friend's brother (TERMINEE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant