LIBÉRER

CHAPITRE 15 : Trop tard.

CALEB.

Je monte dans ma voiture et inspire profondément. Ma main légèrement tremblante passe sur mon visage tandus que je sens mes palpitations cardiaques prendre de l'ampleur.

Elle est sortie trop top.

Et, putain, pour un trop top c'est vrai. Je n'ai même pas eu le temps de réfléchir que je me prends cette nouvelle en pleine gueule.

Où est-ce qu'elle vit ? Je n'en sais rien, merde.

Je tape un rapide message à Evan pour qu'il me rejoigne dans les secondes à suivre. J'étais tellement refroidi par le message de Connor que j'ai ignoré leurs interrogations pour me retrouver ici.

Evan sort enfin et s'approche de la voiture, une mine soucieuse collée sur son visage.

— Qu'est-ce qu'il y a exactement ?

J'ai un problème.

— Toi qui à l'air de bien discuter avec Sam, tu ne saurais pas où elle habite ?

Il me regarde, plisse ses yeux, réfléchis un instant puis finit par déclarer :

— Non, je n'en sais rien. Pourquoi ? Insiste t-il.

Je passe mes mains sur mon visage en soufflant bruyamment. Ma jambe tressaute nerveusement en réfléchissant en vain.

— Il faut qu'on trouve où elle habite aujourd'hui. Il faut que je la vois.

Evan me dévisage avant de se mettre à réfléchir, encore une fois.

— Riley ?

Je fronce mes sourcils et lui lance un regard en biais. Je le demande d'où il sort le fait que la nana qui déteste Sam saurait où vit cette dernière. À moins que j'ai loupé un pan de leur relation.

— C'est vraiment la personne qui la déteste le plus dans l'établissement à qui tu veux demander son adresse ? 

— Tes ennemis te connaissent mieux que quiconque. Attends, je l'appelle.

Il pose son téléphone sur sa cuisse tandis que les tonalités s'enchaînent jusqu'à quatre fois avant qu'elle ne daigne nous décrocher.

— Harding ?! Bon Dieu, où êtes vous ?! Hurle t-elle.

Dans un premier temps, je ne comprends pas pourquoi elle nous gueule dessus. Puis, je me souviens que nous avions prévu de clôturer ce devoir aujourd'hui.

— Du calme...on sera là demain, dit-il en grimaçant, je ne t'appelle pas pour ça mais excuse.

— Et tu m'appelles pourquoi ?

— Tu n'aurais pas l'adresse de Collins ? Demande-t-il.

Un blanc s'installe, ce qui à pour conséquence de toiser le téléphone d'Evan comme si c'était elle qui était face à moi. Elle prend trop de temps à mon goût pour répondre à une question qui doit lui paraître évidente.

Donc, j'ai bien loupé un truc.

Elle se racle la gorge.

— Hm, pourquoi je l'aurais ? Ce n'est pas ma pote.

— Oui ou non. Soit direct, on n'a pas que ça à faire, soupiré-je, agacé et impatient.

— Oui.

Si Evan ne semble pas vraiment étonné par cette information, moi je le suis énormément.

— Mais comment ça se fait ? Questionne t-il, curieux.