Je me réveille après avoir entendu un claquement de porte, me faisant grogner. Il fait vraiment froid maintenant, le soleil doit être couché. Je ne sais pas, je n'ai pas la force ou même l'envie d'ouvrir mes yeux au risque de me brûler la rétine. Je rabat la couverture sur ma tête et me replace correctement, proche d'une quelconque source de chaleur. Je n'ose plus trop bouger, par peur de réveiller la crevette à mes côtés.
Alors je réfléchis, déplaçant tout de même un bras pour les mettre en dessous de ma tête. Je pense au fait que je ne sais pas vraiment y faire avec les relations humaines, hormis ma famille, Justine et Victoria. Je pense à quel point je réfléchis trop avant de prononcer une phrase, même si on ne le remarque pas. Je commence à m'endormir cependant, je pense encore à ma cousine et m'imagine mille-et-une fins à cette histoire un peu bizarre. J'espère simplement que tout ira pour le mieux. Je ressasse encore un peu. Je pense également à la façon dont s'est fini mon stage et aux employés de la boîte, ils m'ont salué comme si je revenais la semaine d'après. Je ne pense pas les oublier ceux-là.
Mes yeux se ferment contre ma volonté quand un bruit digne d'un ogre se fait entendre. J'entrouvre un œil puis l'autre et tourne mon regard vers ce.. bruit, découvrant une Victoria encore ensommeillée mais qui bouge un peu. Elle ne va pas tarder à émerger de son sommeil. Je mets mes pensées de côté et évite de la regarder trop longtemps afin de ne pas être accusée, si elle le remarque, d'une observation trop longue, qui n'était même pas voulue.
- Mhh Camélia tu m'écrases..
Je me tourne un peu, étire mes bras au maximum, allonge ensuite mes jambes sur elle et niche mon visage dans son cou, m'étalant totalement contre elle.
- Et là, c'est mieux, marmonnais-je d'une voix monocorde, étouffée par ma position ?
- Oui.
- Bien, j'ai mal aux cheveux, tu me fais un massage ?
- Pardon ? Mais quelle excuse !
- J'ai vraiment mal, me plaignais-je en secouant mon nez contre son épaule.
- Arrête ça..
Je sens sa peau frissonner, un sourire se forme sur mes lèvres. Je sais qu'elle est sensible ici et j'avoue en jouer un peu. Mais qui ne le ferait pas ?
- J'arrête à condition que tu soulages mon mal de cheveux.
Le chantage est primordial dans certains cas.
- Espèce d'enfant !
Elle ne m'envoie étonnamment pas promener et passe doucement ses doigts dans mes cheveux, commençant à jouer avec eux en réitérant le même geste délicat.
D'accord, c'est incroyable. Ses caresses me détendent totalement, mes paupières se ferment peu à peu, devenant lourdes.
- Ne te rendors pas, chuchote-t-elle de manière autoritaire.
- Sinon quoi ?
- Sinon j'arrête, je commence à avoir mal aux doigts.
- T'as commencé il y a deux minutes mais c'est pas grave, je trouverais une remplaçante, baillais-je grossièrement.
- Ah bon ?
Elle cesse immédiatement ses caresses. Et c'est moi l'enfant ? J'enfonce un peu plus mon crâne contre elle, non elle ne va pas arrêter tout de suite.
- Mais je rigolais, me dédouanais-je totalement !
- Je n'en suis pas si sûre.
- Allez Vic', c'est pas cool !
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Camélia
Teen FictionLuca et Mélisa sont meilleurs amis depuis maintenant 3 ans. Ils vont souvent l'un chez l'autre et de ce fait, les sœurs respectives des deux apprécient le meilleur ami de chacun. Lors de vacances organisés par les deux familles, Camélia va rencontre...