ÉPILOGUE.

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(NDA : Photo en média pour le tatouage de Caleb... Deux pdv pour la fin. Gonna cry !)









Un ans plus tard.
San Francisco.
Mai 2022, 9H.

CALEB.

Melinda Hayes.
1974 - 2021.

Une sœur, une femme, une mère, une lumière dans les ténèbres.
Dans nos cœurs pour toujours et à jamais.

Repose en paix.

Une mère. Ma mère.

Surtout une traître qui n'aurait pas dû avoir ce droit.

Mais l'amour prime toujours et mon père n'a pas pu s'empêcher de lui rendre cet honneur, malgré sa trahison.

Me concernant, sa perte est affligeante. Ça fait déjà un an et pourtant, j'ai toujours l'impression d'être à ce jour où tout a volé en éclat. Ce jour où son corps est tombé sous mes yeux, sans vie.

Des fois, j'en cauchemarde. Le bruit de la détonation me hante, me rend complètement parano. Et le plus souvent, c'est la mélodie des battements de cœur de Sam qui m'apaise.

Ce n'est pas moi qui est choisi les mots gravés. J'ai laissé ce soin à Ashley qui, elle, était à même de le faire.

Je n'en n'avais pas le droit. Pas parce que on me l'avait interdit, mais plutôt parce que je ne me sentais pas le mieux placé pour le faire.

Je n'avais pas mon mot à dire. De son vivant, ma rancune m'aveuglait si fort que j'ai toujours repoussé à demain, le fait de mettre les choses à plat. Je l'ai ignoré, j'ai ignoré ses tentatives de réconciliation. J'ai fait semblant le jour de son anniversaire puis, une fois terminée, tout est redevenue comme avant. Des salutations à la dérobée et sans conviction de mon côté.

Elle a tenté, je l'ai toujours repoussé. Alors, pourquoi le ferais-je lorsque son âme s'en est allée ? Ce serait égoïste et hypocrite. Tout comme ma présence ici. Elle est partie en se disant que je la déteste, elle est partie alors que nous étions en mauvais terme.

Le regret, ce satané regret. Celui là même qui survient pour vous rappeler à quel point certaines de vos décisions sont irréversibles, et peuvent impacter votre quotidien.

Le regret te rappelle sournoisement que si tu avais agit d'une autre façon, peut-être que ça ne se serait pas passé comme ça. Peut-être aurais-je pu déceler des détails qui m'auraient aidé à anticiper ses faits et gestes.

Le regret est le temple des " Et si..."

Et si j'avais été plus conciliant, moins égoïste ? Et si je l'avais écouté, pardonné ? Et si j'avais mis l'éponge sur le passé pour ne profiter que du présent ? Et si... Et si... Et si...

Un amas de questions qui se bousculent brutalement dans ma boîte crânienne parce que j'ai du mal à accepter qu'elle soit partie, que je n'ai pas pu m'expliquer avec elle, ni l'écouter, ni la pardonner pour son abandon. J'aurais dû. Maintenant, je me sens misérable. J'ai cette boule dans ma gorge qui ne cesse de grossir et cette culpabilité qui assaillie mes nuits d'images macabres.

LIBÉREROù les histoires vivent. Découvrez maintenant