Chapitre 33

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- Je crois que vous devriez réfléchir encore mademoiselle, la supplia Maya.

Marcella savait qu'elle n'avait plus rien à faire ici. Elle savait que Jamal était un homme bizarre et elle refusait de rester une minute dans ce palais.

Elle l'aimait certes et elle adorait Jamila mais elle refusait de subir les sauts d'humeur de Jamal.

- Je crois que m'en aller est la meilleure décision qui soit. Répondit Marcella.

- Et cette décision est meilleure pour qui ?

Elle se tourna et vit Jamila qui la regardait les yeux pleins de larmes.

- Je crois que ton papa ne veut pas de moi et le mieux c'est de m'en aller d'ici.

Jamila soupira bruyamment et s'avança vers Marcella.

- Vous savez quel est le problème avec vous les adultes ?

Elle regarda Maya qui préféra regarder ailleurs.

- Vous êtes très impulsifs et vous ne réfléchissez jamais avant de prendre une décision. Si tu veux t'en aller et bien vas-y. Je crois que je me suis donner tant de mal pour rien.

Elle s'en alla sans un regard en arrière.

Marcella boucla sa valise et sortit. Elle avait pris la meilleure décision.

Jamila trouva Kemal assis dans le jardin.

- Vous avez un plan en tête ? Demanda Kemal.

Elle regarda Marcella monter dans la voiture avec sa valise. Elle soupira longuement.

- Je ne ferai rien cette fois-ci,je suis fatiguée de fournir des efforts pour des personnes qui se comportent comme des enfants de deux ans, même les enfants de cet âge ne s'infligent pas des souffrances pareils.

Elle vit son père sortir en trombe de la maison.

- Jamila Al Bayane Jeddar, jette-t-elle l'éponge après tous les efforts fournis ? Demanda Kemal.

Jamila lui fit un sourire innocent, avant de jeter un coup d'œil à son père qui hurlait sur les employés.

- Jamila Al Bayane ne jette jamais l'éponge oncle Kemal. J'ai fais ma part et maintenant la balle est dans leur camp. J'ai d'autres personnes à mettre en couple et aussi deux mariages à organiser.

Kemal vit qu'elle était très sérieuse.

- Vous n'êtes pas inquiet de la situation entre votre père et Marcella ? Demanda Kemal par ce changement qu'elle venait de manifester.

Jamila sauta de la balançoire et lui tapota légèrement les épaules.

- Ah oncle Kemal, il faut toujours que je t'explique toujours tout. Ce que j'essaie de te dire c'est que papa s'est mis dans ce pétrin et je suis sûre qu'il peut s'en sortir tout seul, maintenant nous avons ton mariage et celui de papa a organisé et ensuite on avisera.

- comment ça , on doit organiser mon mariage et celui de votre père alors qu'on n'a pas encore résolu leurs problèmes. Répliqua Kemal.

- Je crois bien oncle Kemal qu'il n'y a pas de problème, tu as vue qu'il lui a couru après et je sais qu'ils finiront par se réconcilier un jour. Un amour comme le leur ne peut s'éteindre aussi facilement.

- J'avoue que parfois j'ai du mal à vous cerner princesse Jamila. Avoua Kemal.

- Tu ne réussira jamais malheureusement à me cerner oncle Kemal. Le mieux à faire est de me prendre telle que je suis.

Kemal secoua la tête. Il était complètement perdu dans cette affaire.

- Bref, trêve de bavardage et mettons nous au boulot. Je crois bien qu'à mon prochain anniversaire je vais convaincre Papa de m'ouvrir une agence matrimoniale, je crois bien que je suis douée pour cela.

-Effectivement, et surtout lorsqu'il s'agit de mettre les gens en couple de force. Murmura Kemal.

- Je t'ai entendu oncle Kemal et je te promets que tu as des explications à me donner.

Kemal soupira et la suivit.

Marcella essuya encore ses yeux brouillé par les larmes. Elle avait si mal en ce moment. Elle avait du mal à croire qu'elle s'en allait loin de Jeddar et surtout loin de cet homme qu'elle aimait.

Elle remarqua que le chauffeur était en train de prendre une autre route alors qu'il était censé l'emmener à l'aéroport.

- Je crois que vous vous êtes trompé de route, fit-elle remarquer.

- Moi je pense que non mademoiselle Bianchi. Répondit Celui-ci tranquillement.

Marcella n'avait pas le temps de discuter et en plus il lui donnait froid dans le dos.

- Je vous conseillerai de rester tranquille si vous tenez à votre vie.

Marcella avala sa salive de travers. Elle était en train de se faire enlever. Sa peur doubla d'un cran. Elle ferma les yeux et les rouvrit pour être sûr qu'elle n'était pas en train de rêver. Elle espérait et priait tous les saints pour que Jamal vienne la sauver de cette situation.

Jamal se rendit compte que la voiture qui conduisait Marcella n'était pas en vue. Pour une raison inconnue, il savait que cette situation n'était pas normale. Il refusait de penser au pire. Il était encore dans ses réflexions lorsque que son téléphone sonna.

- Jamal Al Rahim Bayane Jeddar, quel plaisir.

Jamal ferma les yeux et les rouvrit. Cette voix ne lui était pas inconnue. Elle appartenait à l'homme qu'il recherchait depuis toutes ces années.

- Ali Youssef, maugréa-t-il.

- Lui même, comme il est bon de t'endendre mon très cher ami.

Jamal soupira bruyamment.

- Ne ne peut pas en dire pour toi, j'espère seulement que tu as rédigé ton testament parce que crois moi je vais t'eventrer lorsque je te verrai.

Youssef lui fit son rire diabolique. Un rire que Jamal détestait plus que tout au monde. Cette enflure lui avait arraché une personne chère. Il lui avait pris Amila cinq ans plus tôt et il refusait de le laisser s'en sortir si facilement. Cette fois-ci, il n'allait pas le laisser s'en aller.

- Comme la vie s'acharne à nous réunir tu ne trouve pas ? Répliqua Yousef.

- De quoi tu parles ? Hurla Jamal.

- Je parle de Marcella Bianchi. Lâcha celui-ci.

Jamal jura plusieurs fois.

- Qu'est ce que Marcella fait dans cette histoire ?

Jamal le sentit sourire à l'autre bout du fil.

- Elle ici avec moi, lâcha -t-il.

Jamal gara la voiture les yeux éjecté de sang.

- La même histoire se répète Jamal et je me ferai un plaisir de l'envoyer rejoindre Amila. Je ne te laisserai jamais vivre en paix Jamal, tu m'a arraché l'amour de la seule femme que j'ai aimé plus que tout.

- Crois moi que pour cette fois-ci, l'histoire aura une autre fin , je te jure que je vais t'arracher la langue.

- Tu n'es pas en position de force Jamal.

Il avait raccroché. Jamal relança le numéro mais il n'était plus joignable. Il reprit la route du palais. Il refusait de le laisser s'en sortir cette fois. Il refusait se subir la même situation que lorsqu'il avait perdu Amila. Yousef venait de signer son arrêt de mort.

L'épouse IdéaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant