Chapitre 8

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La lumière de la fenêtre me réveille. Je n'ai pas osé me lever hier soir pour fermer les volets. Je me lève difficilement et descends, les parents de Mélisa et les miens sont déjà au salon.

Je n'ai pas très bien dormi à cause de la série, c'est vraiment effrayant de la regarder seule, le soir. Plus jamais. Je dis bonjour à tout le monde et me prépare le petit déjeuner. Je m'installe à côté de mes parents pour manger.

- Camélia, ça te dit de visiter le Vieux-Nice aujourd'hui ? demande mon père.

- Il y a beaucoup de musées que tu pourrais visiter, nous savons que tu adores ça, ajoute ma mère.

A ce moment-là, Victoria descend, je ne lui dit pas bonjour, elle m'énerve déjà. J'ai réfléchis à ce qu'il s'est passé la veille et je pense vraiment qu'elle et ses potes me prennent pour une bouffonne.

Elle s'installe à coté de moi comme si de rien n'était et prend ma main dans la sienne, je la retire. Je sais qu'elle me regarde mais je m'en fou. Non mais elle se prend pour qui, ça va pas ou quoi ?

- Tiens Victoria, tu veux nous accompagner ? propose sa mère.

- Pour aller où ?

- Dans le Vieux-Nice.

- Désolée je ne peux pas aujourd'hui.. elle répond timidement.

- Bah pourquoi ? demande mon frère, intrigué.

- J'ai un rendez-vous de prévu.. elle rougit.

Normalement c'est avec moi qu'elle rougit, mais bon, c'est normal. Elle doit sortir avec ce Gabriel sûrement. Je ne l'aime pas lui.

J'accepte donc la proposition de mes parents en sachant que Victoria ne vient pas et monte pour m'habiller. Oui, je l'évite.

Je prend une robe, il fait chaud cette semaine, et me dirige vers la salle de bain. Une petite main m'empêche de fermer la porte, Victoria.

- On peut parler, s'il te plaît ? Elle joue avec ses doigts.

- Non. 

Mon ton est détaché et mon visage, sans expression je le sais. Elle tique et baisse la tête.

- Je ne comprends pas pourquoi tu agis comme ça avec moi, il s'est passé quelque chose à la soirée d'hier soir ? Tu peux m'en parler tu sais, je n'aime pas quand tu es comme.. ça.

- A ton avis Victoria ? c'est une question rhétorique, je n'attends pas sa réponse et sors. 

Elle essaie de s'approcher mais je recule. C'est un peu excessif comme réaction, je ne comprends pas moi-même pourquoi je surréagis mais elle m'a vraiment blessée.

 Nous y allons après le repas, à pied considérant que le Vieux-Nice est proche. Je n'ai pas mis de crème solaire en sortant et les rayons de soleil me brûlent la peau au niveau du buste, le haut de la robe est en dentelle.. je sens que je vais avoir des traces horribles, Seigneur ! 

Nous arrivons dans le patrimoine culturel de Nice, quand j'aperçois une petite exposition. J'entre sans savoir si les autres me suivent et vois une œuvre magnifique. 

C'est un arbre, deux personnages représentent un tronc, sous leur pied se trouvent des racines qui s'entremêlent, de forme circulaire. Ils lèvent les bras, bras qui se fondent dans les branches et le feuillage de l'Olivier. Ils s'embrassent, c'est beau. Cela donne l'impression que leur amour domine le monde, jusqu'au noyau de la terre. Il y en a plusieurs comme celle-ci, mais les partenaires restent les mêmes. L'un les représente en train de s'étreindre l'un dans l'autre, ne faisant qu'un. L'autre les sculptant en pleine valse.

CaméliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant