CALEB.
Avoir une idée du cauchemar d'autrui n'est pas pareille qu'avoir la confirmation que ces sombres scénarios sont véridiques.
Depuis la lame, les bleus, les marques de mutilation, j'avais une idée vague. Si vague qu'elle refusait de se concrétiser parce que, sérieusement, qui imaginerait le vieux Collins lever sa main sur sa fille ? Pas qu'il soit particulièrement sains, mais je trouve ça... étonnant, dans la mesure où ladite fille se la ferme au lieu de le dénoncer.
— J'ai dû, en quelques sortes, voler ce dossier dans le bureau de mon pseudo collègue. Je savais que Montgomery était une crapule mais que l'absurdité de ses business restaient en dehors de son lieu de travail. Il n'est pas malin, rien que ça, ruinerait sa carrière.
— Donc, ses parents la battent ?
— Son père, nuance. Sa mère est décédée, comme par hasard, deux ans auparavant.
Lorsque sa chute à commencer. Aurait-il un lien ? J'en suis sûr, mais seule elle pourrait nous éclairer sur ce plan.
Je grimace. Pas sûr qu'elle m'accueille bras ouvert si jamais je lui dis que je sais tout. Au contraire, elle pourrait bien me balancer son cardiogramme sur la gueule pour intrusion à sa vie intime.
Comme si j'en avais quelques choses à faire.
— Je veux ruiner sa carrière, lancé-je platement.
— Caleb.
Mon sourcil se lève devant son ton de reproche. Je croise mes bras sur mon buste et me renfrogne dans le siège.
— Je ne fais que t'exprimer mon envie, bougonné-je.
— Serait-ce ta copine ou tu as le béguin pour cette fille ? Sinon, je ne comprends pas pourquoi tu sembles si... décidé.
— T'es insensible à ça, toi ?
— Loin de là. Mais combien de personnes, de jeunes filles et jeunes garçons ; de femmes, subissent des violences de ce genre ? Il y en a une panoplie. Nous sommes là pour les écouter, les aider à sauter le pas de cette oppression qui les empêchent de s'exprimer mais si ce numéro d'urgence ne sonne jamais, que devons nous faire ? Nous ne pouvons pas deviner que dans telle ou telles maisons, voilà ce que ses habitants vivent.
C'est vrai mais,
— Dans le même temps, lorsqu'on découvre que les mêmes personnes qui sont sensés être là pour les aider, peuvent être des Hervey, version plus ou moins maléfiques, ça n'encourage pas à appeler.
Si ces personnes se disent que parler peuvent leur apporter plus de problèmes qu'ils ne l'ont déjà, en plus de ne recevoir aucune aide, je comprends mieux le mutisme de Sam. De beaucoup d'entre eux, en général.
Ce n'est pas un seul doigt qui peut laver le visage.
Ce n'est pas un seul individu honnête qui fera le poids contre des gorilles et guenons de la place.
Tout comme, je ne peux pas sauver toutes ces personnes. Mais elle, si.
Il acquiesce en accord avec mes dire.
— Ce point est le principal blocus de beaucoup d'individus. La corruption est si forte, que même le plus saint, pourrait se retrouver embourbé.
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LIBÉRER
RomanceSamantha ne vit plus que pour fuir la violence quotidienne qu'elle subit depuis la mort de sa mère. Alors qu'elle peine à trouver un équilibre pour atteindre son objectif, elle se confronte à une autre source de problèmes lors d'une bousculade au dé...
