CHAPITRE 08 : Lève toi, Samantha.

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SAMANTHA.

Le paradis. 

C'est le surmon de la cave en prévision du jour où il me tuera.

Ma respiration s'accélère et je sens mon cœur tambouriner dans ma cage thoracique. Alors qu'il m'empoigne le bras pour me tirer à sa suite, mes yeux se posent partout autour de moi dans l'espoir de trouver un objet qui pourra m'aider à sortir de cette situation.

Mon regard se pose sur le sol prêt de la tête de mon lit ou je le vois, mon objet bonheur. Serrant mes dents, je redouble de férocité, me servant de mes ongles pour le griffer et de mes pieds pour le déstabiliser. Il jure en me lâchant et rigole froidement. Un regard me suffit pour comprendre qu'il prendra un malin plaisir à me voir suffoquer sous sa violence.

Mais plus. Jamais.

Je ne perds pas de temps pour me redresser et me précipiter vers la batte de baseball discrètement pour me défendre.

Samantha... Samantha... Samantha, répète t-il. Samantha mais qu'est-ce qui te prends ? Repose ça tout de suite avant que ça ne dérape vraiment. Ce serait dommage que je casse ma poupée plus tôt que prévu, tu ne trouves pas ? S'esclaffe t-il.

Mon cœur se serre, ma gorge se noue.

Une poupée.

Sa poupée.

Un simple jouet qu'il peut casser lorsqu'il le veut. Réparer quand il veut.

Ma main passe derrière mon dos et je sens ma respiration s'accélérer en le voyant s'approcher de moi, le visage obscur. Je ne veux pas le frapper. Mais je n'aurais pas le choix s'il persiste dans sa quête. Mes doigts affolés se referment autour de la manche tandis que son regard se fait rieur.

Il ne me croit pas capable que m'en servir.

Pourtant, lorsqu'il bondit sur moi, me pensant en état de faiblesse. Je la lui frappe violemment dans les côtes. La surprise et la stupéfaction torde son visage. Sa respiration se rompt, comme la mienne. Des tremblements me prennent d'assaut en l'entendant finalement grogner de douleur en se tenant les côtes. Il recule en jurant et tombe à la reverse, ne voyant pas où il met ses pieds.

Mon cœur pompe. L'espoir de m'en sortir pénètre mes poumons et je profite de son gros corps écrasés contre le parquet pour le contourner, toujours avec la batte en main. Je me précipite vers la porte ouverte de ma chambre en l'écoutant gronder :

Tu vas le regretter !

La respiration haletante, j'accours vers les marches d'escaliers. Mais mon corps engourdit et faible m'empêche d'aller bien plus vite que lui.

Soudain, ma cheville se fait tirer en arrière et mon front frappe le sol. Sonnée, je vois des étoiles tourner dans mon champ de vision. Je secoue ma tête mais rien n'y fait, la douleur augment. Mon estomac se retourne et ma respiration s'alourdit.

Je peine à respirer, je suffoque.

Il me retourne et revient sur moi. Il me roue de coup de plus en plus violent. Je suis complètement sonnée. Je sens mes forces m'abandonner. Je veux abandonner le combat.

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