CHAPITRE 18 : Un petit corps pour de si grands maux.

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CALEB.

Connor vient de me joindre pour me prévenir d'une sortie de Sam, plus tôt que prévu. Cette dernière a préféré quitter l'hôpital cet après-midi.

Je n'ai pas voulou aller la voir en six jours et pourtant ce ne sont pas les occasions qui m'ont manqués. Enfin, disons plutôt que j'ai arrêté de le faire le jour où elle a ouvert ses yeux.

De plus, j'ai préféré mettre à profusion son état, pour me pencher plus sérieusement sur Hevey et Collins. Concernant le vieux, il n'a daigné remettre pieds chez lui. Après son départ pour le travail, il n'est jamais rentré. Plus tard, j'ai appris qu'il s'était envolé pour Las Vegas.

Évidemment, afin de me préparer à ma futur rencontre avec lui, je me suis rendu chez mon père et il m'a donné carte libre pour que je fasse ce que j'ai à faire. Alors, à l'heure actuelle et ce, depuis quatre jours, Collins se fait pister. De ses rencontres à ses sortir, de ce qu'il avale ou regarde, je dois avoir tous les détails de ce qui fait vivre ce vieux cinglé.

Puis, du côté de Hervey, tout se déroule comme prévu. Le hacker, CJ, que j'ai eu à rencontrer il y a de celà deux jours m'a dit me faire signe lorsqu'il trouvera les cadavres que Hervey cache dans ses placards. Sérieusement, il ne doit pas être à sa première manigance de la sorte. Tout comme Collins, une fois les détails en poche, je me détesterai de la faire tomber.

Du côté d'Evan, Collins étant notre point de départ, son absence le coince. Parce qu'il n'arrive pas à trouver la destination finale de ces camionnettes noires. Elles arrivent toujours à filer entre les doigts des gars qui la surveille.

Je soupire bruyamment en sortant de la salle de bain et enfile rapidement une tenue. J'ai finis les cours à treize heures, aujourd'hui, avec Ashley, Jasmine et Chase. Je sais que Ash est de sortie avec Evan pour aller récupérer Alex et Madi qui avaient cours cette après-midi. Jasmine est en week-end chez ses parents. Normalement, je devrais être seul à la maison mais, même somnolent, j'ai entendu la porte d'entrée et leurs voix, donc je suppose que tout le monde est là.

Et que les filles seront ravies d'aller chercher leur nouvelle amie. Pourquoi pas moi alors que je suis celui ayant reçu l'appel ? Il va s'en dire que la regarder dans les yeux est un supplice depuis que je l'ai mise à nu. Son regard donne l'impression de vivre ce qu'elle a vécu.

Pourtant, au départ, ses émotions étaient camouflées. Et je me rappelle même que c'est la première chose qui m'a intrigué et poussé à en savoir plus. Son manque d'émotions me perturbait. Mais si je m'attendais peut-être à tomber sur une fille ayant peut-être grandi à la dure, je n'imaginais ô combien son calvaire allait m'impacter.

Année chill and good, hein Caleb ?

Mon quotidien est aux antipodes de ce que je pensais.

En descendant je constate que la maison est calme. Trop calme. Seule le bruit de la télé se fait entendre et me fait plisser les yeux. M'accoudant à la chambranle, je croise mes bras sur mon buste en regardant Madi enrouler dans un plaid, un pot de glace en main et les larmes aux yeux. J'avise la télé qui diffuse Titanic et je ne peux empêcher à mon visage de se déformer dans une grimace.

Mes yeux examinent rapidement la pièce et je suis septique de ne trouver personne d'autre. Son reniflement bruyant et dégueulasse fait reporter mon attention sur elle.

C'est quoi ce merdier ?

—  Où sont les autres ?

Sans détourner le regard de la télé, elle me répond en haussant les épaules.

LIBÉREROù les histoires vivent. Découvrez maintenant