CALEB.
En arrivant ce matin en classe lorsque je l'ai vu la tête plongée entre ses bras, je savais que ça n'allait pas.
Comment ? Eh bien c'est simple, j'observe cette fille depuis qu'elle est devenue l'objet de ma curiosité. Une putain d'obsession à mes yeux. Et je l'ai rarement vu, pour ne pas dire jamais vu, dans une position pareille en matinée, et de surcroît en plein cours. Soit elle suit le cours, soit elle lit, soit elle regarde par la fenêtre ou encore elle arrive en retard.
Mais jamais elle n'a la tête baissée. Pourtant ce matin c'était le cas et ça m'a fait tiquer.
Le premier matin après une semaine de retard. Jetais sérieux, et non sarcastique, lorsque je lui ai fait demander si elle n'avait pas passée sa semaine à dormir.
Je l'ai analysé, détaillé, pendant qu'elle ne pensait pas être observée et j'ai fais le malheureux constat que des bleus s'étaient rajoutés aux précédents.
Une semaine pour en atténuer le maximum, ai-je penser.
Bien trop de maquillage pour cacher la vérité amère de son quotidien.
Rien qu'en y repensant, un goût âcre remonte le long de ma gorge. Parce que j'essaie d'imaginer ce qu'elle doit vivre. Si je ne me trompe, bien sûr.
Lorsqu'on nous a demandé de nous réunir au gymnase, je ne l'ai pas vu. Parce qu'effectivement j'ai regarder chaque visages de chaque personnes qui se trouvaient avec nous, et aucuns ne me rappelaient Sam.
Nous n'étions pas plus d'une centaine, donc il était facile de remarquer son absence.
Après une heure d'ennui à nous sensibiliser et nous rappeler chaque cinq minutes que nous étions en classe d'examen et toutes la conneries visant à nous faire prendre conscience que notre avenir se forme maintenant, il nous a enfin libéré au plus grand malheur de Madi qui préférait écouter le proviseur que d'assister à un cours.
Elle a glousser, ce qui m'a fait légèrement sourire parce que je ne l'ai jamais vu ou même entendu rire... Sourire.
Elle est toujours impassible, groggy ou nerveuse.
Lorsque j'ai senti la main d'Evan me bousculer le bras, et que je me suis retourné, elle s'était déjà levé et semblait très mal en point. Extrêmement mal en point.
Ses cheveux lui collaient sur le front, elle respirait trop rapidement, son teint était bien trop pâle et surtout ses doigts sur le côté droit de son visage étaient rouges.
Rouge de sang. De son sang
Ça m'a retourné le ventre lorsqu'elle m'a regardé. Elle était là, sans être là. Comme si elle luttait pour ne pas s'effondrer. Un malheureux échec, parce que lorsque je me suis levé pour éviter qu'elle ne se fasse mal en tombant, c'était déjà trop tard, ses pieds s'étaient dérobés sous son poids.
Le professeur était très paniqué et a demandé à un élève d'aller appeler une infirmière en vitesse, ayant peur de la toucher car il ne savait pas ce qu'elle avait. Personne ne savait. Personne ne voulait se dire qu'il sait.
Surtout avec sa tête qui saignait abondamment.
Des pleutres.
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LIBÉRER
Teen FictionSamantha ne vit plus que pour fuir la violence quotidienne qu'elle subit depuis la mort de sa mère. Alors qu'elle peine à trouver un équilibre pour atteindre son objectif, elle se confronte à une autre source de problèmes lors d'une bousculade au dé...