Chapitre 20

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Gus, le nom de mon lapin nain vient du dessin animé Cendrillon. Je trouve qu'il ressemble beaucoup au personnage, autant physiquement que mentalement. Enfin, mon animal de compagnie est gris et blanc mais il est tout aussi gourmand et enrobé que Gus - même si j'ai du mal à me l'avouer - voire même un peu plus grassouillet. 

Je finis de tresser ma brioche, mais le résultat ne me plaît pas.

- Non mais maman, c'est pas joli.

- Mais non ma chérie, tu.. elle se fait couper.

- Ahh, c'est moche ! Intervient mon frère.

- Garde tes commentaires pour toi s'il-te-plaît, soufflais-je.

- Non mais je donne mon avis, c'est moche, c'est moche !

- Luca, je ne t'ai pas demandé ton avis, t'es chiant.

- Comment ça je suis chiant ? Je n'ai rien fait ! Je dis juste ce que je pense Camélia, arrête de t'emporter pour rien. Tu es trop susceptible. Dit-il en bougeant ses sourcils, me narguant.

- Les enfants, mamie est malade, c'est pour cette raison que nous sommes venus. Arrêtez de vous disputer pour rien.

Se disputer pour rien ? Bien sûr. Je l'ignore et réponds :

- Je suis trop susceptible ? Mais tu es en train de m'embêter pour rien là, t'es venu en cuisine pour ça sérieusement ? Me rabaisser, ça te fait plaisir ? T'es content j'espère, criais-je alors que ma voix déraillait.

Ça y est je pleure, il a gagné. Luca repart rapidement, feignant d'être énervé. Je sais qu'il jubile intérieurement. Je sors de la cuisine, les mains encore pleines de pâte.

- ... Mais je sais pas, elle s'emporte pour rien encore ! Se défend mon frère devant mes grands-parents, et mon père.

Bien évidemment, il va se plaindre auprès d'eux.

La première semaine de vacances commence bien.

Je me dirige vers la porte de la chambre de mes grands-parents et décide d'appeler Marie.

Trois jours sont passés depuis notre première conversation, et les messages m'agaçaient déjà. Le lendemain, nous nous étions appelés et le surlendemain nous étions déjà passées aux appels vidéo. Ce sont aussi trois jours de vacances en moins que je n'ai pas vus passer.

   - Allo ? Répond-elle tout sourire.

  - Comment tu vas ? Demandais-je en m'allongeant sur leur lit.

   - Comme un jour de vacances ! J'essaie de bronzer encore un peu, il fait beau à Montpellier. Et toi ça va, je ne t'ai pas trop manquée ?

 - J'ai rêvé de toi toute la nuit Marie. Mais attends, t'essaie de bronzer hors saison ou je rêve ?

   - Je vois pas de quoi tu parles, chuchote-t-elle en fermant ses paupières.

   - Elle n'est pas croyable, soufflais-je pour moi-même.

Mon cousin entre dans la chambre, téléphone à l'oreille et l'air inquiet. J'essaie de savoir avec qui il parle mais ce dernier m'en empêche.

- Je te rappelle Alice, d'accord ? Ne fais pas de conneries, dit rapidement mon cousin.

Il raccroche et me fixe. Enfin, ce n'est pas moi qu'il regarde. Il réfléchit. Je décide de prévenir Marie afin de raccrocher, histoire d'écouter ce qu'il a à me dire.

CaméliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant