Camélia

Chapitre 3

Ce matin, je me réveille assez tôt et décide de descendre. Dans la cuisine, alors que j'allais me prendre un verre d'eau, je vois la mère de Victoria, Marie, adossée contre l'ilot central. Je la salue, on échange des banalités puis elle me demande comment s'est déroulé la soirée de la veille. Je lui répond sans forcément rentrer dans les détails et elle s'en contente.

- Tu sais Camélia, j'aime beaucoup l'amitié naissante que tu entretiens avec ma fille, elle me confie avant de s'éclipser je ne sais où.

- Tiens d'ailleurs est-ce que ça te dérange de la réveiller, elle est toujours grognon le matin, s'exclame-t-elle un peu plus fort pour que je puisse l'entendre.

- D'accord, je monte !

J'ouvre sa porte et la vois. Elle est vraiment belle quand elle dort, avec sa bouche entrouverte, ses cheveux en bataille et son petit pyjama. Je l'observe encore un peu puis décide de m'asseoir au bord de son lit. Je lui caresse la joue doucement et murmure son prénom, en lui disant de se lever. J'arrête quand elle bouge un peu. Elle grogne.

- Continue Cam.

- Et mon bisou ? Réclamai-je en tendant ma joue.

Elle ouvre un œil, souris doucement puis se lève un pour m'embrasser tendrement la joue et se recouche. Ma joue me picote un peu mais je lui rend son bisou.

- Est-ce que tu peux me faire des papouilles s'il te plait Ma Camillou préférée.. ici, me demande t-elle avec sa voix rauque du matin en pointant du doigt ses cheveux, et là ? en désignant maintenant son bras.

- Est-ce que tu le mérites ?

- Oui, elle grogne.

- Bon d'accord mais c'est juste parce que t'es chou et la prochaine fois c'est toi.

Elle se blottit contre moi, ce qui m'oblige à m'allonger. Elle pose sa tête sur ma poitrine, entremêle nos jambes et enroule ses bras autour de mon ventre.

- Mhh, fut sa seule réponse.

Je commence donc à caresser ses cheveux d'une main, puis son bras de l'autre. Elle soupire de satisfaction avant de replonger dans les bras de Morphée.

Je me réveille en sentant une pression sur ma joue, Victoria.

- Mhh Vivi je ne sortirai jamais du lit si tu continues tes bisous, je chuchote en me blottissant un peu plus contre elle, les rôles se sont inversés.

- T'es trop mignonne quand tu dors Camimi.

- Les filles ! Pancakes ! Crie Marie. 

- Pancakes ? Nous dîmes en même temps. Nous nous levons rapidement et dévalons les escaliers tout aussi vite.

- Et bah voilà les marmottes ! s'exclame Mélisa.

- Eh, je suis pas une marmotte c'est elle ! dis-je en pointant la crevette du doigt.

- Moi ? s'écrie Victoria, en se désignant, faussement indignée.

- Bah oui, je me suis rendormie à cause de toi parce que tu t'es endormie en première, sorcière.

- Moh c'est pas de ma faute si tu te rendors aussi facilement dans mes bras Ma Camillou, dit-elle en me prenant justement dans ses bras.

- Mhh, je grogne, je pourrais dire la même chose pour toi, Crevette.

- Attendez, attendez pause ! s'exclame mon frère. Pourquoi Victoria t'as le droit d'appeler ma sœur comme ça alors qu'à moi son frère, elle me l'interdit ? demande-t-il faussement contrarié en croisant les bras.