TW : (Actes immoraux, meurtres)
| PARTIE 2 |
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CALEB.
— C'est ce que moi j'appelle de belles retrouvailles. Et je n'espérais pas que ce moment arriverait aussi vite mais nous y sommes et je compte profiter jusqu'à la dernière minute.
Il rit. Un rire sadique, euphorique, dégoulinant de la folie qui l'habite.
— Avoir trouvé mon père biologique m'a rendu heureux, surtout qu'il semblait inspiré tous ce que à quoi je m'imaginais. Un homme bon, altruiste ; un homme puissant, respecté et respectable. Il m'avait rendu admiratif au premier regard, mais constater qu'il avait des enfants, des jumeaux, moins âgés que moi d'à peine deux minables années d'écart, m'a rendu jaloux. Pourquoi les avoir gardés eux et pas moi ? se questionne t-il
C'est comme s'il revivait cette période. Moi, c'est comme si je nageais en plein délire.
— Observer Ben et Robe procurait en moi de l'envie et de la jalousie. Je ne savais pas ce qu'ils avaient de plus que moi. Pourquoi, eux, avaient-ils eu cette chance de vivre dans la vérité ? Et l'idée de m'insérer dans leur vie a germé dans ma tête. Je me suis battu corps et âme, j'étais allé jusqu'à redoubler des classes pour être au même niveau qu'eux, et j'avais fini par intégrer la même université en baragouinant mes parents adoptifs.
Pourquoi mon grand-père n'avait-il renié ? Pourquoi avoir caché l'identité d'un premier fils ? Dans quel but ce mensonge l'aidait ?
— Quand je les ai accosté, c'était un matin d'automne. J'ai malencontreusement bousculé Ben. Tu t'en souviens ? questionne t-il en regardant mon père. À ce moment, je ne vous voulais aucun mal. Je cherchais juste à comprendre le choix de Micheal, à me rapprocher de vous, à vous connaître. Et, pour être honnête, je me trouvais même chanceux d'avoir des petits frères, moi qui en avait toujours voulu.
Sa voix et son ton m'ont l'air sincères. Ce qui contraste naturellement avec ce qu'il fait en ce moment. Il détourne son regard de mon père pour le reporter sur moi en arborant une mine sérieuse et fermée.
— Mais quelques années après, être simplement leur ami ne me suffisait plus. Je voulais plus, je voulais qu'il me connaisse tel que j'étais, je voulais qu'ils puissent me considérer de la même manière que je les considérais. Mais je ne pouvais pas le faire directement avec eux, il fallait que je passe par celui qui m'avait volontairement éjecté de son avenir. Alors, j'ai sauté le pas et je suis allé trouvé Micheal pour qu'il m'explique pour quelles raisons il m'avait abandonné mais surtout, pour avoir son accord afin de rétablir cette vérité qui me pesait désormais. Et tu sais ce qui s'est passé, Caleb ?
Je secoue négativement ma tête en serrant mes dents, les yeux ancrés dans les siens.
— Toute l'image que j'avais construit autour de cet homme s'est effondré à la minute où il m'a rejeté sans pour autant m'écouter. Michael savait qui j'étais. Il l'avait toujours su, sans vouloir mettre les choses aux clairs. Ce jour où j'ai demandé cette faveur. Il m'a menacé de réduire à néant mes projets d'avenir si jamais je venais à réduire ses efforts pour en arriver là où il est. Le pauvre ne se doutait sûrement pas que dans les années à venir, il mourrait et que je serais libre de mes mouvements, ironise t-il.
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LIBÉRER
RomanceSamantha ne vit plus que pour fuir la violence quotidienne qu'elle subit depuis la mort de sa mère. Alors qu'elle peine à trouver un équilibre pour atteindre son objectif, elle se confronte à une autre source de problèmes lors d'une bousculade au dé...
