CHAPITRE 28 : Interrogatoire.

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SAMANTHA.

Mon alarme retentit dans toute la chambre, m'extirpant brutalement de mon sommeil paisible.

Je la cherche avec ma main et l'arrête. Je regarde l'heure et écarquille les yeux en constatant qu'il est déjà sept heures mais quand je tente de me lèver, un bras me bloque, crispant l'entièreté de mon corps.

Je tourne lentement la tête pour tomber sur une nuque et des cheveux noirs. Mes yeux glissent sur ce bras qui tatoué qui me tient fermement pas la taille.

Et mon cœur s'emballe alors que l'information peine à atteindre mon cerveau. Sous la panique, je laisse un hoquet de surprise m'échapper en dégageant brusquement de sa prise qui ne semblait pas vouloir desserrer.

Il marmonne des paroles inaudibles et remonte la couverture sur sa tête.

Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'il foit là ?!

Petit à petit, je me souviens des évènements d'hier et je me sens misérable de l'avoir laissé me voir encore aussi faible. Je m'assoie sur le lit et masse mes tempes en poussant un profond soupir.

« S'il te plaît, reste »

Putain, mais qu'est-ce qui m'a prit de le lui dire ?!

Je sens l'air sur mon ventre et mon souffle se rompt. Mes yeux descendent lentement sur mon buste et je manque de faire une convulsion lorsque je constate que je ne suis vêtue que d'une brassière et de mon jeans d'hier dont la braguette est restée ouverte.

Mon bouche s'entrouvre.

Pourtant ce n'est pas vraiment le fait d'être si peu vêtue qui m'embête.

Il a vu mes bleus et mes marques, j'ai sûrement du le dégoûter.

Je claque ma langue sur mon palais puis passe nerveusement ma main dans mes cheveux puis sur mon visage en poussant un soupire désespérée.

Je suis une désespérée.

Si je ne me dépêche pas, je vais arriver en retard au cours.

Au moment où je veux me lever, une main s'enroule rapidpent autour de mon poignet et me tire pour me ramèner sur le lit. Je me retrouve en face du visage endormi de Caleb. Ses épais sourcils sont froncés et ses yeux sont toujours clos.

J'observe les petites tâches de rousseurs présentes sur son nez et ses pommettes. Je ne les avais jamais remarqué car elles sont invisibles de loin. Si je ne m'étais pas retrouvée dans une position comme celle-ci, je ne l'aurai jamais su.

L'envie d'y passer mes doigts dessus me traverse l'esprit mais je me rétracte rapidement lorsque sa voix grave et endormi s'élève dans la chambre.

- Où est ce que tu comptes aller ?

- C'est pourtant évident non ? Au cours, dis-je en détournant le regard, sentant mes joues s'échauffer.

Il secoue la tête négativement et ouvre un œil pour me dévisager. Son vert presque transparent est hypnotisant et troublant.

Comment est-ce possible d'avoir des yeux pareils ?

- Nous n'avons pas cours aujourd'hui.

Une voix pareille ?

- Je te demande pardon ?

- Du moins... pas nous, rajoute t-il avec un sourire en coin, alors rendors toi.

Un sourire pareil ?!

Je fronce les sourcils en m'éloignant de lui et croise mes bras sur mon buste.

LIBÉREROù les histoires vivent. Découvrez maintenant