CALEB.
— Caleb ! Grouille toi, il est six heures ! S'écrie la petite voix insupportable de Madi qui vient de débarquer dans MA chambre.
Je sens mon matelas bouger, signe qu'elle est assise sur mon lit entrain de balancer ses pieds.
Elle se fout complètement de moi.
— Caleb !
Je grogne et place l'oreiller sur ma tête. Mon corps lui fait dos tandis que l'idée de lui enfoncer cet oreiller dans la gorge me traverse l'esprit.
— Caleb !
Je vais lui faire bouffer ses cheveux roses.
— Caleb !
Puis, je l'égorgerais moi-même.
Soudain, les mouvements s'arrêtent, le silence prend place dans la chambre et je sais qu'elle s'en va enfin lorsque ses pas se font lointain. Ainsi, mon besoin de me rendormir se fait plus fort et je commence à sombrer dans les bras de Morphée.
Vous savez ? Cette sensation de glissement que personne ne peut expliquer et qui mène aux pays des rêves ou des cauchemars. C'est exactement ce qui m'arrive et-
— Bon, tu l'auras voulu.
Je n'ai pas le temps de comprendre à qui appartient cette voix détachée, que je reçois de l'eau glacée sur moi. Mes yeux s'ouvrent brusquement, l'esprit en embrouillé par me sommeil, je mets du temps à me reconnecter à la réalité.
Et lorsque celà se fait, mes yeux tombent sur Madi, puis le seau entre ses mains. Son sourire et son regard malicieux.
Oh, Madison, tu as osé.
En contractant l'entièreté de mon corps, je quitte le lit rapidement, détestant le contact des draps mouillés avec mon corps.
— Mad-
Malheureusement, je ne tombe que sur son ombre qui fil à l'extérieur de ma chambre pendant que l'object de son crime repose sur le sol. De plus, elle rit. Elle rit à gorge déployée. Je vais, sérieusement, lui faire bouffer ses putains de cheveux !
J'essuie rageusement l'eau qui dégouline sur mon visage et je m'élance à sa poursuite. Me voyant la talonner, elle écarquille ses yeux de stupeur et fuit misérablement dans la chambre de Chase. Comme si ça allait m'empêcher de l'attraper. En quelques pas, je suis devant celle-ci et je me mets à tambouriner violemment, me fichait de réveiller tout le monde.
Qu'ils se réveillent tous, je suis débout !
— Ouvre cette porte petite peste, et ose m'affronter ! Dis-je en m'acharnant un peu plus fort.
Six heures du matin. En plein automne. En plein week-end et elle me verse de l'eau glacée ?! Mais qu'est-ce qui pousse mal dans la tête de cette fille ?
— Non ! T'avais qu'à te réveiller plus tôt, gros malin, dit-elle en gloussant.
— Je vais défoncer cette porte si jamais tu ne l'ouvre pas !
— Vas-y pour voir. C'est la porte de la chambre de Chaaaaaase. C'est toi qui risque de finir défoncé, rétorque t-elle hilare.
Ma mâchoire se bloque. Je commence à avoir froid si j'en crois mes dents qui se mettent à claquer seules.
— Tu crois que j'en n'ai quelque chose à foutre ? Ouvre ou j'inonde ta chambre !
Un silence pèse dans ce couloir.
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LIBÉRER
RomansaSamantha ne vit plus que pour fuir la violence quotidienne qu'elle subit depuis la mort de sa mère. Alors qu'elle peine à trouver un équilibre pour atteindre son objectif, elle se confronte à une autre source de problèmes lors d'une bousculade au dé...
