Chapitre 11

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Jamal avait du mal à réaliser qu'il était en train de suivre à la lettre les conseils d'un enfant de cinq ans et qui plus est était sa fille. Si on le lui avait dit un jour, il n'y aurait pas crû et pourtant c'était bel et bien la réalité.

Il disposa le repas sur le plateau et descendit dans le jardin. Il répera les plus belles roses du jardin et les cueilli.

- Je n'arrive pas à croire que ma fille de cinq ans vient de me donner des conseils sur comment séduire une femme. Je crois que je suis resté seul trop longtemps et j'ai un peu perdu la main.

Il posa les roses sur le plateau et monta les escaliers.

Il frappa plusieurs fois à la porte mais elle ne répondit pas, il réessaya encore mais elle ne semblait pas être prête à lui ouvrir. Il dû prendre sur lui afin de lui parler avec douceur, cela ne faisait pas partie de ses habitudes mais il devait si faire.

- Marcella, je vous en prie ouvrez la porte, faire la tête ne va rien arranger à la situation.

Marcella sentit son coeur battre d'une manière désordonnée. C'était la première fois qu'il prononçait son prénom et il faut dire que cela avait un effet dévastateur sur son petit coeur.

- Je n'ouvrirai pas alors vous feriez mieux de vous en aller.

- vous savez que je ne m'en irai pas n'est ce pas ?

- Bonne patience à vous, trancha celle-ci.

Jamal s'assit à même le sol et patienta. Il avait du mal à croire qu'il était en train de patienter quand on sait que cette vertu n'était pas son point fort.
La vie pouvait parfois nous réserver tellement de surprises et l'une d'elle était celle qu'il était en train de vivre. Il attendit plusieurs heures mais elle ne semblait pas être prête à ouvrir la porte.

- Vous êtes encore là ? Entendit-il.

Il leva la tête et la vit.

- Je pensais que vous alliez rester à l'intérieur de votre chambre toute la journée.

Elle haussa les épaules et soupira.

- Je suis sortie pour chercher à manger.

Elle vit le plateau repas au sol et une lueur étrange passa dans ses yeux. Marcella avait du mal à croire qu'il se soit donner autant de mal pour elle. De ce qu'elle avait entendu à son sujet, le cheick Jamal ne se comportait ainsi qu'avec Amila , la mère de Jamila. Il l'avait beaucoup aimé et avait tellement souffert de sa perte qu'il avait promis que jamais il n'allait s'attacher à une autre femme.

- Je crois que je vais devoir réchauffer le repas parce qu'il est froid à présent.

- Vous vous êtes donné tout ce mal pour moi ?

Il se leva de terre et prit le plateau qu'il porta à la cuisine. Marcella le suivit.

- Je voulais m'excuser pour la situation.

- Oh, ce n'est pas comme si j'allais mourir ici, n'est ce pas ? Ironisa-t-elle.

Jamal activa le four à micro-ondes. Avant de s'asseoir près d'elle.

- Je dois avouer que votre ironie me laisse parfois sans voix.

- Et vous votre arrogance me cloue le bec.

Jamal alla chercher le repas et le posa devant elle. Elle murmura un léger merci et se jeta sur le repas telle une personne privée de nourriture pendant plusieurs jours.

- Je suis heureux de constater que vous avez de l'appétit, fit-il remarquer.

Elle ne releva pas et continua à manger.

L'épouse IdéaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant