Quelques heures plus tôt.
À la villa.
19H.
SAMANTHA.
Chose.
Je ne suis pas une chose.
Je me suis pas leur chose.
Pourquoi me voient-ils comme une chose ?
Un simple objet que l'on peut utiliser et jeter à tout va.
Alors oui, j'ai faillit à ma promesse de ne plus jamais pleurer mais c'était la goutte de trop. Je peux supporter beaucoup d'autres mots sauf deux.
Conne et chose.
Ces deux mots ont bercés mes années de maltraitance et je ne supporte plus de les entendre à mon égard. Il ne l'a peut-être pas fait exprès, il ne le savait pas j'en suis sûre, mais ça m'a tout de même blessée et je me suis emportée.
Et de toutes les façons, même sans le savoir il est humiliant de traiter quelqu'un comme il l'a fait.
Je ne devrais pas lui trouver d'excuses.
C'est un con point, à la ligne.
Le reste de la journée, j'ai vu qu'il s'en voulait et qu'il tentait des approches mais je l'ai ignoré et il a finit par comprendre que je ne suis pas apte à lui parler, pour mon plus grand plaisir.
Les filles ont essayés de me consoler comme elles pouvaient, mais elles mêmes ne savaient pas pourquoi j'avais réagit aussi excessivement. Seule moi pouvait comprendre, et leur expliquer viendrait à dévoiler tout ce que j'ai vécu or je ne suis pas prête à le faire. Pas de tout.
- S'il te plaît dis oui, réessaye Jas.
- Aller Sam ! Et puis, si tu n'aimes pas on rentre direct à la villa et on se fait une soirée au calme entre filles, ajoute Ash.
- Et ça te permettra de t'amuser que de rester là pour ruminer sur la façon dont tu vas égorger Caleb dans les prochains jours, glousse Madi en appliquant du vernis à ongles rose.
Madi et le rose, j'en peux plus.
Depuis notre retour, les filles se sont mises en têtes de me changer les idées ce soir. Mon problème survient au niveau où je n'ai pas l'impression d'être prête à participer à ce genre d'événements bondés de monde.
De base aussi, je n'aime pas sortir la nuit alors combiner fête et sortir du nuit est un pari risqué qui me sert le ventre. Cependant, j'ai peur de rester seule à la maison. Il est vrai que rien ne m'arrivera mais je ne sais pas. Depuis mon face à face avec Collins, mes nuits se sont empirées si bien que j'ai l'impression d'être revenue au point de départ.
Quand les ombres flottent dans la pénombre.
Quand sa voix s'infiltre sournoisement dans mes oreilles pour me susurrer des atrocités.
Quand les mélodies des coups et des cris qui résonnaient dans la cave me torturent l'esprit.
J'ai indéniablement replongé dans la terreur de ce début d'année alors que je ne vis même plus avec lui. J'ai replongé et personne ne semble le voir.
Pas que cela me vexe, au contraire, ça me conforte dans l'idée que je donne l'apparence d'aller mieux pour ne pas les embêter davantage. Ils font tellement pour me mettre à l'aise. Je n'ai pas envie qu'ils se disent que leurs efforts sont cadeaux.
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LIBÉRER
RomansaSamantha ne vit plus que pour fuir la violence quotidienne qu'elle subit depuis la mort de sa mère. Alors qu'elle peine à trouver un équilibre pour atteindre son objectif, elle se confronte à une autre source de problèmes lors d'une bousculade au dé...
