LIBÉRER

CHAPITRE 39 : Cimetière.

TW : PENSÉES SOMBRES.

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SAMANTHA.

Je ne sais pas depuis combien de minutes je suis restée à renifler et me morfondre sur le sens de ma vie.

—  Dave ya quelqu'un qui sonne ! s'écrit la petite voix de Savannah depuis le bas.

Longtemps vu que Caleb a eu le temps d'arriver.

Encore une fois, j'ai un étau qui se resserre autour de ma gorge. Je ne pense pas pouvoir supporter des remontrances, des remarques dans l'état dans lequel je suis. Je ne sais pas si je pourrais tenir Le cap s'ils me cherchent.

Je ne veux même plus retourner là-bas.

—  Caleb..., souffle t-il. Écoutes, tu reste là, je vais r-

—  Non, ça va c'est rien. Je v-vais bien, dis-je en essuyant mes larmes, je t'appelle tout à l'heure.

Il me regarde, loin d'être convaincu par mon refus, mais soupire et ne dis rien. J'aurai pu lui dire comment notre mère est morte et ce que j'avais vécu, mais ma gorge est nouée et je n'ai pas la force d'en discuter. Je crois que mon cerveau a court-circuité en mettant le doigt sur l'information qui résolvait toutes mes questions internes.

Nous descendons les escaliers et Dave passe devant moi pour ouvrir la porte. Directement mes yeux croisent ceux de Caleb et il fronce les sourcils en me regardant. Je détourne le regard en pensant à la mine affreuse que je dois avoir mais surtout, à lui qui rigole alors que des armes étaient sous ses yeux.

Les armes ça tuent.

Ça tuent des millions de personne.

—  C'est parcequ'elle a insisté que je la laisse, mais si j'apprends que tu lui as fais quelques choses mon poing te rendra visite, crache Dave.

Mais il oublie de lui demander l'essentiel car je n'aurais pas la force de la faire. En tout cas, pas maintenant. Comment a-t-il su que j'étais ici ? Puis, d'autres questions viennent s'amasser dans ma tête.

Est-ce que Caleb savait aussi que Dave était mon demi-frère ? Que j'avais de la famille ici ? Si oui, alors je ne sais pas si je le lui pardonnerais ce mensonge là.

Il détourne son regard de moi et le pose sur Dave qui venait de parler d'une façon tellement froide que j'en n'ai frissonner.

—  Je ne lui ferais jamais aucun mal, dit-il tout aussi sèchement.

Dave se tourne et pose un baiser sur mon front avant de me laisser passer. J'écarquille les yeux encore sous le choque de ce geste affectif que je n'ai jamais reçu après le départ de maman.

—  Tu m'appelles, me souffle t-il sérieusement.

Je hoche la tête simplement et je suis Caleb qui est déjà un peu plus devant. Je n'ai pas la force de discuter avec lui, ni même de le regarder dans les yeux de peur qu'il ne découvre que je sais pour lui et ses amis. Mais en marchant la tête baissée et perdue entre mes pensées et les émotions diverses qui traversent mon corps, je ne vois pas qu'il s'est arrêté et ma tête percute une surface dur. Son torse.